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    Persona
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    124 critiques spectateurs

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    Dora M.
    Dora M.

    64 abonnés 501 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 mars 2020
    C’est très difficile de juger ce film : deux femmes se retrouvent à cohabiter ensemble, l’une est murée dans le silence depuis plusieurs jours, l’autre est son infirmière et, au contraire, profite de ce silence pour se confier à la première. La relation entre les deux femmes est troublante, cela soulève des interrogations sur leurs identités réelles, leurs intentions. L’approche est très moderne, notamment dans les images (l’écran qui se brise, la superposition des visages, la même scène vue deux fois pour avoir les deux points de vue). C’est complexe et à la fin on n’est pas sûrs d’avoir bien compris tout ce qui s’est passé. Les dialogues (qui sont plutôt des monologues) sont intéressants, parfois un peu trop opaques, on s’interroge. C’est un film qui ne laisse pas indifférent,on sent qu’on est sur un objet cinématographique particulier.
    Boby 53
    Boby 53

    16 abonnés 191 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 mai 2022
    57 ans après peut on encore se passionner pour ce genre de cinéma extrêmement intellectuel, superbement filmé; très beau noir & blanc, mais d'une froideur telle qu'on ne se sent plus concernés! Les 2 comédiennes sont parfaites mais les dialogues sont tellement écrits, qu'elles en deviennent abstraites. Mise en scène volontairement distante, malgré ses gros plans insistants, envahissants, apparition d'une caméra filmant en toute fin du film, référence au "Mépris" de Godard"? Curieux objet cinéphilique!
    Aulanius
    Aulanius

    196 abonnés 1 708 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mai 2011
    Drame, qui pour son âge, n'a absolument pas vieilli. Tout est profond et subtile mais surtout troublant. Les actrices, surtout l'infirmière, sont très bonnes et convaincantes. La photographie est variée, le scénario excellent dans le fond et la forme et les plans d'une finesse inégalable. Parfois très dur à cause (ou grâce à des images choquantes) et des scènes torturées, "Persona" est un long métrage de haut vol, qui parfois, mais sans conséquences, possède quelques longueurs. 15/20.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2024
    Sans doute aujourd'hui un des titres du cinéaste suédois les plus côtés au sein de la critique. Si l'aspect formel est formidable de créativité, les analyses des thématiques abordées dans " persona " donnent souvent lieu à des discours explicatifs pas toujours très clairs.

    Cinéaste intimiste s'il en est, il faut ( selon moi) profiter des travaux biographiques, des témoignages de son entourage familial surtout diffusés après sa mort pour tenter de voir un peu plus clair dans le contenu de certains titres ( dont celui-ci).

    Rappelons que Bergman avait arrêté au bout de trois ou quatre séances une psychothérapie " par crainte de perdre ses sources d'inspiration, s'il parvenait à régler ses problèmes intérieurs".

    " Persona" fait partie des nombreux opus bergmaniens, qu'on pourrait peut-être classer sous le titre générique inspiré du roman de Mishima " confession d'un masque".

    Bergman avance codé, masqué au travers de sa filmographie ( parfois même certains personnages féminins ne sont peut-être que des figures dissimulées de l'auteur lui-même).

    Ici, Bergman reprend un moment de la vie du personnage de Monika ( réalisé en 1953) qui abandonnait et rejetait son enfant.

    Dans " persona" c'est une comédienne qui devient aphasique après une représentation ou elle incarne le personnage de Electre ( fille qui veut venger son père tué par sa mère et son beau-père en les éliminant avec l'aide de son frère).


    C'est ce rôle qui vraisemblablement lui fait toucher du doigt ce qu'elle est personnellement. Quelqu'un de traversé par des passions tristes et funestes.

    Le fait que Elisabet Vogler devienne aphasique lors de son interprétation de Electre n'est pas choisi par hasard et fait sans doute référence au Jungien " complexe d'Electre" ( pendant de la théorie freudienne du complexe d'Œdipe pour les garçons).

    On connaît le rapport très compliqué, voire défaillant que Bergman aura avec sa descendance de neuf enfants ( les témoignages sont suffisamment variés, nombreux et convergents).

    Il est vraisemblable que c'est de cette culpabilité dont témoigne le cinéaste par l'intermédiaire de ses deux personnages féminins qui se sont débarrassés ( avortement) ou rejettent leur enfant.

