1976. Jack Nicholson et Marlon Brando sont en plein boom, pas au top de leur carrière, mais bien connus quand même. Sort alors un western très attendu avec eux en tête d’affiche, The Missouri Breaks, dirigé par Arthur Penn.
Contant l’histoire, plutôt simple, du côté des voleurs de bétail, sympathiques mais un peu niais quand même, à l’image des excellents Randy Quaid, Frederick Forrest et du rabat-joie sage Harry Dean Stanton, The Missouri Breaks tente de raconter une histoire du côté des supposés bad guys, plus sympathiques que le ”juste”, sadique et prêt à tout pour arriver à ses fins. C’est le côté le plus réussi du film, tant on s’attache aux gentils idiots sous les ordres d’un Jack Nicholson d’une sobriété déconcertante et, cela dit, bienvenue, preuve que l’acteur est un artiste versatile et talentueux quoi qu’il arrive. Marlon Brando, de son côté, est le gros défaut du film, l’acteur en rajoutant tonne sur tonne, livrant une performance over-the-top pas vraiment adéquate avec le ton sérieux du film. La première heure, qui plus est, manque clairement de rythme, alors que la deuxième est bien plus intéressante, celle de la traque entre Marlon Brando, paradoxalement, et tous les membres de la bande.
Ajoutez-y un score pas vraiment mémorable de John Williams et certains plans d’une beauté indéniable et vous avez The Missouri Breaks, un bon film mais qui ne délivre pas ce qu’il promettait.