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3,0
Publiée le 26 septembre 2021
"The Gate", film d'horreur américain réalisé par le canadien Tibor Takács en 1987. Un petit film qui a le charme des films du genre des années 80. Un film d'horreur fantastique pour adultes et adolescents. C'est bien réalisé, très bonne prestation de Christa Denton, qui reçoit le Young Artist Award 1988 pour la meilleure jeune actrice dans un film d'horreur. Le film reçoit également le Saturn Award du meilleur jeune acteur 1988 pour Stephen Dorff Effets spéciaux tout à fait acceptables remarqués à l'époque. C'est devenu un peu kitch, mais ce n'est pas si mal. La suite "Gate 2" est sortie en 1990 toujours réalisée par Tibor Takács ...
The Gate ressemble, par bien des aspects, au cinéma horrifique de Tobe Hooper et de Joe Dante, auxquels il emprunte un savoir-faire en matière de construction du récit, une attention portée à l’animation en stop motion, aux costumes et maquillages de monstres en tout genre, un goût prononcé pour le grand-guignolesque, le choix d’enfants comme personnages principaux – en ce qu’ils raccordent l’épouvante aux cauchemars qui peuplent l’imaginaire de l’enfance.
Tibor Takács prend le temps d’introduire les membres de la famille qui nous serviront de vecteurs émotionnels : la première demi-heure veille à les ancrer dans un lieu révélateur d’une appartenance sociale, en l’occurrence la banlieue pavillonnaire américaine – cette même banlieue que prendra en grippe Tim Burton dans Edward Scissorhands (1990) et qui s’avère déjà présente dans Poltergeist (Tobe Hooper, 1982) ou Explorers (Joe Dante, 1985) – peuplée de parents absents et d’adolescents consommateurs. Affronter les créatures venues de dessous la terre offre alors à la sœur, au frère et à son ami l’occasion de se détourner un temps des activités mercantiles et superficielles pour jouer à se faire peur et peut-être garder de cette expérience la preuve que la magie existe et que l’enfance obéit moins à un âge qu’à un état d’esprit.
L’inventivité formelle, portée par une animation magnifique, des trucages saisissants et des mouvements de caméra élégants, achève d’ériger The Gate en petite pépite du cinéma bis, à redécouvrir en ce jour d’Halloween.
The Gate n'est certes pas une référence en matière du cinéma d'horreur. Le scénario souffre de quelques longueurs, piétine souvent, se révèle même assez évasif voir même invraisemblable. Comment en effet croire une seconde à cette incantation trouvée sur un disque de hard rock ou à ces fusées de carnaval qui permettent de se débarrasser des démons ? Et surtout, le film ne fait peur à aucun moment. Mais il reste plaisant à voir en partie grâce son atmosphère insolite, sa réalisation bien montée, ses acteurs certes pas exceptionnels mais relativement convaincants et surtout ses effets spéciaux inventifs. En raison de son absence de gore, de ses dialogues softs et de l'âge de ses protagonistes, The Gate s'adresse plus aux pré-adolescents qu'aux adultes et n'est pas sans rappeler les épisodes de la série Chair de Poule.