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Romaric44
18 abonnés
325 critiques
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4,0
Publiée le 21 décembre 2020
Film à la lumière incroyable, les images sont magnifiques! Film irrévérencieux pour l'époque le scénario est très bon et les enfants jouent à merveilles ainsi que l'actrice principale particulièrement expressive! A découvrir absolument
Il s’agit là d’un vrai « classique » du cinéma fantastique, adaptation du court roman non moins classique qu’est le « Le tour d’écrou » de Henry James. Peut être un peu trop classique, par les effets habituels que sont les coups de tonnerre, les rideaux qui flottent, et un accompagnement sonore peu discret. Mais le cheminement de l’histoire qui oscille entre le surnaturel et la névrose (l’obsession et le refoulement de pulsions sexuelles), la magnifique photographie en noir et blanc et les apparitions teintées d’irréel génèrent une ambiance inquiétante que les amateurs du genre ne pourront que savourer.
Adaptation légendaire du roman " Le Tour d'ecrou" de Henry James, ce film fantastique de Jack Clayton est un tour de force sur le plan de la mise en scène, de la photographie de Freddie Francis et aussi concernant l'interprétation faramineuse du casting. Car dans cette oeuvre à la beauté surnaturelle aucun plan n'est laisser au hasard et pas mal de séquences arrive à nous donner un réel sentiment de malaise, mais aussi à nous émouvoir. Un véritable chef-d'oeuvre du genre qui est a voir et a revoir sans aucune modération.
Un film d’horreur gothique tardif, qui reprend les ingrédients traditionnels (le manoir, les bruits étranges, les rideaux qui volent, etc.), mais y apporte un peu de modernité, principalement visuelle, à travers un travail sur la profondeur de champ, la lumière et le son qui donne aux Innocents quelque chose d’oppressant, esthétiquement proche d’un film comme The Servant. Parce qu’il est plus tardif que les grands films gothiques, Les Innocents est aussi plus inquiétant, voire même plus effrayant (toutes proportions gardées). Mais surtout, s’il mérite le détour, c’est parce qu’il est étonnamment dérangeant et fait un usage très troublant du rapport entre la figure de l’enfant et celle de l’adulte. C’est de l’épouvante à l’ancienne façon Rebecca ou Les Diaboliques, mais qui annonce par moments une horreur plus moderne comme celle d’un Shining. Dommage que l’ensemble soit un peu statique et répétitif.
Un peu déçue par rapport à la note des spectateurs. De très beaux plans intelligents qui disent beaucoup, pas de musique en trop pour faire peur, des petits acteurs aux regards parfois bien flippants mais peut-être parce que j'ai l'habitude des films d'horreur d'aujourdhui, la tension n'était pas tellement au rendez-vous (sauf pendant une scène). Pas mal.
Je suis marqué par ce chef-d’œuvre fantas-magorique, après les vampires roumains de Transylvanie Carpatique. Leur grand maître hypnotique qu’est le comte de Dracula dit « Nosferatu » du cinéma allemand, voilà le britannique qui immortalise ses fantômes à tourmenter les petits snobs que s’occupe la dame du manoir de bourgeois style Victorien. Il y a indéniablement une influence dans la mise en scène sur les autres cinéastes contemporains, Guillermo Del Toro et Alejandro Amenabar avec « ses autres ». Deborah Kerr est Nicole Kidman et inversement. Une actrice originale remakée moyennement et compensée par sa performance formidable à la première, l’âme d’une femme qui divague pour le commun des normaux, elle a un don théorique par sa forte croyance, presque de la prémonition rêve cauchemardesque. Le baiser de l’enfant garçon est troublant, les douleurs physiques vécues par ces esprits martyrs tourmentés dans ce manoir damné. J’ai eu larme de compassion pour une simple magnificence tristesse horrifique, les cris et pleurs de fillette tyrannisée, toute la splendeur enfantine. Que dire de la musique de jouet atypique fascinant, une porte entrouverte menant vers l’antre des limbes, et cette comptine immortalisée qui trotte dans la tête du début jusqu’à la fin envoûtante.
Les Innocents est un classique d'horreur qui m'a moyennement séduit. Je ne suis pas vraiment entrer dans cette histoire de fantôme, même si le film est loin d'être raté. Sans utiliser une once d'effets spéciaux, le film arrive à créer un climat assez intimidant et la perte de repère de la protagoniste est palpable. On perd la raison avec elle. Après, l'histoire ne m'a pas plus intéressé que ça. Je pense qu'il y avait un peu mieux à faire avec une histoire de fantôme dans un manoir hanté. En revanche, les personnages des enfants sont vachement dérangeant (entre l'hypersensibilité de la fille et le complet détachement de toutes choses du garçon, difficile de ne pas les trouver très étranges). Les jeunes acteurs sont très convaincants et arrivent à retranscrire la perturbation que génèrent leurs personnages. Deborah Kerr est très bien dans le rôle de la gouvernante empathique qui sombre peu à peu dans la paranoïa. La petite mélodie est assez flippante. spoiler: La fin est assez étrange (avec une sorte de séance d'exorcisme qui tue un des enfants).
C'est sympa, mais depuis, on a vu de meilleurs films d'épouvante.
