Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
cylon86
2 515 abonnés
4 430 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 16 juillet 2015
Fin du XIXème siècle, Miss Giddens se rend dans un vieux manoir pour s'occuper de l'éducation de Miles et Flora. Très vite, à renfort de visions et d'impressions étranges, elle se rend compte que deux fantômes occupent les lieux et tourmentent les enfants. Subtilement écrit (notamment par Truman Capote), "Les Innocents" joue sans cesse sur le doute et comporte plusieurs niveaux de lecture dont un totalement subversif ! Dans le rôle de cette nounou dont on ne saura jamais clairement si elle est folle ou non, Deborah Kerr est formidable et Jack Clayton nous offre une superbe mise en scène truffée de plans sublimes qui contribuent énormément à l'atmosphère si particulière et si gênante qui règne sur le film. Images marquantes, musique entêtante, jeunes acteurs terrifiants, "Les Innocents" ne laissera pas indemne et il se pose aujourd'hui comme l'un des fleurons de l'épouvante.
4 561 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
0,5
Publiée le 2 mai 2021
Je ne peux pas m'imaginer être effrayé par ce film et n'est ce pas le but des films d'horreur. Vous avez deux enfants odieux, une gouvernante refoulée jouée par une actrice qui est beaucoup plus âgée que le personnage qu'elle joue dans une maison lugubre et beaucoup d'images sombres avec un éclairage dramatique. C'est à peu près toute l'histoire. Les enfants sont des morveux la gouvernante se soûlait quand nous ne regardions pas, la gouvernante a des insectes dans son bonnet et la maison n'a que trois pièces que nous voyons bien qu'elle soit aussi grande que le château de Windsor. J'ai regardé Les Innocents en entier en espérant que ça s'améliorerait. Ça n'a jamais été le cas. C'était presque un soulagement quand le gamin meurt à la fin si jamais il grandissait il serait intolérable. Quand le film a commencé il semblait pouvoir être bon mais à ma grande déception il s'est rapidement détérioré en un désordre insensé et turgescent. Je sais que les fans vont dire que ce n'est pas une critique utile mais peut-être qu'une ou deux personnes seront du même avis que moi devant ce gâchis...
"Les innocents", figurant aujourd'hui parmis les classiques du cinéma d'horreur, accuse plutôt bien les années. D'un point de vue formelle et technique, le film de Jack Clayton est une véritable merveille. Photographie soignée, jeux de lumières sublimes, bons effets de mise en scène,... Tout est fait pour instaurer un climat horrifique approprié. Cette ambiance est oppressante et froide à défaut d'être véritablement effrayante. Le scénario, pourtant écrit par Truman Capote, est en revanche assez inégal en ne jouant pas assez avec le doute et le mystère chez le spectateur. Il en résulte que "Les innocents" nous laisse un léger goût d'inachevé et que certains éléments (la psychologie de la gouvernante par exemple) auraient mérité d 'être plus développés.
Encore aujourd'hui pilier inébranlable du cinéma fantastique, The Innocents adapte avec brio un classique de la littérature britannique dans l'ectoplasme du gothique monochrome, se révélant aussi poétique qu'insidieux. L'éternelle force du film est la maîtrise parfaite de Jack Clayton des différentes échelles fantastiques, le doute viscéral de l'élément surnaturel nourrissant la pertinence radicale des multiples motifs qu'il soulève, prières au temps qui passe, aux perversions du reflet et à leur infection. Les fantômes du passé s'incrustent autant dans le psyché des protagonistes que dans la forme même du film, des sublimes jeux de focales aux manipulations stagnantes du fondu enchaîné, structurant une pure œuvre de la contamination et de l'obsession. Tandis que le malaise s'installe sur une comptine envoûtante, l'ambivalence du fond nous happe la gorge : les jeux paranoïaques sur l'immatériel, aussi antiques que précurseurs, invoquent alors la divinité de l'enfant en proie à la corruption des adultes, leur éducation perturbée, leur psychose croyante, voire même leur sexualité menaçante. Chef d'œuvre de l'épouvante, The Innocents est un monument suggestif de l'ambiguïté du Mal, la profondeur visuelle et l'acidité sonore enfermant ses acteurs hallucinés dans le prisme inquiétant de la vulnérabilité et de la frustration.
