Les Innocents, 1961, de Jack Clayton, avec Deborah Kerr, Megs Jenkins, et les enfants Pamela Franklin et Martin Stephens. Scénario de Truman Capote, d’après une nouvelle d’Henry James (Le tour d’écrou). Entre film d’épouvante et film fantastique, le suspens remarquablement entretenu, crée l’angoisse et confère un rythme formidable à cette œuvre originale très réussie, d’autant que le scénario, les décors et l’interprétation sont aux petits oignons. Superbes images en noir et blanc. Dans un vieux et beau manoir (trop) isolé, une belle et (trop) dévouée gouvernante est chargée de s’occuper de deux enfants orphelins, délicieux et (trop) intelligents, en cette fin de 19ème siècle. La jeune femme va découvrir, du moins, c’est ce que l’on croit, que les deux charmantes petites âmes sont tourmentées par leur ancienne gouvernante et son amant, décédés…Mais on découvre aussi, du moins, c’est ce que l’on croit, que le personnage joué par Deborah Kerr, cache une grande sensualité et souffre de frustrations, voire, d’hallucinations…Qui est « possédé » et qui va exorciser qui ? Au final, qui est envoûté, si ce n’est le spectateur, tenu en haleine de bout en bout ?