Voilà un film original! Le tournage en noir et blanc accentue l'ambiance inquiétante, l'histoire laisse planer le doute: Miss Gidden est-elle folle, ou les enfants sont-ils vraiment possédés? J'ai eu beaucoup de plaisir à voir ce film de 1961 que je ne connaissais pas encore ;)
Jack Clayton s’est mis à la réalisation après avoir œuvré une dizaine d’années comme producteur. Le résultat de ses deux premiers longs métrages donne l’impression qu’il s’est donné le temps de bien saisir le métier avant de s’y lancer puisque la direction de A room at the top sorti en 1959 et The Innocents est à chaque fois impeccable et l’écriture cinématographique déjà très personnelle. Dans les deux cas, Clayton nous introduit dans des intrigues où l’on suit le protagoniste pas à pas dans sa quête. Joe Lampton cherchait une liaison qui le rendrait fortuné et il rencontra l’amour. Miss Giddens désire donner de l’amour à deux enfants orphelins et elle rencontre le diable en personne. Le pouvoir de la gouvernante d’apercevoir les fantômes rôdant autour des enfants nous plonge dans un univers fantastique. La vaste résidence aux allures hantées, habilement éclairée au chandelier, et rempli de sons mystérieux est propre aux films d’horreur. Toutefois, c’est un drame psychologique qui se joue devant nous. Deux petits êtres innocents laissés sans protection aux mains d’adultes violents et pervers. Une femme, trop belle pour être gouvernante selon le garçon, qui veut les sauver en leur donnant l’attention qu’elle n’a probablement elle-même pas eue. Tout cela se tient grâce au talent immense de Deborah Kerr. Une actrice brillante et indéfectiblement connectée qui peut tout faire passer à l’écran. Même un baiser plein d’amour déposé sur les lèvres d’un enfant emporté par les forces du mal. Troublant vous dite?
Vient de le voir en dvd. Film de frayeur classique dans lequel on se demande si nous avons des fantômes ou une maladie mentale. Cinématographie avancée pour l'époque. Bon jeu de tous.
Un excellent film en noir et blanc des années 60 avec une ambiance, malsaine, angoissante sur le thème des revenants et de l'emprise que ces derniers peuvent avoir sur des lieux ou des personnes avec des allusions sexuelles gênantes (notamment quand Miles prend dans ses bras Miss Giddens ou encore lorsque cette dernière embrasse Miles). Une histoire de fantôme réussie qui a inspiré l'excellent "Les Autres" d'Alejandro Amenabar.
Un véritable chef-d'oeuvre ainsi qu'un des meilleurs films abordant le thème de la maison hantée et des fantômes. Une ambiance irréelle et effrayante. L'aspect fantastique du film rehausse admirablement le drame psychologique qui se déroule entre les différents personnages.
Miss Giddens est engagée comme gouvernante dans le manoir d'un riche homme d'affaires pour éduquer ses deux jeunes neveux. D'abord ravie du cadre idyllique de l'endroit, elle est peu à peu troublée par le comportement étrange des enfants, puis par la vision de personnages ectoplasmiques qui semblent avoir une influence néfaste sur eux... Notons tout d'abord que Les Innocents est bien un film de fantômes, n'en déplaise aux intellos du cinéma élaborateurs de théories en tout genre, et non un délire psychotique d'une heure trente d'une femme prude et psychorigide, pour preuve:spoiler: Miss Giddens entend la voix de Miss Jessel à peine arrivée sur les lieux (donc pas encore "folle"), le fantôme du valet apparait bien avant que Miss Giddens ne voie sa photo dans le grenier, et la vieille femme de chambre prétend ne pas voir les fantômes, car elle est également sous l'emprise malsaine de Quint pour l'avoir bien connu de son vivant; enfin lors de "l'exorcisme" final, Miles prononce le nom de son corrupteur: Quint.
La peur est omniprésente tout au long du métrage, tout en suggestions et en apparitions sobres (la vision d'une femme de l'autre côté d'un étang suffit à nous glacer le sang), l'athmosphère est de plus en plus pesante, bien aidée par la composition habitée de Deborah Kerr dont le visage effrayé évolue crescendo au fur et a mesure du film. Coupe de chapeau également pour la parfaite interprétation des enfants. Les Innocents est un modèle pour de nombreux réalisateurs qui s'en sont inspirés par la suite (Mario Bava, mais surtout Amenabar avec ses Autres...)
Oh ce sera tres court .... Les Innocents est certainement le meilleur représentant du Cinéma Fantastique de tous les temps .Un bijou inestimable qui continuera j'espére a etre un modéle dans les Ecoles de Cinéma par sa sobriété , l'intelligence de sa réalisation et à cette inoubliable révélation de ce qu'est la terreur , le suspense , en se permettant d'allier frayeur continuelle et romantisme . H.James et Freddie Francis y sont pour beaucoup aussi .
Inspiré d’une nouvelle d’Henry James, Le tour d’écrou, et adapté par Truman Capote, Les Innocents est un chef-d’œuvre du cinéma fantastique au XXe siècle. Bénéficiant d’une interprétation remarquable à travers les prestations de Deborah Kerr, hallucinante et hallucinée, mais aussi des deux enfants, inquiétants à souhait, le film doit d’abord sa réussite à la mise en scène de Jack Clayton et à la photographie de Freddie Francis qui transporte littéralement le spectateur dans ce manoir hanté, créant une atmosphère gothique fascinante à souhait. Si la trame globale du scénario ne comporte aucun détour inattendu, l’installation progressive de l’angoisse est souvent réussie, parvenant à toujours conserver le dilemme entre l’hypothèse d’une maison hantée ou celle de la folie de Miss Giddens. Pour cela, pas de grands effets spéciaux, juste une ambiance feutrée et une sobriété, qui permettent une ambiguïté dont nos réalisateurs modernes de films d’épouvante devraient prendre de la graine. Pour cela, Les Innocents mérite tout-à-fait son statut de film, non seulement culte, mais fondateur dans le genre fantastique.