Edmund Goulding met en scène un grand hôtel de Berlin, où plusieurs personnages vont se croiser et se rencontrer. La galerie de personnes que nous présent Goulding s'avère d'une grande justesse d'écriture et passionnante. Leurs rencontres, évolutions et profondeurs sont finement étudié et on n'a aucun mal à s'attacher à eux. Que ce soit cette ballerine Russes, dont la gloire passé semble parfois trop lourde à porter qui va rencontrer et s’éprendre d'un charismatique voleur, Flaemmchen, une sténographe ou encore un riche industriel qui doit impérativement signer des accords. Ils sont tous attachant et intéréssant. Entre pauvreté, richesse, mondanité, rêve, chute, bonheur ou encore angoisse, plusieurs thèmes sont subtilement étudiés et brassés dans cet hôtel où un riche baron peut tomber amoureux d'une simple employée. Les décors et costumes sont superbes et adéquat et Goulding arrive à rajouter de l'humour et de l'émotion à son film. La mise en scène est élégante et maitrisé et on admirera aussi une belle photographie en noir et blanc. "Grand Hôtel" c'est aussi de talentueuse interprétions, avec de savoureux numéros d'acteurs. On retrouve une star du muet en transition vers le parlant, la superbe Greta Garbo dans le rôle la danseuse adulé professionnellement mais malheureuse dans sa vie privée, si elle est un peu en retrait par rapport à d'autres, elle n'en reste pas moins juste et touchante. Face à elle on trouve la star montante Joan Crawford dans le rôle de l'employé, impeccable elle aussi. A côté de ces deux-là, on admirera les excellentes compositions de John Barrymore, Wallace Beery ou encore Lione Barrymore. La MGM nous livre un très bon film, emmené par de belles et talentueuses interprétations, ainsi que de l'humour, de l'intelligence, du charmes, de la tragédie et de l'émotion.