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Serge_la
7 abonnés
722 critiques
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3,0
Publiée le 3 juillet 2023
C'est un film pour faire réfléchir à la culpabilité. La France a été coupable d'un massacre sur son territoire et le réalisateur voulait le dire. Le film fait écho de cette histoire. J'ai trouvé que le film poussait un peu et le scénario n'était pas très logique. Le film fonctionne quand même et est un polar acceptable.
Retour du refoulé en cassettes, plans fixes et plans séquences. Quand l'incommunicabilité et le refoulé de classe, de race éclatent en giclées et en images. Le film d'une tragédie qui part d'un quotidien stereotypé pour remonter le chemin des origines via une cité de Romainville, rue Lénine, porte 47. Un chef d'oeuvre sur la quête du sens au delà de l'enregistrement du réel, qui rejoint Blow up, Conversation secrète, Lost highway et Sex mensonges et vidéos
C’est tendu parce que rien ne bouge, rien n’avance, dans le meilleur sens du terme.
C’est fatiguant à regarder, c’est haletant, ça ne va jamais finir et finalement ça ne finit pas.
Haneke est un maître de la mise en scène. II étouffe spectateur et personnages. Il rend les moindres détails intéressants. Il est là où on l’attend le moins.
Le scénario lui même n’est pas très original. Mais le film l’est.
Les comédiens sont merveilleux. Certains rôles secondaires moins. Et une fois de plus, les enfants sont formidablement dirigés.
Au milieu de tout ça on a quelques lignes de dialogues un peu à côté mais on lui pardonne.
Le film s’ouvre sur un long plan fixe où il ne se passe quasiment rien, ce qui amène le spectateur à se poser la question de son utilité, de sa fonction (pourquoi le réalisateur a-t-il tourné ce plan ?). Haneke y répond par la nature même de l’image : c’est un enregistrement vidéo ; la question se déplace alors sur l’utilité, la fonction de cet enregistrement (pourquoi un personnage a-t-il tourné ce plan ?), question qui sera rapidement suivie par une autre. Rarement un cinéaste aura atteint une telle complémentarité entre une histoire et sa mise en forme pour éveiller et retenir l’attention du spectateur. La première est en effet magnifiée par la seconde, qui crée un sentiment de malaise au fil du déroulement des faits mystérieux. Le jeu sur l’image est un des ressorts principaux du film : lorsqu’arrivent certains plans fixes, le spectateur se pose la question de leur nature : réalité ou enregistrement ? et dans ce dernier cas : quel est le regard, quel est l’œil qui l’a tourné ? Les évènements vécus révèlent aussi la fragilité, et d’autres facettes, des différents personnages, en particulier bien sûr de Georges, le personnage central. Le film est très riche, se nourrissant de nombreux thèmes au centre desquels la culpabilité, individuelle ou collective. Le suspense et l’intérêt sont en permanence maintenus, jusqu’aux deux derniers plans, encore deux longs plan fixes ; le premier qui met le spectateur dans une position de voyeur d’une douloureuse scène dramatique ; le second, mystérieux, qui demande une fine observation, qui pose de nouvelles questions, et dont la fonction première semble être le maintien du spectateur, même au-delà de la fin du film, dans une sensation d’incertitude et d’inconfort. C’est parfaitement réussi.
Un film sans morale, intéressant et cruel mais aussi terriblement lent et réaliste. Nous ne comprenons pas toujours où Haneke veux en venir et nous perds parfois dans le fond de sa pensée.
Un film qui n'a l'air de rien et qui est cependant viscéralement cérébral. Un film dont on se rappelle longtemps - des images banales et fixes de la facade d'une maison, mais on élude au contraire la scène la plus sanglante! Un film ouvert qui ne donne pas de clé, et laissera beaucoup de champ à l'imagination des spectateurs, alors que peut-être ce sont eux qui regardent le couple Auteuil/Binoche… Un film sur les chocs de l'enfance, leur pérennité dans le temps, mais aussi une allusion explicite au conflit refoulé de la guerre d'Algérie. Un film qui met en tension et se conclut par un plan fixe banal de sortie de collège. Que déjà, on a envie de revoir pour chercher ce qui y était caché. Fantasme? Rumeur? Nous sommes face à nous-même. Le cinéma de Haneke est décidément hors des chemins faciles, et c'est là tout son intérêt. TV2 - mars 2022
Caché, c'est ce que devrait être ce film, caché. On s'ennuie dés le générique sur un plan statique genre caméra de surveillance. Passionnant ! Aussi passionnant que Blair witch où on ne voit rien. Et encore on voyait au moins la forêt et la caméra bougeait. Dans ce sommet de nullité le décor est laid. Le scénario est inexistant. Les dialogues sont stupides et inutiles. Ce n'est pas du cinéma ça.
