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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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2,5
Publiée le 10 décembre 2023
De retour clandestinement du Maghreb, suivant le principe de la double peine française, prison en France puis expulsion, Kamel est le personnage central de ce film âpre sur la vie de la cité, celle de Montfermeil en l'occurence. Rabah Ameur-Zaïmeche, acteur et réalisateur, tourne en famille ce qu'il convient d'appeler plus sûrement un documentaire. Car son sujet naturaliste est à peine scénarisé, en tout cas trop peu pour qu'on lui trouve l'intérêt ou les vertus d'une fiction. L'ambiguité dans cette mise en scène qui navigue entre les deux genres dessert le film, me semble-t-il, en ce qu'il n'est vraiment convaincant ni dans un registre ni dans l'autre. A quoi s'ajoute un découpage et un montage un peu abrupts. Le constat du réalisateur, à travers trois thèmes majeurs que recouvre son immersion dans la banlieue est édifiant: habitat délabré et sale, désoeuvrement de la jeunesse, impossible intégration de ces mêmes jeunes issus de la "diversité". Oisiveté et trafic de shit forment leur quotidien au pied des barres. Le regard autorisé de Ameur-Zaïmeche est sombre et sa colère justifiée même si l'antagonisme qui caractérise la relation jeunes-police et la conclusion brève et tragique du film sont plutôt manichéens. Et c'était au début des années 2000...
J'aime les films qui se déroulent dans les cités, car ce sont des lieux remplis de surprises. Ici, j'ai globalement apprécié l'ambiance, avec certains jeunes virils et fougueux. Mais au delà de ça, l'histoire ne m'a pas percuté, à tel point que je n'en garde qu'un vague souvenir...
La ressortie en salle du premier film de RAZ permet de voir ou de revoir la première expression du talent indéniable du cinéaste/acteur.
On est ici à la lisière entre le documentaire et le film de fiction dans ce regard sur une cité de banlieue.
Les personnages qu'on nous donne à voir sont des jeunes hommes issus de l'immigration d'Afrique du Nord, nés en France, qui vivent de trafics, les incursions de la police, la pauvreté entourée d'un univers urbain délabré vaguement égayé par les tags muraux.
La construction des plans, le casting, l'ambiance violente et agressive qui suintent de la plupart des plans, sont au service d'un témoignage on ne peut plus réaliste.
Mais surtout, le cinéaste s'affirme dès son premier long métrage comme un artiste Hexagonal contemporain de premier ordre.
Le rare sourire de RAZ faisait penser à celui de Robert de Niro et représentait déjà une bonne augure il y a maintenant deux décennies.
"Wesh, Wesh..." constitue un des opus les plus réussis et les plus bruts sur le sujet.
La vie en cité comme si on y était : désœuvrement, trafic, violence, dangerosité, copinage, rivalités, tags et vitres cassées… et la grande difficulté de s’en sortir. Une présence policière haineuse et corrompue. Techniquement, le film est critiquable malgré une BO variée et de qualité : on y entend même John Coltrane ! Une scène surréaliste entre la mère totalement fermée et la copine qui pourrait apporter une solution.
Il faudrait que je le revisionne, ce film est presque beau (oui j'ai dit beau lol) même envoûtant par moment avec de belles photographies accompagné de morceaux brillants comme le jazz de John Coltrane joué 2 fois je crois. J'ai du mal a vous décrire ce film tellement notre pauvre pays est montré du doigt, ni un chef d'oeuvre ni une bouse mais bien plus proche du premier que du second. Bien ou très bien ? 3,5 ou 4 étoiles ? Dur choix. Si vous êtes ouvert d'esprit, non raciste (ça aide) et que vous pensez que seul les imbéciles ne change pas d'avis, allez voir ce film. Au vue du peu de moyens utilisé ça peut dérouter mais vaut le coup d'oeil indéniablement. Le meilleur film sur les cités avec La Haine et la Cité de Dieu aux styles presque contradictoire pourtant.
Film sur la banlieue et son quotidien, qui donne l'impression d'être devant un reportage télévisé. On y suit le quotidien des jeunes, entre traffic, petits délits, violences... On y voit les jeunes un peu racaille et les flics "façon cowboy". Ce film ne surprend pas hélas, et manque de profondeur, de diversité et de moyens.