Film d'épouvante British mais pas de la hammer. Photo sublime, intrigue qui prend son temps et installe petit à petit l'ambiance pesante qui finit par devenir ultra étouffante. Il est clair que ce film s'inspire d'Hitchcock (je pense surtout à Rebecca) et il est clair également que ce film en a inspiré bien d'autres (je pense à Amenabar et Shyamalan)
Miss Giddens est engagée comme gouvernante dans le manoir d'un riche homme d'affaires pour éduquer ses deux jeunes neveux. D'abord ravie du cadre idyllique de l'endroit, elle est peu à peu troublée par le comportement étrange des enfants, puis par la vision de personnages ectoplasmiques qui semblent avoir une influence néfaste sur eux... Notons tout d'abord que Les Innocents est bien un film de fantômes, n'en déplaise aux intellos du cinéma élaborateurs de théories en tout genre, et non un délire psychotique d'une heure trente d'une femme prude et psychorigide, pour preuve:spoiler: Miss Giddens entend la voix de Miss Jessel à peine arrivée sur les lieux (donc pas encore "folle"), le fantôme du valet apparait bien avant que Miss Giddens ne voie sa photo dans le grenier, et la vieille femme de chambre prétend ne pas voir les fantômes, car elle est également sous l'emprise malsaine de Quint pour l'avoir bien connu de son vivant; enfin lors de "l'exorcisme" final, Miles prononce le nom de son corrupteur: Quint.
La peur est omniprésente tout au long du métrage, tout en suggestions et en apparitions sobres (la vision d'une femme de l'autre côté d'un étang suffit à nous glacer le sang), l'athmosphère est de plus en plus pesante, bien aidée par la composition habitée de Deborah Kerr dont le visage effrayé évolue crescendo au fur et a mesure du film. Coupe de chapeau également pour la parfaite interprétation des enfants. Les Innocents est un modèle pour de nombreux réalisateurs qui s'en sont inspirés par la suite (Mario Bava, mais surtout Amenabar avec ses Autres...)
Bon alors c'est pas mal mais c'est pas non plus inoubliable. Il y a quand même une sorte d'ambiance que le réalisateur parvient à installer, une sorte de malaise ambiant. Le problème c'est que lorsque le film commence à aborder une piste vraiment intriguante et finit par l'abandonner genre ah non finalement là je vais trop loin pour revenir vers des choses plus attendues. Bon, globalement c'est quand même réussi grâce à l'atmosphère que parvient à recréer le réalisateur. C'est dommage qu'en terme de mise en scène il n'ose pas plus, par contre.
Un film d’horreur gothique tardif, qui reprend les ingrédients traditionnels (le manoir, les bruits étranges, les rideaux qui volent, etc.), mais y apporte un peu de modernité, principalement visuelle, à travers un travail sur la profondeur de champ, la lumière et le son qui donne aux Innocents quelque chose d’oppressant, esthétiquement proche d’un film comme The Servant. Parce qu’il est plus tardif que les grands films gothiques, Les Innocents est aussi plus inquiétant, voire même plus effrayant (toutes proportions gardées). Mais surtout, s’il mérite le détour, c’est parce qu’il est étonnamment dérangeant et fait un usage très troublant du rapport entre la figure de l’enfant et celle de l’adulte. C’est de l’épouvante à l’ancienne façon Rebecca ou Les Diaboliques, mais qui annonce par moments une horreur plus moderne comme celle d’un Shining. Dommage que l’ensemble soit un peu statique et répétitif.
