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Un visiteur
4,0
Publiée le 29 septembre 2006
On avait pas revu Michael Haneke depuis Le Temps du Loup, film qui n'avait pas vraiment marché. Aujourd'hui, il revient avec un film très fidèle à lui même : Caché. Prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes, cet ovni raconte l'histoire de Georges, un homme que l'on harcèle en lui envoyant des cassettes vidéos personnelles de lui. Vu comme ça, le scénario pourrait faire penser à un polar sans prétention vu et revu. Mais quand c'est Michael Haneke qui s'en charge, rien n'est pareil. Rien n'est pareil parce que par ses plans séquences, Michael Haneke retranscrit le réalisme et le cinéma mystérieux. Une sorte de David Lynch avec son style à lui. Car Michael Haneke a un style inimitable. Mais ça ne fonctionne pas toujours, et même si Caché possède une intrigue et une morale psychologique, il manque de réponses et d'indices. On en retiendra le côté mystérieux mais aussi le côté inachevé. Le film manque de réponses, et c'est le seul reproche que l'on peut faire à Caché, film propre à Michael Haneke.
C'est avec mélancolie que je rédige la critique de "Caché". Je viens en effet de me rendre compte que j'avais perdu presque deux heures de ma vie, deux heures que je ne pourrai jamais rattraper. Merci Michael Haneke, maintenant je connais quelquechose qui va moins vite que Derrick, et je connais aussi un merveilleux somnifère qui ne nécessite pas l'utilisation de molécules chimiques pour agir. J'avoue que j'ai ressenti de la colère à la fin de ce film, presqu'autant qu'à la fin de Doberman.
Le nouveau film de Michael Haneke est toujours est un évènement. Qu'on aime ou pas, il arrive à faire sortir des émotions de nous. Celui est pas mal sans être son meilleur film.
Un film bien faible, même si bien mis en scène (prix à Cannes non immérité). Pour le reste, un film bien longuet. Le scénario est idiot, les dialogues sont convenus et creux, le didactisme du propos est assommant et peu subtil (ah, ces images de la guerre d'Irak !). Il vaut mieux passer sur le côté grand-guignolesque de certaines scènes et sur l'interprétation plus que moyenne de mademoiselle Binoche.
L'étoile est pour les acteurs : J. Binoche est magnifique, D. Auteuil parfait et A. Girardot saisissante. Enlevez-les et il ne reste pas grand chose, sinon rien : un scénario minimaliste, une mise en scène banale, quelques lieux communs (blessures de l'enfance, égoisme, difficulté à communiquer), le concept ancien et éculé de la caméra cachée (ou invisible), des longueurs soporifiques et inutiles, un suspens parfaitement soutenable. La scène finale m'a tout de même permis de quitter la salle avec le sourire et l'air de celui qui a tout compris mais ne dira rien.
S'il y a un film à retenir de l'année 2005, c'est bien celui-ci. La réalisation très épurée et à la fois très pesante de Haneke laisse grandir en nous une immense terreur. Chaque plan offre au spectateur le temps d'avoir peur pour le personnage, car les quelques images sanglantes de ce film ( d'une violence psychologique incommensurable ) posent un climat étouffant et apportent une certitude: le pire est possible. Mais le pire n'a finalement pas lieu, le spectateur conserve en lui ses doutes, sa paranoïa, et l'impression tenace de n'avoir pu apercevoir un ennemi pourtant très proche. Ceux qui ont su regarder le dernier plan dans le détail peuvent cependant avoir un élément de réponse, pour le moins terrifiant... Caché est un chef-d'oeuvre, et je vous avoue que je n'ai jamais ressenti une telle peur au cinéma.
La volonté d'en dire le moins possible confine au ridicule dans ce film-pavé de 800 tonnes, où l'on attend désespéremment que l'un des protagonistes ait une réaction normale. Trop d'ellipse tue l'ellipse, et ce n'est pas le plan fixe plein écran d'Euronews pendant 4 minutes qui arrangera les choses. Une étoile pour le toujours impeccable Maurice bénichou, tout aussi sous-exploité que Bernard Lecoq au cinéma.
