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wykx
38 abonnés
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4,0
Publiée le 29 septembre 2006
C'est le travail sur l'image qui est le plus intéressant dans ce film. Le scénario n'en est finalement pas l'essentiel mais ce sont bel et bien les acteurs (Auteuil et Binoche toujours très bons, les seconds rôles aussi) et la caméra (cachée). Haneke transmet des interrogations au spectateur jusqu'à la dernière minute. Ce film n'est pas du tout haletant mais c'est plutôt un reflet de la réalité. Or il n'y a pas une réalité et ce film montre qu'elle dépend justement du point de vue. Alors laissez-vous entraîner dans la réflexion avec vous-même.
cest une sorte de thriller intelligent, qui na dintelligent que la non-violence des protagonistes et les effets de style du réalisateur Hanecke. Le problème est quun thriller sans véritable suspense, sans torpeur du spectateur, sans surprise autre que larrivée dune nouvelle et énième cassette ça reste vide de sens. Quand en plus de cela le réalisateur Hanecke gonfle le spectateur avec ses plans fixes à rallonge frisant lanecdotique ce pseudo-thriller fait tâche vis-à-vis de ses pairs. Que de clichés xénophobes sur le climat politique ambiant de lannée 2005 et de laprès 11 septembre. Je nai pas apprécié les flashs informatifs sur la situation en Irak parce quen termes cinématographiques cest du domaine du rajout de sensations, de sentiments. Ces flashs sont mis au montage pour donner un angle au film. Or langle du film, sil y en a un, cest la déchirure progressive dun couple sous les coups de butoir dun harcèlement. Lintrigue est tirée à quatre épingles entre oppression, drame, suspense et géopolitique sans quaucun de ces dits penchants ne soient abouties (explication détaillée sur mon blog « Fredhorizons : critiques de film »). La vraie force dHanecke est sa mise en scène froide, animale, prospectrice, inquisiteur, culpabilisante. Ses cadrages au couteau. Hormis ses 4-5 longs plans séquence Hanecke mérite son prix de la mise en scène au festival de Cannes tant elle est singulière et puissante. Si Hanecke a peut être eu la prétention dinventer un style, quil sache quil ne fera pas « école » avec ses longs plans fixes. Ce film a quand même une sacrée ambiance
Une très mauvaise histoire de lutte des classes fastidieuse, ampoulée, sans action et au scénario assez invraisemblable mal récité par des acteurs mous et peu convaincants. Des séquences interminables qui finissent non pas à faire réfléchir mais à faire bailler. Pourtant, le thème sous jacent de la guerre d'Algérie qui se dévoile petit à petit mais non sans mal pouvait être intéressant mais qui se perd dans un intellectualisme bourgeois, rasoir et insipide. Un film que les intellos sous morphine trouveront certainement exceptionnel.
Il est très fort Michael Haneke ! Réussir à induire une tension et un mystère avec une mise en scène aussi minime mais très précise est la preuve d'un sacré talent. Un couple reçoit des cassettes anonymes filmant leur habitation. Va s'en suivre une toutes une série d'interrogation. Qui fait ça ? Pourquoi ? Les cassettes vont progressivement orienter Daniel Auteuil vers un épisode malheureux de son enfance qui va faire resurgir chez lui une culpabilité qu'il ne voudra pas admettre. Le film pourra rebuter par son aspect épuré, pas de musique, mise en scène à base de long plans fixes ou de plans séquences. Mais le résultat est assez fascinant voire hypnotisant et permet une mise en avant des acteurs et des dialogues bien écrits. Le final pourra également en frustrer certains (spoiler: on ne connaitra pas l'auteur des cassettes ) mais permet surtout de comprendre la volonté du réalisateur qui est de proposer une réflexion sur la culpabilité plutôt qu'un thriller simplement divertissant. Vraiment intéressant !
Beaucoup reprocheront à cache d’être un film peu accessible avec de longues scènes où la caméra est statique, notamment les plans de caméra de surveillance mais je trouve qu’au contraire tout est maîtrisé et fait en sorte de maintenir le suspens. La réalisation est très bonne, on le sait, Michael Haneke arrive parfaitement à manier une caméra et a écrire un scénario plutôt bon bien que confus, au final qui envoie ces vidéos ? Une scène violente qui restera dans les esprits et que j’ai trouvé excellente dans la mise en scène. La photographie n’est pas très belle et les décors et les costumes ne seront pas le point fort du long métrage. Mais Daniel Auteuil et Juliette Binoche sont deux acteurs exceptionnels et ils le prouvent une nouvelle fois en interprétant des personnages très bien écrits et la tension dans le couple est parfaitement bien dosée. La BO est incroyable et très mémorable. Bref, c’est un cinéma très particulier notamment dans son rythme très lent mais c’est très bon et on est captivé par cette historie qui nous tient en haleine durant tout le film, la BO est géniale et les acteurs sont très bons.
Une vrai daube made in france !! Et dire que certaines revues intellectuelles s'extasient devant ce genre de navet...La dernière séquence résume le film : vide ! Passez votre chemin...
C'est assez étrange. On remarque rapidement la mise en scène particulière (pas désagréable, juste particulière) mais aussi le manque d'explicité du scénario. Pour tout dire, je ne suis pas certain d'avoir entièrement compris le film, mais bon. tant pis. Bonne note quand même pour l'originalité et la force des images de cet ovni du cinéma français.
Je ne sais pas quel était le but du réalisateur mais pour moi ce film était particulièrement inintéressant. Les prises de vue interminables, les dialogues de temps en temps à peine audibles et une fin certes inattendue mais tellement mal aboutie. Cela ne me donne pas envie de regarder Amour....