    C'est ( selon moi) ce défaut d'amour pour leur progéniture dont ces deux femmes ont manifesté et qui est vraisemblablement la source de leur malaise ( et le premier sujet de " persona" qui est une sorte d'illustration du refoulé )

    On notera l'apparition à l'écran ( dans un rêve -expression de l'inconscient du sujet) un extrait d'un film muet ( premier film réalisé adolescent par le cinéaste) , une photo célèbre du ghetto de Varsovie ( témoignage - peut-être - de la culpabilité du cinéaste vis à vis de la sympathie qu'il dit avoir éprouvé pour le IIIem Reich jusqu'en 1946 ) une photo du suicide par le feu d'un bonze au Vietnam ( 1965), alors que les usa soutenait le régime de Diem dont la répression envers les bouddhistes était sévère...
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 juillet 2016
    Si je sais déjà qu'il me marquera un moment, j'ai quand même eu du mal avec ce film ontologique dont les envolées expérimentales et surréalistes rappellent autant Buñuel que les travaux à venir de David Lynch. Entrecoupant des séquences plus académiques (quoique la construction des scènes brouille les repères sur les personnages et que la photo de Sven Nyqvist s'offre avec mystère et effroi), ces images saccadées et hallucinées sont pourtant les plus proches de la réalité de l'être telle que la définit le film, qui se construit, sur la base de la psychanalyse de Jung, comme une déconstruction de l'illusion d'être soi au-delà de l'image qu'on projette vers les autres. Après m'être enfilé 7 des 8 épisodes de True Detective saison 1, les yeux et l'esprit embrumés par ma petite séance de binge watching, il était d'ailleurs infiniment perturbant de constater que deux œuvres a priori sans grand chose en commun soient tissées sur les mêmes idées nihilistes, sur la même peur de n'être rien. Au final, j'ai quand même un peu de mal avec la façon dont Persona instille cette peur, craquelle le maquillage de ses personnages en les tordant, les redéfinissant sans cesse de façon abrupte et même violente. Voir les deux femmes se déformer et s'invertir ainsi est en accord avec le propos, bien sûr, mais cela en fait un peu trop facilement des éléments abstraits dont les contours sont privés de substance. Voilà ce que ratait Bergman à mon sens ; préserver assez longtemps l'humanité de son/ses héroïne(s) pour donner vraiment à sentir leur douleur quand celle-ci s'extirpe inévitablement de leur être. Trop froid, trop uniquement intellectuel, même si sur ce plan, la construction de Persona ne souffre pas vraiment de contestation.
    Bruno François-Boucher
    Bruno François-Boucher

    109 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 mars 2015
    Persona est un film incroyable, assez difficile d'approche il faut le dire, surtout la première fois quand on est très jeune, mais qui recèle des questionnements rarement atteints dans l'histoire du cinéma. La relation entre les deux femmes comme deux facettes d'une même personnalité qui s'affrontent est directement inspirée par le travail de Jung sur la « persona », masque social, image, créée par le moi, et qui peut finir par usurper l'identité réelle de l'individu. Les recherches que fit Bergman au théâtre influencèrent également directement le film. Il est intéressant de remarquer que Bergman, frappé par la ressemblance entre Liv Ullmann et Bibi Andersson, écrivit le scénario à partir de cette constatation. La photo en noir et blanc de Sven Nykvist est remarquable et le générique un modèle du genre. Bergman y détruit toute convention, allant jusqu'à faire se casser la pellicule dans l'appareil, ce qui en dit long sur sa réflexion sur le 7ème art et sur les perspectives ouvertes à partir de ce film. Nombre de créateurs, et pas les moindres, s'y engouffrèrent par la suite.
    Alolfer
    Alolfer

