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Bernard D.
111 abonnés
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2,0
Publiée le 17 mars 2021
« Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Coran » réalisé par François Dupeyron est sorti en 2003 et à l’époque je l’avais apprécié mais près de 20 ans plus tard il me déçoit ! Le début dans la rue bleue des années 60 avec ses prostituées et l’amourette entre Momo et la fille du concierge ne servent pas à grand-chose sauf à montrer le multiculturalisme comme dans bon nombre de quartiers parisiens. Et surtout il n’y a pas de réels échanges en termes de religion entre Momo (Pierre Boulanger) de confession judaïque et Mr Ibrahim, l’arabe du coin en fait un épicier d’origine turque remarquablement interprété par Omar Sharif avec à la clef un César mais plutôt pour sa carrière me semble-t-il. En effet à chaque fois, Mr Ibrahim ferme la discussion par « c’est écrit dans mon Coran » mais – et il le dit lui-même – il est soufiste (cf. d’ailleurs la scène avec les Derviche Tourneurs) qui est une vision ésotérique et mystique de l'islam qui ne cadre pas bien avec son attitude vis-à-vis de Momo qu’il va adopter, et son insertion dans la vie de son quartier. La séquence tournée en Anatolie n’apporte pas grand-chose non plus sauf le plaisir pour Mr Ibrahim de mourir dans son village. Quant à la scène finale on tombe dans le ridicule car finalement Momo n’a rien appris ! Comme quoi c’est bien difficile de juger un film !
Avec ce film, Omar Sharif revient de sa semi-retraite d'acteur induite, apparemment, par un certain blasement de sa carrière. Le script l'a convaincu de revenir à l'écran, et le résultat nous montre clairement pourquoi : l'acteur égyptien y incarne un vieil épicier qui va devenir mentor, puis père adoptif d'un gamin des rues. C'est un peu sordide dit comme ça, et on se figure qu'on est en Algérie contemporaine. Pourtant, c'est le Paris des années 1960, reconstitué à travers le crible d'un quartier arabe qui sent bon le présentisme en dépit de la misère, nous montrant tantôt la sérénité et la simplicité de cette vie, tantôt la façon dont le monde vient bousculer cette communauté en autarcie quasi-parfaite - pourquoi cela donnerait-il l'impression de se passer en Afrique du Nord sinon ?
C'est un film "tranche de vie" qui pourtant ne se coince pas bêtement dans sa conception coutumière brutale de la vie : "voyez ce qu'elle est". Non. Les choses sont ce qu'elles sont, d'accord, mais ce n'est pas une raison pour y réagir dans le même ton. Tout peut s'aborder avec un sourire. Le vieux est un homme heureux, un père parfait et un épicier philosophe, fier de pouvoir transmettre le réconfort que lui procure sa religion. Le jeune acteur qui lui donne la réplique, quoique obligé par la loi française, en tant que mineur, de travailler des demi-journées pendant les vacances, n'est pas en reste pour montrer qu'il peut autant être un adulte que n'importe qui.
Tout est simple : l'amour, la mort, le voyage, le vol... Indéniablement, le film est un drame, mais on n'en ressort pas attristé et vidé de sa foi en l'humain comme de la plupart des drames français. C'est même tout le contraire. Et si on trouve cela naïf de faire une création positive en parlant de toutes ces choses difficiles à vivre, on ne peut guère l'utiliser comme argument sans se faire dire que c'est juste la façon dont l'Islam voit les choses, et encore ! le film ne nous montre que la manière dont ses pratiquants abordent ces sujets précis, ces grands thèmes. Cela a la particularité d'ériger l'oeuvre en monument de verre qu'on a peur de briser, nous simple spectateur qui s'incruste à l'improviste dans le quotidien des protagonistes, alors qu'elle ne fait que nous inviter à partager la pureté, ou encore une fois la simplicité de ces moments qu'elle évoque. Parce que, on a tendance à l'oublier, elle est toujours le meilleur moyen de conserver la beauté des choses, vraiment fragile elle.
«Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran», c’est un film inspiré d’un livre avec le même nom, écrit par Eric-Emmanuel Schmitt. C’est un film plein de sentiments et de réflexions. IL Raconte l'histoire d'un adolescent qui souffre la solitude et l'apathie de son père ; que recherche de l'amour chez les prostituées de son quartier. Ici, les valeurs et les clichés sont redéfinis. Le vendeur, ami de Momo (le protagoniste), montre autre vision du monde. Le vendeur lui montre que tout n'est pas ce qu'il semble, que c’est possible d’être heureux malgré les difficultés. En bref, c’est un chef-d'œuvre. Et je peux dire sans exagération qu’il a changé ma vie.
Paris dans les années 60, un gamin juif, un épicier arabe, turc pardon (de la région du "Croissant d'Or") et une amitié qui va naître, une "leçon de vie" du vieux sage qui communique alors sa vision du monde à son "jeune élève".
