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fabrice d.
26 abonnés
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3,0
Publiée le 7 août 2015
Le jardinier d’Argenteuil est une petite comédie sympathique avec un Jean Gabin pelin d'entrain dans son rôle de vieux papi jardinier hors-la-loi car faux-monnayeur. Lorsqu'on a compris ce qu'il se cache derrière les asperges, et cela ne prend pas longtemps, on comprend comment ce petit retraité s'en sort. Pas loin du redressement après la visite de la CAF, il décide d'aller faire quelques emplettes, c'est à dire écouler quelques petites fausses coupures contre de la monnaie. S'ensuit un jeu de quiproquos et voici qu'il perd tout son trésor caché dans un parapluie mais y gagne 2 acolytes. Qui vont se révéler pire que ce qu'il avait pu imaginer.
Après avoir été « Archimède le clochard », le « Baron de l’écluse », un des « Vieux de la vieille », « Un cave qui de rebiffe », « Un Singe en hiver », « Le gentleman d’Epsom », Jean Gabin endosse en 1966, la blouse du placide « Jardinier d’Argenteuil » derrière lequel se cache un faux monnayeur hors pair, travaillant à la petite semaine pour le compte de son vieil ami antiquaire (Jean Tissier) qui se charge de refourguer les faux "talbins". L’opération est entendue depuis des années à 50/50. Son ami parti prendre sa retraite dans le Midi, les affaires s’annoncent difficiles. Ce d’autant plus que Joseph Martin dit « Tulipe » qui vit hors du système social dans un Argenteuil encore rural pour très peu de temps encore, vient de se faire rappeler à l’ordre par les impôts dont il n’a jamais eu l’occasion d’honorer un seul versement. Il lui faut donc de l’argent rapidement. C’est alors qu’entre en jeu son filleul (Pierre Vernier) qui va avec une jeune fille décomplexée (Liselotte Pulver) faire passer le commerce du vieil homme dans une toute autre dimension. Le film mis en scène par Jean-Paul Le Chanois bien connu de Jean Gabin et scénarisé par Alphonse Boudard s’avère plutôt décevant en regard de tous ceux cités en préambule, exposant un Jean Gabin qui à seulement 61 ans semble un peu moins fringant et qui ne porte plus aussi aisément un film sur ses épaules. La suite qui comptera treize films en dix ans sera tout de même parsemée que quelques très belles réussites dont « Le clan des siciliens » (Henri Verneuil en 1969), « La horse » et « Le chat » (Pierre Granier-Deferre en 1970 et 1971) ou « L’affaire Dominici » (Claude Bernard-Aubert en 1973) qui sont autant de films policiers ou de drames. Mais pour les comédies, il semble bien que le cœur n’y soit plus, Gabin étant lui-même conscient de ses limites dans un genre qui n’est alors plus en phase avec son état d’esprit du moment. De plus Jean-Paul Le Chanois avec lequel Jean Gabin aura travaillé quatre fois n’est pas, loin de là, celui qui aura tiré le meilleur du grand acteur. « Le jardinier d’Argenteuil » sera un demi-échec populaire, sans parler de la critique qui marquera la fin de la carrière du réalisateur. Gabin, on l’a dit, un peu en retrait, le casting assez faible qui l’épaule ne peut pas sortir cette intrigue convenue de l’apathie qu’elle dégage, ni stimuler un acteur vieillissant ayant désormais besoin d’être fortement motivé, lui qui disait toujours en paraphrasant Henri-Georges Clouzot : « un bon film c’est premièrement une bonne histoire, deuxièmement une bonne histoire et troisièmement une bonne histoire ». Les seconds rôles pourtant réputés que furent Curd Jürgens ou Noël Roquevert sont trop peu exploités ou en fin de parcours comme Jean Tissier. Quant à Pierre Vernier et Liselotte Pulver censés animer une romance parallèle, ils sont pour le coup franchement insipides. En clair rien ne fonctionne vraiment dans cet ultime film de Jean-Paul Le Chanois.
Deux parties dans ce film. Le début où l'on ne sait rien et l'autre dans le sud, totalement insipide, ridicule et ennuyeuse. Une toute petite comédie poussive et au final dont on se désintéresse totalement
Pas le meilleur des Gabin, loin de là, réalisation fantasque, prise de son aléatoire, le personnage de Curd Jürgens rehausse l'ensemble, 2 étoiles et demie!
Le jardinier d’Argenteuil. C’est un film sorti en 1966, en pleine crise des Yéyés. Il persiste une bonne ambiance dans ce film. Les années 60. Le grand Jean Gabin déjà âgé. La famille quitte pour se rendre dans le sud. Ils emmènent avec eux des valises de billets. Un film très sympathique.
