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Shawn777
589 abonnés
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2,5
Publiée le 1 août 2022
Ce troisième volet de la trilogie du vice, réalisé par Sergio Martino et sorti en 1972, n'est pas le moins réussi de la trilogie mais reste tout de même bien léger ! C'est ici l'histoire d'un auteur un peu fêlé et de sa femme qui sont les témoins de divers meurtres. Scénario classique pour un giallo donc, le scénario est par ailleurs adapté de la nouvelle "Le Chat noir" d'Edgard Allan Poe que je n'ai pas lu et que je ne pourrai donc pas comparer au film. Enfin en tout cas, le scénario reste ici bien léger dans le sens où les meurtres se font finalement très rares et où ce sont surtout les problèmes de couple des deux protagonistes qui prennent le plus de place à l'écran. Bon alors, problèmes de couple est un euphémisme bien-sûr puisque l'on parle d'un écrivain complètement cintré aux tendances sadiques qui s'amuse à humilier et à maltraiter sa femme qui perd, quant à elle, de plus en plus la raison. On croirait pourtant que l'histoire décollerait un peu lorsque l'amie du couple (ou faisant partie de la famille d'ailleurs, je n'ai pas bien saisi ce détail, ayant regardé le film en VO, sous-titré anglais) mais non, tout retombe au contraire comme un soufflé et au lieu d'avoir deux personnages bien spéciaux sous les yeux, on en a trois. Le film ne lésine pas pour autant sur l'aspect érotique, ce que le réalisateur a toujours su maitriser, même si, ici, les scènes sont malgré tout un peu fades et peu inspirées. Comme la mise en scène en général d'ailleurs, qui colle au côté plutôt mou de l'intrigue. C'est de plus une intrigue très prévisible qui manque largement de mordant. Malgré tout, le film se rattrape dans son ambiance, tantôt étrange, tantôt malsaine, tantôt épisode de "Columbo", et avec une fin qui, même si elle est prévisible dans le fond, reste surprenante et plutôt jouissive dans sa forme. Concernant les acteurs, nous retrouvons Anita Strindberg et Luigi Pistilli qui jouent très bien, de même que la muse du réalisateur, Edwige Fenech. "Ton vice est une chambre close dont moi seul ai la clé", qui est d'ailleurs un très beau titre avec une pointe de poésie, possède donc malheureusement un scénario trop peu captivant, malgré des éléments intéressants.