Je sais que ça fait beaucoup de guillemets mais sous ses allures de comédie dramatique bon enfant, naïve et parfois drôle, il s'agit d'un film qui avance sous le vilain masque du prosélytisme pour ne pas dire de l'endoctrinement rampant. Combien de fois entend-on "je sais ce qu'il y a dans mon coran" ainsi que "c'est dans mon coran" ? beaucoup trop de fois pour être honnête à dire vrai.
Ainsi, sous l'apparence du "vivre ensemble" et d'une tolérance douceâtre, le film ne fait rien moins que tenter de convertir le spectateur pendant une heure trente. Que Omar Sharif, star inconstestée et excellent acteur se retrouve dans une telle position est d'autant plus sidérant.
En dehors de ses gros sabots et de ses efforts de recrutement cycliques, Monsieur Ibrahim égrène sa philosophie de comptoir à la petite semaine et cumule l'invraisemblable et la guimauve premier prix. Eminemment regrettable.
Un film assez beau sur l'amitié entre un garçon et un vieux monsieur. Celui-ci remplaçant le père pour le hisser dans le monde des adultes, répondant à des demandes aussi pointues que "qu'est-ce que le bonheur?" Et en parlant des choses de la vie dont la religion fait partie: "Ce que tu donnes est à toi pour toujours" On regrette que les moments de partage soient peu nombreux comme ce très beau voyage initiatique en toute fin de film.
Un beau film au message plein d'humanité sur le dialogue des cultures et des croyances, porté par ses interprètes à la complicité évidente. Avec légèreté et pudeur, Dupeyron traite également du passage à l'âge adulte, de l'apprentissage de la vie. Un film sobre dans sa démonstration, avec une musique sautillante et joyeuse, qui célèbre l'amour de la vie, sans porter de jugement. On oscille constamment entre l'humour et l'émotion, dans une mise en scène efficace dans sa simplicité. Il n'est pas donné à tout le monde de manier un sujet grave ou important sans tomber dans le pathos. Pari réussi en la circonstance.
KARATE KID. Le sage qui enseigne au jeune élève. Le docteur Jivago tient une épicerie....c'est ça la vie? Beaucoup trop de faiblesse dans le scénario. Ennuyant et pataud.
Adapté du roman éponyme de Eric-Emmanuel Schmitt, Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran raconte la belle histoire d'amitié entre un adolescent juif et un vieil épicier arable, dans le Paris des années 60. La prestation des acteurs principaux, Pierre Boulanger et Omar Sharif, est respectable. Mais la réalisation pèche, faute d'une image trop léchée, de coupures musicales malvenues et trop fréquentes et d'un basculement scénaristique peu convaincant dans le dernier quart du film.
Un très beau film, qui prône la tolérance en ses moments si troublés. ça fait du bien, de voir que malgré les stéréotypes et la stigmatisation véhiculé par les religions, deux hommes sont capable de se trouver, de s'apprécier et de passer de bon moment. C'est un très beau long métrage que nous offre François Dupeyron, de qualité autant sur les décors, que les jeux de lumière et la caméra. Le scénario également nous fait voyager entre deux mondes, deux cultures et deux modes d'éducation, sans jamais juger l'autre. Quelques scènes drôle viennent ponctuer le récit. On passe un très bon moment, et on ne s'attend pas à cette histoire. Alors certes, pour la réalité elle paraît tiré par les cheveux, et pourtant.... Certaines choses peuvent arriver. Omar Sharif est excellent, il dégage un côté paternel et protecteur envers Moïse!; Son duo avec Pierre Boulanger fonctionne à merveille. Tout est vraiment réuni pour plaire et le paris est réussi. Petit bémol, les termes et métaphores philosophique qui ne sont pas forcément mon fort, mais dégage une connaissance et une envie de transmettre qui n'est pas dérangeante. A vois si ce n'est pas déjà fait !
Ce film est une véritable source d'inspiration et de chef-d'œuvre. Le film dépeint habilement les stéréotypes et les hypothèses que nous faisons tous les jours. M. Ibrahim est le vrai père de Moïse, en lui donnant des conseils et en lui enseignant des leçons sur la vie. Malgré leurs différences de religion, ils forment une relation étonnante. Nous méritons tous d'avoir quelqu'un comme M. Ibrahim dans notre vie, quelqu'un qui fera de nous une meilleure personne.
Un excellent film, qui raconte beaucoup sur la mentalité actuelle, sur des préjugés qui n'ont pas lieu d'être. L'oeuvre sait rester simple sans tomber dans le melo. C'est triste mais sans les violons derrières. En plus le film est très bien monté. Le héros principale est simple, mignon et touchant comme le vieil homme qui veille sur lui comme si il était son fils. Par contre, tout ceci reste beaucoup dans le cliché. Les situations, les personnages. On voit que c'est parti d'un bon sentiment malheureusement mal exploité. Malgré ceci, le film reste très touchant et beau. À voir.
