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dragon_ryu
14 abonnés
487 critiques
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2,5
Publiée le 28 octobre 2008
Un bon Poliziottesco comprenant toutes les figures de style du genre (flic aux méthodes brutales, police corrompue, gangsters sans pitiés...). Sergio Martino, artisan ayant œuvré toute sa vie dans la série B/Z à peu de frais (polar, post-nuke, film de monstre...) nous livre ici un film de très bonne facture (de toute façon que se soit dans ses bouses ou ses bons films, Martino fait toujours preuve d'une certaine rigueur dans la mise en scène, jamais d'éclat ou de génie mais de l'efficacité). On peut même dire que l'introduction du film, servant à présenter le personnage principal et son mode de fonctionnement, est exemplaire. Un train convoi des prisonniers, ces derniers vont se faire la malle non sans avoir fait un carnage dans le rang des gardiens ou des civils, cette introduction est tendue, carrée et couillue. Au milieu du film on aura aussi le droit à une course poursuite en voiture assez haletante ainsi que plusieurs fusillades et combats typiques des Poliziottesco (montés aux cordeaux et violents). L'histoire enchaine les péripéties sur un bon rythme, c'est pas dément mais ça se regarde. Un bon polar, certainement pas ce qui s'est fait de mieux en Italie dans les 70's mais ya bon.
Bon faiseur de divertissements transalpins, Sergio Martino était déjà un adepte du giallo. Comme beaucoup de ses confrères de l’époque, il ne se limite pas à cela, tournant tout ce qui marche. Le voilà donc en 1973 à la tête de son premier poliziottesco, « Milano trema : la polizia vuole giustizia ». Le héros est le commissaire Caneparo, connu pour ses méthodes expéditives et sa gâchette facile. A la suite d’une bavure, il est suspendu. C’est justement le moment où son chef, qui enquêtait sur une bande de braqueurs, est assassiné en pleine rue ! Notre homme va devoir mener son enquête illégale... Sur le papier, ça s’annonce décomplexé et juteux. Il y a effectivement plusieurs scènes qui fonctionnent bien. Une évasion brutale, où périssent plusieurs innocents (les victimes collatérales illustrant a posteriori le climat anxiogène des années de plombs). Des poursuites en voiture sympathiques. Et une ambiance pessimiste et violente. Mais le film souffre tout de même de pas mal de faiblesses. Des transitions parfois un peu brouillonnes. Un héros qui manque de finesse : Luc Merenda avait le physique de l’emploi pour l’époque, mais il joue surtout l’insolent. Un scénario pas toujours très adroit, avec cette histoire de complot fasciste qui débarque un peu comme un cheveu sur la soupe. Néanmoins, les amateurs de poliziottesco y trouveront leur compte, le film gardant un certain rythme.