Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
chrischambers86
13 909 abonnés
12 470 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 17 janvier 2015
De Ermanno Olmi, on connait surtout ses films de la nouvelle vague italienne, le très rèussi "Il Posto" (1961) et le tout aussi rèussi "I fidanzati" (1963) avant de rafler en 1978 la mythique Palme d'or pour l'admirable "L'Albero degli zoccoli" sur la vie des paysans de la règion de Bergame au XIXe siècle! Filmer des regards appuyès, furtifs, inquiets, admiratifs...c'est ce qu'aime finalement le cinèaste italien qui filme ici une sèrie de rencontres ètranges! Dans "La leggenda del santo bevitore" qu'Olmi signe un an après le fascinant "Lunga vita alla Signora", un clodo ivrogne se voit donner deux cent francs et fait tout son possible pour les rembourser sans y parvenir, les regards dissimulant bien le vide des personnages! Dans le rôle d'Andreas Kartak, Rutger Hauer, dont le jeu intense suit les courbes de la mise en scène, porte le film sur ses èpaules en trouvant là l'un de ses plus beaux rôles au cinèma! Entre souvenirs et honneur, il n'y avait que lui pour jouer un clodo, transmettant le mal de vivre et les ravages que peut faire l'alcool avec une aisance remarquable! Lion d'or à Venise en 1988, "La leggenda del santo bevitore" est du genre très recommandable si on aime le beau cinèma qui sort des sentiers battus...
Un film éblouissant quand on connait bien ce qu'il reste du Paris populaire, animé par les boutiquiers et hanté par les solitaires, les paumés, réfugiés ou immigrés de toutes sorte, dérivant ou restant dans les bistrots. On a peur que la fable à inspiration chrétienne ne soit mièvre et puis on s'aperçoit qu'elle est là pour rendre supportable une histoire poigante et sordide. Le film est aussi très attachant en ce qu'il refuse toute épate et prend tout son temps.
Un film passé relativement inaperçu en France lors de sa sortie, et pourtant... Rutger Hauer nous démontre une fois de plus qu'il est un immense acteur pétrie de talent et multidimensionnel. Ermanno Olmi signe là un des derniers film Italien de genre (allégorique). En quelque sorte le passage entre le cinéma d'antan et un cinéma nouvelle vague réaliste et moderne. Un film qui marque les esprits tant par la justesse du jeu des acteurs que par le sujet toujours brûlant d'actualité. La pauvreté, les chemins de vie etc. Un film doux-amer, poétique et lent qui ne peut laisser indifférent. Un très grand moment de cinéma à voir absolument si l'on est amoureux d'un certain cinéma de genre Italien. Récompensé en 1988 par un Lion d'or à Venise et 4 David di Donatello (plus haute distinction du cinéma Italien) dont meilleur film et meilleur réalisateur. Malgré son rythme lent il s'agit là d'un chef d'œuvre qui distille un message intemporel sur l'homme à voir absolument !
Un conte philosophique avec rutger hauer pour héros à la fois poétique et pittoresque.Film rare,musique envoutante,mention spéciale à dominique pinon qui comme souvent nous démontre qu'il est plus qu'un second couteau.N'hésitez pas à aller voir la petite thérèse à l'église Sainte Marie des Batignolles et n'oubliez surtout pas de vous délester de 200 francs en la voyant...
J'avais entendu parler de ce film comme d'un chef d'oeuvre, après visionnage...mieux vaut tard que jamais hein ;-) J'ai passé un agréable moment dans un énième film ou rutger hauer est toujours aussi grand dans son rôle. Mais le film, bien que fort en émotions que hauer n'hésite pas à faire transparaître à chaque moment, ne m'a pas fait l'effet d'un grand film. Néanmoins cela reste un beau film pour nos amis les alcoolos :-p Non je plaisante, en tout cas ce film nous fait travailler les méninges car...le clochard est il en fait le saint malchanceux malgré lui ?
Première adaptation littéraire, première collaboration avec des acteurs professionnels et premier tournage loin de son Italie natale, Ermanno Olmi réussit sa transition artistique pour filmer avec indolence et bonheur les rues d’un Paris populaire où déambule Andreas, son héros. On ne sait pas encore grand-chose de cet homme venu de Pologne, hanté par des images fugaces de son histoire passée, mais aussi plein d’espoir en l’homme qui parait lui venir en aide chaque fois qu’il est dans le besoin. Pour ce voyage initiatique d’un clochard céleste, Rutger Hauer dessine au plus juste sa condition d’assisté, à qui l’on accorde le droit à une nouvelle vie. Une mise en scène paisible et indolente calque son parcours dont l’issue fatale signe une rédemption lumineuse. Pour en savoir plus : lheuredelasortir.com
La ressortie en salle de cet opus d'Ermano Olmi, dont la filmographie est surtout connue du grand public pour " l'arbre aux sabots" ( palme d'or en 1978), permet de revisiter cette adaptation d'une nouvelle de Joseph Roth, se déroulant à Paris.
Lion d'or au festival de Venise ( 1988), " la légende..." s'il a pour mérite d'inciter à revisiter la bibliographie de Joseph Roth, souffre (à mes yeux), d'un manque de rythme considérable.
Très lent et même parfois ennuyeux, ce portrait de la fin de vie, d'un alcoolique Hongrois qui se cache dans Paris et qui rêve de son passé tragique ( ses parents laissés au pays, sa petite amie et surtout l'homicide involontaire perpétré à l'égard du mari..), d'un bonheur qu'il n'a pas connu, ne m'a pas complètement convaincu, en raison de son traitement ( la dernière demi-heure est sans doute la plus réussie de l'ensemble).
L'histoire de Roth qui vécut une période d'errance à Paris, avant-guerre, n'est sans doute pas étrangère à l'inspiration de cette nouvelle.
Olmi qui a de son côté, la réputation d'être le Robert Bresson du cinéma italien et dont la filmographie ambitieuse le conduisit à évoquer dans son oeuvre la vie des plus modestes et des laissers pour compte, est ici en terrain de connaissance dans cette adaptation cinématographique.
Filmé à Paris, avec une distribution non italienne, Rutger Hauer tient pourtant avec talent le film sur ses épaules.
On notera que Anthony Quayle qui occupe un petit rôle dans le film, vit sa carrière s'étioler en raison de sa consommation excessive d'alcool.
Le ton du film fait parfois penser à l'univers de Manoel De Oliveira ou de celui de Raoul Ruiz, mais pas de celui de leurs meilleurs films.