C'est du Pascal Thomas, alors comme souvent sans réel fil conducteur, s'apparentant plus à une suite de scènes et de situations durant 105 minutes. Reste que le bonhomme sait s'y prendre pour rendre cela plein de charme et d'esprit, le portrait fait sonnant souvent juste, une vraie sensibilité dans l'écriture et les personnages se faisant ressentir derrière l'humour vache. Et comme les comédiens s'en donnent à cœur joie (Jean-François Stévenin, Daniel Ceccaldi, pour ne citer qu'eux), on ne peut qu'adhérer un minimum à cette comédie dramatique manquant clairement de rigueur, mais sympathique.
On reconnaît au premier coup d'oeil le style fantasque et chaleureux de Pascal Thomas dans ce marivaudage estival,qui fleure bon les vacances et la nostalgie des bons moments passés."Les maris,les femmes,les amants" s'intéresse à plus d'une vingtaine de personnages.Les hommes et les enfants se retrouvent sur l'île de Ré,les femmes à Paris.Tous entendre profiter de cette séparation salutaire pour s'amuser et faire le point.Le goût de Pascal Thomas pour la comédie de boulevard ressort à travers de multiples sketchs,inversant le cours du vaudeville annoncé.Il a par contre tendance à se refugier systématiquement dans des opinions définitives,du genre,les hommes sont des immatures oisifs et les femmes des pimbêches jamais satisfaites.Et l'interprétation des enfants est désastreuse.Jean-François Stévenin mène la petite bande avec laxisme,et mention à Michel Robin,truculent en Tocanier.Le parfum d'humour tendre,de spontanéité et de nostalgie fonctionne à plein.L'ambiance est donc plus réussie que l'histoire,très quelconque,et retranscrite de façon très brouillonne.Cette chronique autobiographique est à l'image de Thomas,imparfaite mais naturelle.
Pascal Thomas reprend la veine de L'hôtel de la plage, qui avait fait son succès quelques années auparavant, mais cette fois-ci avec moins de bonheur. Les chassés-croisés amoureux sont moins réussis, les dialogues moins savoureux, les situations moins cocasses.
Si on aime les vacances et ses petites aventures amoureuses sans lendemain, "Les Maris, les femmes, les amants" de Pascal Thomas est tout indiqué.D'un côté, les hommes embarqués avec les gosses sur l'île de Ré et de l'autre, les femmes, restées à Paris.Ici, pas de véritable tête d'affiche puisqu'on assisste plus à un film choral qu'à autre chose.Chacun des protagonistes est traité à égalité, mais on s'aperçoit rapidement que si certains d'entre eux sont dénués d'intêrets, d'autres tiennent le film sur leurs épaules.De ce côté, les personnages à tendances comiques décrochent la palme.La jeune fille délurée, la femme parano qui tente d'exorciser les conquêtes de son mari et, summum du décalé, une femme mûre qui vient de divorcer et qui essaye tant bien que mal de se recaser à travers des scènes plus cocasses les unes que les autres (le dîner chez grand-mère, excellent!) font parties, entre autres, de la fête.Distrayant, drôle et charmeur, le film de Pascal Thomas ne manque pas de qualificatifs.Ce qu'il faut retenir, c'est qu'à travers son aspect quelque peu hystérique, "Les Maris, les femmes, les amants" est un film plein de tendresse et d'intelligence qui baigne dans la simplicité.
Un film sans queue ni tête où il ne se passe quasiment rien d'intéressant. Les personnages sont beaucoup trop nombreux pour qu'on ait envie de les suivre. Ils s'ennuient et nous aussi.
