Un film faiblard. Basé sur une histoire franchement vue et revue, ce type de métrage ne peut se distinguer que sur la manière dont il essaye de se personnaliser, dans ses dialogues, ses scènes d’action, ses personnages ou autres éléments. Malheureusement Road house se contente du minimum. D’abord les scènes d’action, matière vitale d’un film du genre. Pas terrible ! Le problème est que Swayze n’est pas un artiste martial, et même s’il se bouge plutôt bien (il est danseur à la base), les combats font plutôt pâle figure par rapport à des métrages dotés de vrais spécialistes. Il n’y a d’ailleurs pas lourd parmi les autres acteurs non plus. Malgré tout Swayze arrive à faire preuve d’un certain charisme, et s’avère plutôt bon acteur en dépit d’un rôle pas terrible, par contre Sam Elliott, ouille ! Il n’est franchement pas convaincant et son apparition m’a clairement déçu. Son allure baba cool, ultra décontractée viennent faire sombrer le film dans la bonne blague et c’est regrettable. Cabotin au delà du raisonnable, il y va à fond, et ce n’est pas terrible. Gazzara par contre s’amuse mais garde suffisamment de sérieux pour ne pas tomber dans le cartoon. Kelly Lynch se débrouille pour sa part assez bien, et n’hésite pas à se dénuder pour relancer l’intérêt du métrage lorsqu’il est un peu faiblard. Pour le reste le film est doté d’une bande son sympa, mais visuellement il n’emporte pas l’adhésion. La mise en scène manque de force, les décors font le minimum, la photographie n’a rien d’enthousiasmante. Dans l’ensemble ce film est une petite déception, car il aurait pu être une bonne série B nerveuse, violente à souhait, sans concession, et plutôt que cela, on se retrouve avec un film banal, juste correct, qui malgré une histoire de justice sauvage, livre quelques séquences pseudo-comiques et un sentimentalisme convenu (a part une scène de sexe dans laquelle on apprend que Kelly Lynch ne porte pas de petite culotte, l’histoire est fleur bleue !). Si Road House est devenu assez populaire, c’est sans doute du fait de Patrick Swayze (surtout depuis qu’il n’est plus) qui était alors au fait de sa gloire et tournait des métrages cultes aujourd’hui (Dirty Dancing, Ghost, Point break). Pas ennuyeux, mais plus que moyen.