Madame Brouette est inspiré de la vie d'une des amies d'enfance du réalisateur Moussa Sène Absa dont il était amoureux. Cette fille, la plus belle du quartier, s'était mariée à 16 ans puis avait enchaîné les expériences amoureuses sans jamais trouver le bonheur. Moussa Sène Absa fut bouleversé par l'histoire de cette femme qui avait tout pour elle mais qui, paradoxalement, ne trouva jamais l'équilibre dans sa vie de couple. Il alla lui rendre visite durant l'écriture du film pour recueillir son témoignage.
Avec Madame Brouette, le réalisateur Moussa Sène Absa a souhaité "creuser la nature de l'amour, savoir pourquoi certaines personnes restent trente ans ensemble et d'autre deux mois, et pourquoi certaines femmes décident qu'à 35 ans, elles ne veulent plus rien savoir des hommes ! Je voulais faire un portrait de ces femmes..."
Madame Brouette devait initialement être tourné moitié en français, moitié en wolof, l'une des six langues parlées au Sénégal. Finalement, Moussa Sène Absa choisit de le tourner intégralement en français après les répétitions de la petite Ndèye, âgée de 10 ans, qui ne put réciter son texte qu'en français. Des répétitions qui furent prendre conscience au réalisateur que la plupart des enfants sénagalais de son âge ne pratiquent entre eux que la langue française.
Madame Brouette est dédicacé au directeur de la photographie Bertrand Chatry, décédé trois semaines avant le tournage. Il avait collaboré avec Moussa Sène Absa en 1996 sur le long-métrage Tableau ferraille.
Madame Brouette a reçu l'Ours d'Argent de la meilleure musique au Festival du Film de Berlin 2003. La même année, le long-métrage a été honoré de deux prix au Festival du Film de Paris : Le Prix spécial du Jury et le Prix du meilleur acteur pour Aboubacar Sadikh Bâ .