Je suis marqué par ce chef-d’œuvre fantas-magorique, après les vampires roumains de Transylvanie Carpatique. Leur grand maître hypnotique qu’est le comte de Dracula dit « Nosferatu » du cinéma allemand, voilà le britannique qui immortalise ses fantômes à tourmenter les petits snobs que s’occupe la dame du manoir de bourgeois style Victorien. Il y a indéniablement une influence dans la mise en scène sur les autres cinéastes contemporains, Guillermo Del Toro et Alejandro Amenabar avec « ses autres ». Deborah Kerr est Nicole Kidman et inversement. Une actrice originale remakée moyennement et compensée par sa performance formidable à la première, l’âme d’une femme qui divague pour le commun des normaux, elle a un don théorique par sa forte croyance, presque de la prémonition rêve cauchemardesque. Le baiser de l’enfant garçon est troublant, les douleurs physiques vécues par ces esprits martyrs tourmentés dans ce manoir damné. J’ai eu larme de compassion pour une simple magnificence tristesse horrifique, les cris et pleurs de fillette tyrannisée, toute la splendeur enfantine. Que dire de la musique de jouet atypique fascinant, une porte entrouverte menant vers l’antre des limbes, et cette comptine immortalisée qui trotte dans la tête du début jusqu’à la fin envoûtante.
Un excellent film fantastique! Beaucoup de suspens, d'excellents acteurs, de vraies sensations et de magnifiques décors! Malgré ses 52 ans, ce film est très agréable à regarder et nous entraîne dans une spirale haletante jusqu'à la dernière seconde! A voir!!!
Film à la lumière incroyable, les images sont magnifiques! Film irrévérencieux pour l'époque le scénario est très bon et les enfants jouent à merveilles ainsi que l'actrice principale particulièrement expressive! A découvrir absolument
Les Innocents est un chef d’œuvre du cinéma fantastique britannique. Réalisé en 1961 par Jack Clayon, le réalisateur emploi un noir et blanc très contrasté qui instaure un climat extrêmement angoissant. S’y ajoute une musique assez perturbante, qui reviendra tout au long du thriller. Les enfants qui sont impeccablement professionnels, donnent l’impression d’être des adultes. C’est d’ailleurs ce qui rend le film encore plus terrifiant. Les décors gothiques ne sont pas non plus innocents dans la qualité de l’histoire. Celle-ci se déroule à la fin du dix-neuvième siècle. Une nouvelle gouvernante se voit chargée de l’éducation des deux jeunes neveux d’un homme peu aimant aux règles frigides. Les Innocents est un film qui saura trahir votre psychologie et laissant d’ailleurs une conclusion ouverte à n’importe quelle folie. D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
"Les innocents" se présente à nous comme une énigme à part entière. Le doute s'installe peu à peu et nous fait perdre la raison quant au mystère qui habite le long-métrage. La sombre atmosphère du film alimentera cette ambiance brouillardeuse, le tout dans un noir et blanc des plus convaincants, propice à une belle photographie. Au final, chacun se fera sa propre interprétation, mais nul doute que le film marquera par son concept et son élégance. Cette sublime affiche renferme un film qui l'est tout autant.
Sans trop raffoler de l'épouvante comme genre au cinéma, je dois exprimer mon admiration pour ce film qui fout la pétoche avec son château aux 134 fenêtres, ses oiseaux qui pépient, et tous ces bruits de la nature. Bouquets de roses, bruissements d'herbe, donjon roucoulants... La photo d'une limpidité irréprochable est faussement rassurante, ce contraste entre clarté et obscurité suffisant à glacer les os... Interprétation toute en retenue avec des crises. A noter les effets spéciaux réduits aux chandelles vacillantes et autres soupirs. De l'austérité en alternance avec espièglerie aux relents de soufre...Vaut le détour une bonne fois, dépaysement garanti mais attention aux cauchemars !