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oranous
141 abonnés
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5,0
Publiée le 30 janvier 2009
Le film est vraiment très haletant pourtant la réalisation ne s'y prête pas. Comme d'habitude, Haneke nous sert des plans fixes et des plans séquences. D'ailleurs, la séquence d'ouverture m'a fait très peur sur le reste du film car est très longue et il ne se passe strictement rien. J'ai pourtant très rapidement révisé mon jugement. On rentre très facilement dans cette histoire remplie de secrets. Il y a une ambiance très particulière, un peu malsaine malgré une violence somme toute peu présente. La fin ouverte laisse vraiment le spectateur se faire sa propre fin. Haneke, ne mâche pas le travail du spectateur et le fait réfléchir tout au long du film. Notamment sur le pourquoi du harcèlement qui reste un peu un mystère. Et pour finir, Binoche et Auteuil sont tous les deux très bons. Haneke nous a donc servit un excellent film et je peux affirmer, qu’Haneke est meilleur qu’a ses tout débuts.
Hanneke persiste dans l'exploration de son thème de prédilection: la manipulation par l'image, en y ajoutant comme souvent une pointe de violence crue et réaliste, un coup de couteau qui inonde l'écran et l'affiche du film. "Caché" peut faire comprendre "Funny Games" en imposant Hanneke comme un cinaste majeur et en l'inscrivant dans l'évolution de son oeuvre. La mise en scène est parfaitement maîtrisée, le scénario ludique à souhait avec son indice pré- générique de fin, dissimulé avec malice. J'aime bien ce principe de ne pas mâcher le travail du spectateur, de le laisser se creuser un minimum les méninges. Un des 5 meilleurs films de l'année.
On se délecte de la lenteur de ce film de Haneke. Inquiétant et parfaitement interprété. Un très très bon qui a la particularité de subjuger sans montrer.
Outre un drame poignant façon Haneke, l'autrichien nous livre avec "caché" une oeuvre profonde et aboutie sur ses réflexions propres (notre rapport à l'image, la culpabilité...), surtout l'une de ses plus grande réussite. Un thriller vertigineux.
Avec Caché, Michael Haneke donne une nouvelle dimension artistique à sa caméra. Passant de son simple statut narratif, elle (la caméra) se transforme progressivement en un objet de voyeurisme, accentué par une mise en scène glaçée, propre mais foncièrement repoussante. Amusant, ludique et distrayant, cette partie de jeu montre vite une facette effrayante d'ambiguïté, à la fois fascinante et dérangeante. On n'avait encore jamais vécu une expérience comme celle-ci au cinéma. Haneke l'a fait, avec virtuose et précision. Caché est une claque cinématographique, pour une grande leçon (assez ironique) de cinéma. Splendide.
Haneke nous livre un film majeur et passionnant sur la culpabilité, plus proche du style de ses débuts. Par l'intermédiaire d'une mise en scène raffinée, le cinéaste réussit à instiller un troublant malaise et offre son film le plus maîtrisé. L'éprouvante dernière demie heure est une succession de prouesses. Un film intelligent et qui fait remuer les meninges. maurice Benichou est formidable dans le rôle de Majid. Un prix mérité à cannes qui marque la maturité du cinéma de Haneke, moins tapageur que dans ses précédents films.
Un film pesant, à la fois très personnel et très original dans sa manière de traiter le sujet. Si le jeu des acteurs peut paraître parfois un peu trop improvisé, le mystère qui entoure ce film risque de soulever en vous de nombreuses interrogations.
