Solaris de Steven Soderbergh est un film vraiment étrange. Je le qualifirais presque même d'OFNI (Objet Filmique Non Identitfié) tant son style de mise en scène et de narration est original pour un film de cette envergure.
Là, Soderbergh décide de mélanger habilement science-fiction et drame ou plutôt il cache un film dramatique par une histoire de science-fiction. Grâce à ce mélange, il nous offre une réflexion sur la vie, l'amour, le regret, la mort,... à travers une mise en scène lente et ultra-personnelle à lui-même qui a jusqu'à présent gardé son propre style de films en films, qu'ils soient commerciaux ou non.
Par personnel, j'entends l'usage fréquent de la caméra portée, une direction d'acteurs précise, un rythme lent, une narration déstructurée,... Et puis bien entendu Georges Clooney en acteur principal comme dans Ocean's Eleven, Ocean's Twelve, Hors D'Atteinte,...
Bref, ce duo fonctionne à merveille compte tenu de la qualité de chacun des films sur lesquels ils ont collaboré depuis maintenant une bonne dizaine d'années.
Mais le plus étonnant chez Soderbergh, c'est qu'il ose relever de nouveaux défis en réalisant un maximum de films différents: policier, expérimental, comédie, science-fiction,... En réussissant à chaque fois son pari avec brio.
Pour en revenir à Solaris dont la rédaction d'une critique se révele difficile, certaines scènes sont marquantes comme une en particulier où un mec parle à Clooney qui est entrain d'observer sa future femme. Durant cette séquence filmée à travers le regard de Clooney, on en arrive à ne plus écouter ce que le mec dit tellement on est hypnotisé par le jeu de la femme. Grossièrement, on est dans la tête à Clooney et je n'avais jamais vu une telle scène dans un film...
Quant au final du film, il est très spécial et quasiment incompréhensible à première vue mais en réfléchissant bien, tout devient vite clair, net et précis.
En tout cas, l'on ne pas nier l'artiste qu'est Steven Soderbergh à travers son cinéma...