    127 abonnés 1 148 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 mars 2024
    C'est donc ça le cinéma de Bergman... Chef d'oeuvre incontesté du 7e Art, Persona est si particulier et unique ! Durant 1h20, on est aussi brouillé que les deux personnages principaux. Chaque scène de ce film donne une signification à la compréhension du récit. C est très subtil mais d'une maitrise comme j'en ai rarement vu ! Autre son scénario maitrisé, la manière dont filme Bergman est tout simplement extraordinaire. Rarement vu un cinéaste qui m'a convaincu aussi rapidement. C'est le premier film que je vois de sa filmographie, et au bout de quelques minutes, je suis rentré dans l'esprit de ce cinéaste. Exceptionnel
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 19 août 2019
    L’austérité morbide du cinéma de Bergman (ou ce que j’en connais) me laisse froid, malgré l’indéniable beauté des images et la précision des plans. Ici s’y ajoute avec plus de force qu’ailleurs une aura de mystère qui donne au film une étrange modernité. Sans doute même un certain avant-gardisme. En même temps, le film est bien de son époque, obsédé par l’indicible et travaillé par des grilles de lecture psychanalytiques qui irriguent cette plongée quasi-expérimentale dans l’inconscient d’une relation torturée entre deux femmes. J’admire la confiance finalement assez rare qui est placée dans les moyens propres au cinéma, mais le résultat ne me parle pas vraiment.
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    69 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 14 novembre 2011
    Dès le début, Bergman plante le décor avec une succession d'images, parfois chocs, certaines subliminales. On est très vite plongé dans l'ambiance et très vite on est happé par la psychologie du personnage d'Elizabeth. Sa relation avec Alma est travaillée à la perfection et la liberté de narration que se donne le réalisateur suédois confère au film une dimension inégalable. Il prouva avec ce film une fois de plus qu'il était l'un des seuls, si ce n'est le seul, à pouvoir toucher d'aussi prêt l'âme humaine et se permettre d'explorer à ce point ce mystère, à travers une mise en scène unique et fabuleuse. Persona fait partie de ces chefs d'oeuvre qu'on ne refera plus, géniale et céleste. On ressort avec quelque chose en plus.
    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 décembre 2008
    Persona est l’un des plus grands chefs d’œuvre de Bergman. Court (1h20), il est d’une densité exceptionnelle. Bibi Andersson et Liv Ulvman, deux actrices phares du cinéaste sont absolument exceptionnelles. Tout les oppose tant physiquement que psychologiquement. La mise en scène de Persona est sublime (la qualité de la photographie : un beau noir et blanc riche de contraste, la gestion de la lumière et des ombres). La façon dont Bergman compose les plans est personnelle est très belle (surtout quand Alma et Elisabeth sont ensemble dans le plan). Faro, lieu de vie du cinéaste, a servi de cadre au film qui magnifie ici son côté sauvage. La première scène de Persona, très bizarre, donne d’entrée le ton d’un malaise ambiant et renvoie au rêve des Fraises sauvages. Les passages sur la plage très naturalistes renvoie au Septième sceau, car Persona est aussi une synthèse de l’œuvre de Bergman. Réciproquement, ce film influencera Woody Allen et David Lynch (dans Mulholand drive, les deux héroïnes se confondent ; un bouleversement se produisant au deux tiers du film comme dans Persona où la pellicule semble se casser). Persona regorge de scènes époustouflantes comme autant de moments de purs chefs d’œuvres du cinéma telle celle où le visage de Liv Ulvman devient progressivement de plus en plus sombre d’où l’on ne voit plus que la lumière des yeux. Je n’ai jamais rien vu de plus beau, de plus intelligent. Dans ce film, toutes les obsessions de Bergman sont présentes comme le théâtre qui envahit la vie (« l’art intervient dans nos vies », selon Alma) et bien sûr la psychanalyse à propos de laquelle il faudrait des dizaines de lignes pour analyser le travail ressenti à la vision de Persona. Alma et Elisabeth jouent le rôle de thérapeute/patiente avec le risque de contre transfert (puisque les deux personnages finissent par se confondre). Dans Télérama, il est question de voire ce film comme le résultat de l’approche jungienne (conflit entre le masque social et l’inconscient).
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    87 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 22 septembre 2018
    Film difficile à regarder. Son illustration philosophique et psychanalytique m'a littéralement gâché mon plaisir simple de spectateur de cinéma. Film épuré au maximum, il s'efforce de donner une vision cauchemardesque à la théorie du psychiatre Carl Jung qui explique que chaque individu possède en lui un "persona" (personnage du paraître) et un "Alma" (identité enfouie et secrète). De là chaque scène chaque dialogue est minutieusement calqué sur cette théorie. Donc je ne peux pas dire que ce film est chiant et soporifique mais a trop intellectualiser son propos il s'éloigne à mon gout parfois trop du cinema et donc du spectateur que je suis
    ygor parizel
    ygor parizel

    241 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 août 2012
    Sur le fond comme sur le forme ce film est incroyable, il est l'archétype même du style Bergman (des gros plans expressifs, des images qui laissent des traces, ...). Une beauté formelle qui ne casse pas l'histoire qui est d'une profondeur philosophique et psychologique rarement atteinte au cinéma. Deux actrices envoûtantes, des poussées surréalistes et des bribes de cinéma expérimentale. Une musique (et des sons) flippante, un film qui est génial.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 novembre 2011
    L’art de Bergman (adepte de l’abstraction lyrique) a une place bien à part dans le cinéma mondial. En effet, celui ci adopte une manière de tourner absolument fascinante (voir « making of » de Sarabande »), tout en fausse légéreté, en intelligence et avec beaucoup de talent et de goût. « Persona » est un film totalement original si il est placé dans un contexte classique, cependant quand on le compare aux autres films de Bergman, « Persona » est loin d’être le plus étonnant du point de vue de la mise en scène. Ce qui constitue un des faits remarquables de ce scénario reste tout d’abord l’ampleur des thèmes proposés. En effet, « Persona » évoque tout d’abord dans sa première séquence un nombre invraisemblable de thèmes variés : en passant de la mécanique et de la technique qui permettent au cinéma d’exister, la séquence de l’hopital parle également de la mort (les corps d’hommes et de femmes âgés étendus sur les lits), mais également celui de l’enfant et des relations entre l’enfant et sa mère (Plan célèbre ou l’enfant caresse l’image de sa mère). C’est donc immédiatement des sujets forts qui sont mélés, la vie, la mort, grandir, à travers le son de la mécanique.