Réalisé en 2002, "Wesh wesh, qu'est ce qui se passe ?" n'a pas pris une ride pour ces 10 ans (excepté peut être son titre). Le film de Rabah Ameur-Zaïmeche, froid et brut, s'attarde sur un sujet de société qu'il devient difficile d'ignorer à l'approche des élections Présidentielles tant on nous le rabâche. C'est d'ailleurs avec beaucoup plus de finesse et d'intelligence que le réalisateur s'y attaque ici, posant sa caméra derrière les yeux tristes et résolus de Kamel, jeune d'origine Magrébine qui revient dans son quartier après 5 années d'emprisonnement et 2 d’expulsions. On les suit, lui et sa famille avec une authenticité à faire pâlir un docu de TF1. Le style neutre du documentaire fournit ici une énorme matière à réflexion sur une multitude de problèmes tout en nous laissant impuissant. On ne tombe quasiment jamais dans le cliché (si ce n'est que certains codes à force de nous être montré le deviennent) et quand on y est, la plupart du temps avec une police irrespectueuse, le réalisateur n'oublie pas de montrer qu'il ne faut pas généraliser. Rien de superflu ni de sensationnel, on est très loin d'un "La haine" ou d'un "Ma 6T va crack-er" car beaucoup plus dans la sobriété ce qui n'enlève rien à l'intérêt que l'on porte à ces personnages, bien trop vrais, drôles, condamnables, désabusés, détestables mais aussi sympathiques. Un bon film intelligent, sobre et réaliste qui vient clouer le bec à bons nombres de reportages et de discours sur le sujet.
Avec son approche très naturaliste, Wesh Wesh ... séduit par son côté "à vif" et corrosif. Construit en tant que brûlot, RAZ prend tout de même son temps pour dépeindre un quotidien qui s'empourpre dans sa propre routine. Le spleen de la banlieue est sublimé par des plans nocturnes et un charme de film fait et construit sur le tas. Malgré ses nombreux défauts, ils font partie du charme du film et le font persister. C'est vrai qu'on peut reprocher un côté un peu démagogique et une diabolisation de la police un peu injuste, mais c'est tel quel que le film fut imaginé. Prendre des gants aurait alors plomber le film et l'aurait entraîné dans une mascarade de faux contestataire. RAZ reste ainsi fidèle à son propos, et évite la plupart des clichés avec humour et sensibilité.
Si vous recherché un film qui regroupe tous les clichés imaginables sur les cités ,alors vous êtes a la bonne adresse ,impossible de trouver mieux que celui ci : entre les d'jeuns qui glandent sur les escaliers ou qui fument et dealent du teuchi ou les contrôles de polices musclés rien ne manque a un catalogue digne du 20 heure de TF1 (peut être les tournantes?).On a l'impression que le cinéaste a hesité entre fiction et documentaire mais sa réalisation video gagesque et l'amateurisme criant des comédiens (acteur c'est un vrai métier) font definitivement pencher la balance vers le 2eme aspect.Par contre l'ennui et le désœuvrement de ces "gamins" est parfaitement retranscrit tellement bien même qu'on se fait chier avec eux a attendre qu'il se passe quelque chose mais non a part s'engueuler ou se taper dessus pour des histoires de shits et quelques contrôles d'identités rien a signaler.Ah si voir des robeux jouer au golf dans un parc ça c'est original et assez drôle mais c'est trop peu.
Un premier film qui augure un réalisateur porteur d'un autre regard sur la société française, cependant ce premier film est raté, c'est dû au manque de moyen ,à l'interprétation plus que moyenne et à un certain manque d'objéctivité dans bon nombre de scènes
Wesh wesh rappelle la série « Sur écoute » par son sujet et son aspect documenté. Malheureusement il ne montre qu’un côté de la médaille - quid de la police ? - et manque de rigueur dans l’écriture. La double peine c’est dégueulasse mais on n’en prend pas pour cinq ans pour des broutilles. De plus la toute fin ne me convainc pas. Que demande le peuple ? ‘’Il s’agit d’un premier film ?’’ Oui, Rabah Ameur-Zaïmeche a 2 ans lorsque ses parents quittent l'Algérie pour s'installer en région parisienne. Après des études de sciences humaines, il tourne en DV, à Montfermeil, dans la Cité des Bosquets où il a grandi, son premier long métrage, Wesh Wesh, qu'est-ce qui se passe ?, qu'il a financé lui-même en vendant ses parts de l'entreprise de son père.
Une intensité dans l'ambiance, l'atmosphère, les dialogues et le jeu des personnages, sûrement plus accessible à ceux nés à partir des années 1970. Cru et juste.. jusqu'à l'avant dernière minute.