Et bien je peux voir que ce film partage le public... Ca ne m'étonne pas, ca ne peut pas plaire à tout le monde... Que dire de ce film, si ce n'est du Haneke tout craché... a faire ce qu'il veut du spectateur comme dans "funny games" (scène de la télécommande) et ca j'aime. Ca change de ces films ou tu connais la fin avant de les avoir vu...De plus, c'est le rythme du film qui fait la différence donc pour ceux qui ont trouvé ce film trop lent ou endormant... Bah... Qu'ils aillent voir du Besson... Pas besoin de réfléchir et c'est sûr, on reste éveillé... Quoi que!
Quand l'on regarde un film de l'autrichien Michael Haneke,on sait d'avançe qu'on va être balloté,dérangé,mis face à notre culpabilité et nos secrets inavouables."Caché"(2004)est de cette veine là,sauf qu'à force de ne pas chercher à être aimable,il en devient presque repoussant,en tout cas antipathique.Ainsi,si l'on applaudit des deux mains la précision de la mise en scène et la distillation d'une atmosphère malaisante,on est beaucoup plus mesuré sur la faiblesse de traitement du sujet.D'une caméra qui épie les moindres faits et gestes d'une familles d'intelectuels parisiens,le film bifurque vers le trauma d'enfance,en lien avec la guerre d'Algérie.Les considérations politiques sont extrêmements maladroites,et il est dommage que le mystère vole en éclat dans la dernière partie.De plus,pourquoi multiplier exagérament les longs plans-fixes sans musique,qui finissent par profondément ennuyer?Haneke force sur la vision auteuriste française,et ne retrouve que rarement la force de "Funny Games".Dans les bons points,notons l'excellente interprétation paranoïaque de Daniel Auteuil et la compassion/compréhension de Juliette Binoche.Les scènes historiques sont de trop.Reste que l'originalité de la forme fait son petit effet.
Michael Haneke ne fait pas un cinéma pour les paresseux, bien au contraire, il nous force à entreprendre un long voyage douloureux aux confins de la mémoire et de la culpabilité en sollicitant notre regard; on se donne du mal et si on arrive à nos fins, quel immense plaisir de cinéma!
Je tenais absolument à soutenir ce film injustement noté par les spectateurs, dont la jugement a dû être faussé car la plupart pensait aller visionner un produit hollywoodien. Je ne critique pas le cinéma hollywoodien mais je dis simplement que si on s’attend à voir un polar avec moults cascades et fusillades, on sera certainement très déçu. (Pour ma part, j’ai bien fait de ne pas tenir compte des critiques négatives !) Pourtant, il s’agit bien d’un thriller, mais d’un THRILLER PSYCHOLOGIQUE où l’intrigue ne tient pas à l’action mais à l’immobilisme. Et c’est là que M. Haneke est très fort, car il réussit à vous glacer le sang avec peu de moyens et d’effets de manche. Car pour peu qu’on se donne la peine, on se laissera très vite entraîner dans cette histoire extrêmement fascinante, dérangeante, terrifiante au final. Ces plans fixes de caméra veulent vraiment dire quelque chose et ne sont aucunement le délire d’un cinéaste « intello-bobo-franchouillard » comme j’ai pu le lire (au passage, Michael Haneke est autrichien !). Ces cassettes sont en fait le miroir peu flatteur d’un petit bourgeois parvenu (donc pas un film pour bobo !) qui, en refusant d’affronter ce miroir, va expérimenter une lente descente aux enfers. En ces temps de sarkozysme bling-bling, de connerie et d’arrogance assumée, il faut absolument voir ce film extrêmement humain malgré sa froideur apparente. Je suis d’accord, certaines choses ne sont pas expliquées dans ce film, mais cela n’enlève rien à l’intérêt du récit. La question de savoir qui est l’auteur des enregistrements est tout à fait secondaire. Il y a plusieurs niveaux de lecture à cette œuvre : notamment, l’histoire de deux solitudes, l’une misérable et glacée, l’autre opulente et nombriliste. Le mépris des métropolitains vis-à-vis des immigrants de ses anciennes colonies. La résurgence du passé et des petites saletés, même commises dans l’enfance, entraînant des douleurs trop fortes pour se cicatriser. Et d’autres qui m’ont sans do
Je poursuis mon incursion dans le cinéma de Michael Haneke après ces deux Palmes d'Or à Cannes, Le Ruban Blanc et Amour. Je visualise ce soir et ce pour la première fois Caché, avec son casting prestigieux Juliette Binoche, Daniel Auteuil, Annie Girardot, Maurice Bénichou, Bernard Le Coq, Denis Podalydès, Daniel Duval entre autres ... La bande annonce à elle seule donne des frissons, je retrouve le sentiment d'asphyxie que j'ai aussi ressentis devant les deux autres long métrage précédemment cité. En fin de compte après visionnage, on n'a pas beaucoup plus de réponses que lors du commencent, on reste évasive, le principal ne se trouve pas dans la " révélation" qui se trouve être une fausse piste mais sur les sentiments en eux même comme la culpabilité et l'angoisse ( la solitude aussi ) ... Michael Haneke est un maître de la torture car il ne la glorifie pas, il retranscrit cela avec une froideur désarmante, spoiler: le suicide de Majid en est l’exemple le plus frappant. Autre point qui me frustre mais qui me subjugue également, cette fin qui résume chaque sensations ressentis - consentit - durant les deux heures qui s'écoule ... Un film qui porte son nom à merveille !