    On pourrait éventuellement y voir une définition du cinéma : ensemble de techniques permettant (bien sur artificiellement) la naissance, le développement et la mort.
    Si l’on peut facilement comprendre la difficulté du sujet choisi pour ce film (histoire banale mais mettant en jeu des thèmes cruciaux), il est finalement plus compliqué de comprendre ce que Bergman a finalement voulu nous dire avec ce film. Si Bergman, tout comme Bunuel, ne souhaitait pas donner une explication scientifique à son film, certains éléments du scénario poussent tout de même le spectateur à la recherche de la signification de ce qu’il voit. En effet, que peut vouloir signifier la répétition de certaines scènes, le passage brutal au flou, ou encore l’apparition d’un écran blanc ? La force de Bunuel était de pouvoir transporter son spectateur sans que celui ci ne se pose de question, Bergman ici n’y parvient pas. Peut être, comme dans « 2001: l’odyssée de l’espace » de Kubrick, Bergman cherche à ce que son spectateur refléchisse à sa propre théorie et sa propre vérité sur le film… En tout cas, le message reste, tout de même, très ambigu.
    Comme souvent chez Bergman, le jeu d’acteur est très qualitatif. En effet, celui ci adopte une manière de diriger ses acteurs tout à fait remarquable (ambiance très décontractée hors des tournages et proximité forte avec les acteurs). Le duo Bibi Andersson et Liv Ullman est très convaincant et fonctionne à merveille dans des situations difficiles, des gros plans et même des monologues. Le jeu associé des deux femmes est très important dans la mesure ou il va permettre le développement d’une ambiance qui va se faire de plus en plus pesante…

    La force de Bergman (certainement la plus développée dans « Cris et chuchottements ») peut consister en la manière dont celui ci définit son cinéma. Quelque chose qui se pratiquer avec beaucoup de coeur et d’ambition (d’où sa phrase célèbre « Il faut réaliser chaque film comme si il s’agissait du dernier). Cette implication du metteur en scène permet au film d’adopter une ambiance particulière très propre à la psychologie de Bergman. Cette ambiance, c’est elle qui fait tout dans le film : elle dirige les acteurs (en leur indiquant comme jouer), elle établit la structure du film (fondu au noir ou au blanc dans « Persona ») ou encore influence le début ou la fin du scénario.

    « Persona » est un Bergman marquant; non pas pour le scénario, brillant certes mais peut être trop subjectif ou prétentieux; mais bien pour sa mise en scène. C’est sa mise en scène qui va permettre à Bergman de traiter ces sujets difficiles et c’est également sa mise en scène qui va donner cette ambiance particulière au film le rendant marquant.
    Shékiinä .
    Shékiinä .

    52 abonnés 678 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mai 2016
    Un drame captivant qui laisse place à diverses interprétations ; en effet, plusieurs sujets sont abordés explicitement et ouvertement : le mutisme, la culpabilité, la passion amoureuse, le trouble de l'identité... Dans ce film, ingmar Bergman, comme à son habitude, symbolise la mise en scène et la magnifie : un noir et blanc sublime, de belles prises de vue. Deux personnages énigmatiques dont la personnalité est tantôt fragile tantôt ambiguë.
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 11 juillet 2023
    Dans ce film sorti en 1966, Ingmar Bergman offre une mise en scène étonnante et complètement révolutionnaire pour l’époque. C’est déroutant mais parfaitement innovant avec une magnifique photographie de l'île de Farö, au milieu de la mer Baltique (lieu récurrent dans les œuvres du cinéaste suédois). Sous la forme d’un huis clos dramatique, l’histoire expose la relation fusionnelle entre une infirmière (Bibi Andersson) et sa patiente (Liv Ullmann) plongée dans un profond mutisme. Cette rencontre destructrice parvient à transmettre des émotions sensorielles telles que l’attirance psychique et physique, le désir de maternité, etc.. Bref, une œuvre qui explore les abîmes de l’âme humaine avec une densité parfois assommante.
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