Le couple tente de comprendre la signification de vidéos qu'ils reçoivent régulièrement de façon anonyme. Le comportement paranoïaque du couple s'il peut paraître naturel est pourtant pas très compréhensible. En effet, les vidéos ne montrent strictement rien de gênant ou de dangereux, il n'y a aucune menace, aucun danger et donc pourquoi le couple se prend la tête avec ça ?!... Résultat, le couple passe son temps à s'engueuler pour finalement aucune raison valable ce qui devient assez insupportable tant tout semble superficiel. Dommage, car il y avait autre chose à faire. On comprend la thématique du secret, le secret qui mène à la culpabilité, la culpabilité qui réveille les peurs ou les lâchetés. Mais une fois encore, difficile dans ce contexte de croire que Georges/Auteuil puisse se sentir mal alors même que les vidéos ne révèlent rien, du néant qui finit par lasser. Pourtant ça reste étonnament prenant, c'est là tout le talent de Haneke jusqu'à cette fin judicieuse et énigmatique qui serait un coup de génie si le départ de l'intrigue avait été plus probant. Dommage... Site : Selenie.fr
Un thriller doux et tendu. Auteuil toujours excellent. Il y a cette façon de filmer, un peu froide, les décors gris et une caméra plutôt statique. Ça rappelle un peu "éléphant" moins le lyrisme mais c'est un film très intéressant.
J'adore comment Haneke n'apporte aucune résolution sur le papier en passant tout par l'image, un thriller épuré de mécanisme huilé mais bourré de tension glacée où le personnage de Daniel Auteuil le parcourt entre réminiscence traumatique et quotidien anxiogène. Avec en plus quelques petits éléments qui se faufilent pour brosser le tableau d'un foyer de la petite bourgeoisie sans histoire face à une épreuve qu'il n'arrive à maitriser, sorte de retour brutal à la réalité.
Un film qui n'a l'air de rien et qui est cependant viscéralement cérébral. Un film dont on se rappelle longtemps - des images banales et fixes de la facade d'une maison, mais on élude au contraire la scène la plus sanglante! Un film ouvert qui ne donne pas de clé, et laissera beaucoup de champ à l'imagination des spectateurs, alors que peut-être ce sont eux qui regardent le couple Auteuil/Binoche… Un film sur les chocs de l'enfance, leur pérennité dans le temps, mais aussi une allusion explicite au conflit refoulé de la guerre d'Algérie. Un film qui met en tension et se conclut par un plan fixe banal de sortie de collège. Que déjà, on a envie de revoir pour chercher ce qui y était caché. Fantasme? Rumeur? Nous sommes face à nous-même. Le cinéma de Haneke est décidément hors des chemins faciles, et c'est là tout son intérêt. TV2 - mars 2022
Sans être le meilleur film de Haneke, il s'agit d'un thriller psychologique très intelligent qui aborde la culpabilité enfouie via un prisme inattendu. Ça aurait gagné à être raccourci mais c'est souvent brillant.
C’est un film à énigmes dans lequel le générique de fin ne révèle formellement rien. Mais dévoile la subtilité de la mise en scène d’un cinéaste amusé semble-t-il par son jeu de passe-passe, semant indices et vérités tout au long du parcours chaotique d’une victime harcelée. Cet animateur TV réputé reçoit des cassettes vidéo d’un inconnu qui semble le connaître parfaitement. Sans jamais pouvoir l’identifier réellement ( des soupçons, des accusations dramatiques, des renoncements … ) , il comprend malgré tout la mécanique enclenchée par le procédé. Ou le retour de vieilles angoisses enfantines qu’il pensait enterrées à tout jamais. C’est son histoire qui s’affiche sur son écran, une autre façon de raconter sa vie, et de faire un film remarque Haneke qui tout au long de l’histoire de ce gamin devenu grand n’a cessé de nous parler de cinéma. L’angle déviant, le cadre en porte à faux … On en revient alors au générique de fin, et les aveux du coupable. En forme d’un plan-fixe, mais cette fois tourné avec une caméra de cinéma. Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Si la tension est constante dans ce film, les longueurs des plans fixes sont telles que vous en concevez de l'énervement. Il y a peu d'actions et pas du tout de musique pour soutenir l'intérêt. Il reste le thème central, autour des souvenirs d'une action mauvaise et de ses conséquences dans le présent. Au final, une impression mitigée avec une bonne demi-heure de superflue .