Je revois ce film régulièrement car je le trouve tout simplement différent. Il ne ressemble à rien d'existant, fait dans la simplicité et reste touchant sans trop en faire. Omar y joue merveilleusement son role (contrairement à M. Melki) et il ce film sonne donne une impression de filmer au jour le jour, pas quelque chose de fabriqué, d'entendu, d'attendu. pas parfait mais très réussi.
Les enthousiastes y verront l'apologie de la tolérance, les rabat-joie une vulgaire suite de dialogues sans grand intérêt, finalement il s'agit surtout d'un instantané du Paris populaire des années 60. Femmes publiques aguichant le passant, petit épicier ne connaissant pas encore la concurrence des grandes surfaces ou encore plébiscite de "Salut les copains", telles sont les saveurs que comporte ce plat servi par François Dupeyron. C'est mignon tout plein, même si au final on apprend rien. La religion sert juste de paravent intellectuel pour appâter le spectateur en quête de spirituel. "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran" n'en reste pas moins une très belle fable, agrémentée de quels passages savoureux tel celui sur les odeurs et la religion. Il se savoure avec régal, même s'il ne rassasie pas complètement. Quant à la récompense octroyée à Omar Sharif, elle fait surtout figure de consécration pour l'ensemble de son œuvre. Le célèbre acteur égyptien a une carte de visite telle que ce serait une offense de ne retenir de lui que ce film.
Un film assez incroyable, ne serait-ce que pour la restitution automobile dans la capitale en 1960, et de la frontière du quartier du Sentier. Et quel coup de génie pour la production de filmer la plus petite rue de Paris ! Omar Sharif est vraiment magnifique tandis que le jeune comédien envahit l'écran de sa beauté insolente et de son jeu parfait. Une évocation réaliste mais poétique des années 60 dans ce qui allait devenir la capitale multiethnique de l'Europe occidentale. Un film simple, idéaliste et intense par l'émotion et la bande son. Etonnant par rapport à son dernier film. La fin orientale est un peu longue mais certaines scènes sont tellement bien vues que l'on oublie les quelques critiques et on se laisse aller à la musique (bien choisie) de "Salut Les Copains" pour replonger dans cette agréable nostalgie.
Je me suis fixé une ligne de conduite : ne jamais critiquer un acteur qui, s'il est un véritable acteur, joue le rôle qu'il a accepté en même temps que le scénario. Je ferai une exception avec Omar Sharif. Pour mon plus grand malheur, je l'ai d'abord connu comme pronostiqueur de course hippique. Je l'ai découvert bien plus tard comme acteur, et quel acteur ! Certainement le plus grand acteur que la France ait connu. Non, je n'exagère pas. Il est l'un des rares à entrer dans la peau d'un personnage et non à s'accaparer un personnage jusqu'à le dénaturer. Bourvil, lorsqu'il ne jouait pas les bonnes vieilles comédies comiques à la française, parvenait à être sublime, tout comme Omar Sharif l'a toujours été, du moins dans les films où j'ai pu admirer son talent. Dans "Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran", il est égal à lui-même : parfait. Il donne à ce film la spiritualité que le scénario contient en herbe, une spiritualité qui entraîne le jeune Momo (Pierre Boulanger) sur le chemin du savoir. Ce film est un roman initiatique. Un roman, il l'est car on est emporté, soulevé par l'histoire qui, malgré nous, nous oblige à nous identifier à un ou plusieurs personnages et à espérer qu'il ne se termine jamais. Initiatique, sans conteste. Le petit épicier "arabe", cet anonyme du "petit peuple", va offrir au jeune Momo, né de confession juive, un père spirituel, une voie à découvrir, à parcourir, à suivre. Ce dernier va l'accepter jusqu'à demander à être adopté. La fascination est à l'œuvre dans le cœur de ce jeune adolescent. Pierre Boulanger me fait penser à un autre Momo, celui de "La vie devant soi", avec Simone Signoret, autre grand film et autre grand nom du cinéma. Ce film n'est pas, à mon sens, à regarder derrière les lunettes de la religion. Il dépasse ces clivages. Mieux, il les surpasse. Il s'agit avant tout de la rencontre de deux êtres qui ne demandent qu'à s'inspirer l'un l'autre, à se conjuguer pour mieux se comprendre, mieux se connaître et, surtout, trouver cet ailleurs que tout le monde recherche : le sens de la vie. Bref, un grand film, à voir, à revoir, et à revoir de nouveau, sans modération. Un grand moment de cinéma et, osons le dire, un chef-d'œuvre de la culture.