Comme beaucoup de films des sixties, c’est visuellement très coloré. Je suis client. Jean Gabin campe un dilettante sympathique. Au début, j’ai trouvé amusante sa tournée pour écouler ses billets en faisant de la monnaie sonnante et trébuchante. Mais alors que j’attendais du suspense avec des vrais méchants, le film prend une toute autre tournure. Il navigue entre comédie sentimentale naïve et errance du personnage principal dans un milieu artificiel qui n’est pas le sien comme avec le défilé orgiastique totalement ringard dans le yacht. Le fil décousu de l’histoire rend le film désagréable. Je n’ai pas compris où voulait en venir le réalisateur. Peut-être une réflexion philosophique sur l’argent ?
Un film certes sympathique qui nous donne à revoir avec nostalgie la France des années 60. Le scénario, bien que léger, s'efforce de servir de support à des scènes de qualité inégales, dont certaines psychédéliques ( Gainsbourg filmant un défilé loufoque sur un yacht ) mais qui ne percutent plus guère. Gabin, égal à lui-même, fait du Gabin. Au total, un agréable moment de détente, mais un film qui a mal vieilli
Un film marrant avec un peu de nostalgie de la disparition de l'ancien Argenteuil. Écologique avant l'heure. Avec un Gabin style Alexandre le Bien Heureux. Mais qui tombe par moment dans la grosse farce genre Les Gendarmes de St Tropez.
Au propre comme au figuré, le père Tulipe cultive son jardin et n'envisage rien d'autre qu' une petite existence paisible dans son coin de banlieue. Tout de même, le retraité au dessus-de tout soupçon, finance ses menus besoins par l'impression de fausse monnaie... Le sujet de Jenn-Paul le Chanois, aurait pu faire une fable gentillement amorale sur l'argent, à travers notamment les attitudes contrastées d'un jeune couple (Liselotte Pulver et Pierre Vernier),attiré par tout ce qui brille, et de leur parrain d'Argenteuil, aux nécessités et plaisirs tout simples. Mais la comédie de le Chanois reste trop bête pour prendre de la hauteur et son scénario est trop faible, s'adossant à une intrigue rudimentaire et à une succession de situations anecdotiques passablement fantaisistes (on est loin de Voltaire!)
Jean Gabin, auquel on adjoint épisodiquement quelques anciennes gloires (Tissier, Roquevert, Rellys) joue dans ce film tel qu'on l'y attend, avec une certaine sobriété mais sans nuances, les pères tranquilles, personnage étriqué et un peu démago dans sa personnification de l'humilité populaire. Dans cet esprit, comme pour devancer la critique, notons le petit rôle de cinéaste avant-gardiste confié à spoiler: Serge Gainsbourg, et qui n'est pas sans accents poujadistes.
Un des nanars alimentaires tournés par Gabin dans ses vieux jours : dans le rôle d'un vieux bougon anar et faux monnayeur. Affligeant. Ne vaut que pour sa tronche et la vue de Paris en 1966.
Comédie plutôt drôle et cocasse, qui nous fait passer un agréable moment. On suit le quotidien de M. Tulipe, paisible retraité d'Argenteuil qui occupe sa retraite en s'occupant de son jardin et en pratiquant la peinture. Seulement le secret de M. Tulipe est qu'il n'a jamais vraiment travaillé, sauf pour son compte. Il produit de faux billets en petite coupure de dix francs anciens et cela depuis une vingtaine d'année sans aucune crainte. Son écouleur habituel partant passer sa retraite dans le sud de la France. M. Tulipe, décide de se fier au bon vouloir de son filleul et de sa femme qui l'oblige également à écouler de plus gros billets. On a beaucoup de mal à envisager Jean Gabin dans ce film, je ne sais pas si c'est le personnage qui veut cela mais je trouve qu'on le sent dans son jeu, on l'a connu bien meilleur ou du moins plus investi. Il porte le film à bout de bras. Ce film est d'ailleurs assez brouillon, même si la trame semble cohérente on a l'impression que les événements arrivent comme un cheveux sur la soupe. Heureuse de découvrir Serge Gainsbourg au casting, même si on se questionne sur la présence et la pertinence de son personnage (d'où cette sensation de brouillon). Le film en soit ne révolutionne pas le genre, l'histoire n'es pas des plus original non plus. Mais on passe un très bon moment et il est agréable.
Revu sur France 3 le 4 août 2015. Un film d'une grande pauvreté. Pas l'ombre d'une idée un tant soit peu originale. Un humour lourdingue.Un rythme pachydermique. Dans le genre "comédie" pour Gabin de cette époque, on est loin du "Cave se rebiffe" où Gabin est magnifiquement servi par ses partenaires (Blier, Rosay, Biraud etc) et par le dialogue d'Audiard ! D'Argenteuil, on ne voit pas grand chose et de la côte on voit surtout une critique bien réac de ces jeunes riches oisifs. Bref, si on rit c'est de consternation... France 3 doit nous servir prochainement un navet de la même veine avec "L'âge ingrat"! A éviter aussi. Et revoir plutôt "Un singe en hiver" ou "L'affaire St Fiacre" pour rester dans la même période!