Une comédie douce et amère, jubilatoire, drôle, romantique et surtout poétique... Une fois encore, Pascal Thomas nous plonge dans son univers pétri de culture et de poésie. Un monde si éloigné du notre et cependant si proche car trottant inlassablement dans cahcun de nos coeurs. Nous sommes tous un peu de ces hommes et de ces femmes qui s'aiment sans s'aimer, qui se croisent sans se rencontrer, qui se heurtent sans se haïr. Pascal Thomas aime les gens, les hommes, les femmes et les enfants. Rien ne l'indiffère. Peintre de la vie, de ces tous petits rien qui font les grands ruisseaux qui coulent au coeur de nos cités et de nos campagnes, il décrit comme nul autre le fon de nos consciences affectives. Certes, son monde apparaît comme quasi irréel, et cependant sa vion nous est plus chère que celle, parfois plus froide et aseptisée, d'autres metteurs en scène français. Un petit bijou à voir et à revoir.
Surrané. Les vacances d'amis à l'ile de ré sont le prétexte à des libertés de part et d'autre démontrant que les problèmes de famille existaient déjà en 1977. Ce film qui a vieilli laisse un goût de tristesse. Les personnages sont creux et tout semble superficiel , leur comportement comme leurs pensées. Seuls les enfants semblent adultes et ont déjà des attitudes responsables . Décevant parce qu'ennuyeux. A noter la belle prestation de Vanessa GUEDJ et Helène vincent.
Pascal Thomas nous sert un exquis marivaudage sur fond de vacances... La pléiade des acteurs y sont excellents. Ils semblent se régaler. L'ïle de Ré n'est pas un des personnages les moins importants : elle est magnifiquement filmée... C'est décalé, primesautier, plein de poésie, de nostalgie, de chaleur humaine. Les dialogues sont brillants (la scène du désenvoûtement avec Catherine Jacob est hilarante). Les adultes sont bobos et puerils, les enfants responsables et raisonneurs... Il faut se laisser aller à cette parenthèse estivale, gouleyante comme un rosé frappé, légère comme une brise, sur la musique de Paolo Conte. Pas envie de rentrer !
Il y avait là matière à enchanter le spectateur : un thème principal fédérateur (les vacances) et ses thèmes auxiliaires éprouvés depuis lors (amourettes, infidélité, trahison...) - à moins que ce ne soit l'inverse - traités avec une certaine allégresse et un parti pris évident pour la bonne humeur ; le tout (c'est-à-dire beaucoup d'acteurs) répartis entre la très belle 'île de Ré (les maris) et Paris (où sont restés leurs femmes) - et force est d'admettre qu'une certaine tendresse enveloppe les personnages de ce film spontané aux images empreintes de nostalgie. Pourtant, j'ai trouvé que ce film - que l'on qualifierait aujourd'hui de "choral"- sonnait faux. A commencer par les acteurs aux prestations très très inégales. Le jeu de Jean François Stévenin régale toujours autant mais peu nombreux sont ceux à pouvoir donner le change autrement que par la simple récitation (effrénée) de répliques néanmoins saillantes. Tout comme les enfants dont les piaillements intempestifs énervent. Chacun y met beaucoup d'entrain mais un tel empressement finit par lasser. Les scènes, beaucoup trop courtes et nombreuses, viennent s'ajouter les unes aux autres, sorte de compilation excessive d'images et de dialogues qu'un seul film - même choral - ne peut contenir. Il en résulte que le film semble se dérober aux yeux du spectateur et à risquer de présenter comme un souvenir fugitif des scènes beaucoup trop rapides et assez peu drôles, l'hésitation entre cet aspect nostalgique, imparfaitement restitué, et un humour un peu douteux qui s'y accommode très mal semble constante.
Un marivaudage léger, drôle et poétique dans un lieu magnifique. Quelques imperfections évidemment mais qui n'enlèvent rien au charme ressenti (je l'ai vu trois fois à plusieurs années d'intervalle et avec toujours un vrai bonheur) Très français. Le genre de cinéma qu'aucun autre pays ne fait. Mais, évidemment, tout le monde n'aime pas. Et comme Guy Marchand qui vient de mourir joue dans ce film, je vais avoir le plaisir de me le refaire !