Un oeuvre dont on sent qu'elle gagnerai à être replacer dans le contexte des films d'Haneke tel un artiste d'art moderne. C'est un film psychologique et pas un film à suspense. Je n'ai pas été spécialement convaincu par la préstation d'Auteuil.
Un très bon film. Juliette Binoche toujours sublime. Heineke mets le doigt sur un point très sensible, celui de la soufrance d'un enfant qui se sent discriminé. La chose devient plus complexe encore si on ajoute le racisme, la lacheté et l'Histoire. Daniel Auteuil est très bien dans son rôle de l'homme "bidon". Visiblement il excelle dans ce genre de distribution. Le seul critique est la fin un peu prématurée du film. Aucune piste n'est laissé. Heineké vouliat peut-être ne pas prendre la partie d'une quelconque idée et laisser le libre choix au spectateur mais ça donne l'impression d'une enigme qui n'en est pas une! Pour le reste, un film à voir.
Très bon film, inquiétant à souhait, oppressant, avec son absence totale de bande musicale, et par la psychologie des personnages. Un film à voir pour son thème et son ambiance si particuliers. Une réussite.
Voilà un film qui m'a effayé... La mise en scène est tellement glaciale, les acteurs tellement bons et surtout le scénario tellement inattendu, que je n'en ai pas dormi de la nuit...
Ces longs plans silencieux vous glacent le sang, certaines scènes sont affreuses (la scène avec le coq et la dernière avec Majid), bref une oeuvre à la psychologie tordue et froide sur la culpabilité qui vous mettra fort mal à l aise (à condition de rentrer dedans, sinon vous allez fortement vous ennuyer^^)
Pour finir, je tiens à tirer mon chapeau à Maurice Bénichou (Majid) qui est extraordinaire dans ce film...
Et bien je peux voir que ce film partage le public... Ca ne m'étonne pas, ca ne peut pas plaire à tout le monde... Que dire de ce film, si ce n'est du Haneke tout craché... a faire ce qu'il veut du spectateur comme dans "funny games" (scène de la télécommande) et ca j'aime. Ca change de ces films ou tu connais la fin avant de les avoir vu...De plus, c'est le rythme du film qui fait la différence donc pour ceux qui ont trouvé ce film trop lent ou endormant... Bah... Qu'ils aillent voir du Besson... Pas besoin de réfléchir et c'est sûr, on reste éveillé... Quoi que!
Un sentiment mitigé. On sent une maitrise assez incroyable du metteur en scène, qui sait provoquer l'angoisse et nous intérésser aux images. Quelques scènes sont fortes et on veu savoir ce qui va se passer. Toutefois, k'exercice de style est peut-être un peu trop appuyée, et il est vrai que à force de vouloir provoquer le doute, Haneke n'arrive finalement qu'à nous embarasser et même nous lasser parfois. La fin est d'ailleurs trop ambigue elle aussi. Coté interprétation, c'est par contre magistral, avec un formidable Daniel Auteuil, entouré d'acteurs exemplaires, à l'image de Juliette Binoche, Annie Girardot, Maurice Bénichou, Bernard Le Coq ou encore Denis Podalydès. Intérésant, sans être totalement convaincant.
Déçue. Je suis franchement déçue, j'avais trouvé La Pianiste très intéressant, mais là... Je me suis ennuyée comme rarement. Ca aurait fait un mauvais court-métrage tellement Haneke certains plans sont longs et la fin inintéressante. Ok ça parle de la guerre d'Algérie, c'est un peu facile de dire que c'est un film sur la guerre d'Algérie alors qu'une seule phrase dans tout le film y fait référence. Les acteurs sont moyens, on se demande même si annie Girardo n'a pas bu un coup de trop. Et le nu intégral de Daniel Auteuil est-il vraiment exigé par le scénario? Seul point positif: pour un film tourné en numérique, la qualité de l'image est bonne, ils font de beaux progrès de ce côté-là.