Que de longueurs, un scenario à s'endormir, triste à mourir, une fin absolument nulle. Cela fait longtemps que je ne me suis plus ennuyé autant devant un écran .... Mauvaise pioche, Daniel Auteuil et Juliette Binoche
J'ai trouvé le film nul mais vraiment nul malgré les bons acteurs! Le réalisateur peut être d'avant garde mais la réalisation laisse à désirer ! Le final n'est pas un final! Trop de temps morts! Peu d'indices pour la compréhension ! Violence non indiquée!
Dimanche soir, j'allais pour prendre un livre vers 20:45, quand je vois ce film d'Heneke sur Arte. Je me demande encore et pour un long moment encore, comment ce navet a pu être encensé ! Des longueurs et des plans fixes à n'en plus finir, le tout assorti d’invraisemblances: pas une fois Auteuil ne va voir où se cache la caméra qui filme sa maison, ni chez le père d'Afkir. Comment Afkir peut-il savoir où vit la mère d'Auteuil et son père se souvenir où il a passé six mois de sa vie à six ans...
C’est un film à énigmes dans lequel le générique de fin ne révèle formellement rien. Mais dévoile la subtilité de la mise en scène d’un cinéaste amusé semble-t-il par son jeu de passe-passe, semant indices et vérités tout au long du parcours chaotique d’une victime harcelée. Cet animateur TV réputé reçoit des cassettes vidéo d’un inconnu qui semble le connaître parfaitement. Sans jamais pouvoir l’identifier réellement ( des soupçons, des accusations dramatiques, des renoncements … ) , il comprend malgré tout la mécanique enclenchée par le procédé. Ou le retour de vieilles angoisses enfantines qu’il pensait enterrées à tout jamais. C’est son histoire qui s’affiche sur son écran, une autre façon de raconter sa vie, et de faire un film remarque Haneke qui tout au long de l’histoire de ce gamin devenu grand n’a cessé de nous parler de cinéma. L’angle déviant, le cadre en porte à faux … On en revient alors au générique de fin, et les aveux du coupable. En forme d’un plan-fixe, mais cette fois tourné avec une caméra de cinéma. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Haneke n'est pas un cinéaste ordinaire, en ce sens où sa démarche se veut radicale et sans compromis. Le problème avec Caché est tout entier contenu dans son titre: on nous cache tout, y compris la raison d'être de cette histoire, avec ce "harcèlement" par cassettes vidéos exhumant le passé lointain d'un homme installé et respecté, et bien sûr ses zones d'ombre derrière l'image publique parfaitement lisse. Daniel Auteuil et Juliette Binoche ne sont pas forcément à la noce dans leurs rôles (surtout le premier), et le scénario joue tellement avec ses menus détails et ses écrans de fumée qu'il est bien compliqué de saisir le fil d'une intrigue qui laissera le spectateur avec ses doutes. Quelque part trop déroutant pour servir son propos.
Comme toujours, avec ce grand réalisateur, le sujet traité par ses films demande un investissement du spectateur. Une attention et surtout une réflexion. Celle qui est sollicitée ici, derrière un regard placide et fixe, c'est la manière dont notre société ne veut pas regarder en face son histoire et notamment celle de la colonisation. Les non-dits, notamment autour de l'Algérie, ont pour effet de masquer des faits qui ressortent sous une autre forme, dans la suite de l'histoire, dans le destin de ceux qui la subissent. Ne pas regarder en face cette histoire mortifère, c'est se condamner à la revivre, sous une autre forme. L'histoire, les faits ne mentent pas à eux-mêmes. Ils sont fixes et fixés dans la réalité, quoi qu'on en pense ou dise, pour toujours...