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peter W.
44 abonnés
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3,5
Publiée le 15 avril 2017
La vie dans un quartier populaire, des amis d'enfance et des histoires d'amour, le cinéma italien est toujours excellent pour magnifier ces petits moments de vies ordinaires et y mettre de l'humour.
Une fois passé la laborieuse, bruyante et très bavarde mise en place qui dure tout de même vingt minutes, le film peut enfin démarrer. Dans cette Rome très “italienne� et néo réaliste, tout ressemble au film fait pour plaire: un casting féminin épatant, Antonella Lualdi et Cosetta Greco en tête, des caractères pittoresques, braillards et gesticulants, animant le quartier, petite place où s’agite ce microcosme. Oui mais voilà, c’est gentil, propret, un peu drôle un peu longuet, un peu raté, bref, un peu tout sauf véritablement intéressant car l’intrigue est au ras des pâquerettes (ou plutôt du bitume car ça se passe en milieu urbain). spoiler: Ils s’aiment, mais la sexy restauratrice détourne le regard de son promis, alors elle devient jalouse et s’embarque avec un autre, mais tout rentrera dans le rang . Seule la scène de la réconciliation entre Cosetta Greco et Gino Cervi (les restaurateurs) s’élève un moment au dessus de ce roman photo pour midinette. Ce n’était pas le Bolognini ambitieux.
Dans un quartier populaire de Rome prennent forme des prémices amoureux, des chassés-croisés entre jeune gens et jeunes filles qui ont grandi ensemble. Ils ont vingt ans et l'heure est encore aux hésitations et aux revirements, aux petits jeux d'amoureux qui se cherchent. Peut-être la fin du film consacrera-t-elle de véritables engagements; ainsi pour Franco et Adriana (la très charmante Antonella Lualdi), le couple qui est au centre de cet entremêlement de modestes bluettes. Entre comédie de moeurs et comédie sentimentale, Mauro Bolognini décrit un microcosme joyeux qui a la vitalité de la jeunesse des personnages et cette démonstrativité tout italienne qui est parfois, à sa façon, l'équivalent de la truculence provençale vue par Pagnol. Ce ne sont que des bribes d'histoires assez superficielles mais le réalisateur, en évitant l'artifice de la dramatisation sentimentale, sait nous attacher à des personnages dont la bonne humeur n'occulte pas complètement -c'est la facette amère du fil- l'avenir probablement étriqué, circonscrit à leur quartier, que leur proposent l'existence et la société.