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Estonius
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2,0
Publiée le 5 octobre 2014
Charles Laughton joue un étonnant et débonnaire Commissaire Maigret dans ce film qui souffre de l'inconsistance du scénario et perd complètement son intérêt à mi-film. La fin nous réveille un peu avec une amusante (à défaut d'être crédible) scène de poursuite sur les poutrelles de Tour Eiffel. Pas terrible, tout ça !
Le commissaire Maigret a été comme Sherlock Holmes campé par moult acteurs de gros calibre cherchant à se prouver à un certain stade de leur carrière qu’ils ont la carrure pour endosser des personnages de la littérature fortement imprégnés dans l’imagerie populaire. Simenon le père de Maigret a adoubé peu d’entre eux de son vivant. Charles Laughton immense acteur anglais ayant fait carrière à Hollywood n’a pas eu les faveurs de l’auteur qui le trouvait trop vieux et poussif. On peut ne pas être complètement de cet avis, Laughton pour une fois très sobre s’emparant assez bien des tics et manies du personnage. Le film produit par Irvin Allen et bizarrement mis en scène par Burgess Meredith acteur américain de seconds rôles dont c’est ici la seule escapade derrière la caméra se démarque de la vision de carton-pâte que livrent en général les gens d’Hollywood quand ils décrivent Paris. Le film est tourné en décors réels ce qui assez rare pour ce type de productions à l’époque et c’est une visite quasi complète de Paris que nous offre l’intrigue inspirée de « La tête d'un homme ». spoiler: Le mano a mano entre Maigret et le tueur psychopathe Johann Radek requiert tout l'attention de Meredith et il est formidablement porté par deux acteurs qui se renvoient la balle en opposition de style. Charles Laughton mimant un Maigret presque passif qui laisse son suspect lui livrer sa culpabilité et Franchot Tone stupéfiant de mégalomanie délirante poussé à la surenchère par un Maigret malin comme un singe qui ne donne jamais prise à ses rodomontades . Meredith donne un rythme à l'enquête que l'on ne retrouvera plus guère par la suite, Maigret s'alourdissant progressivement sous les traits de Jean Gabin, Jean Richard puis Bruno Cremer. Un film qui aurait sans doute été mieux servi par le noir et blanc que par ce technicolor approximatif un peu délavé mais qu'il convient à coup sûr de redécouvrir.
Pas grand chose à raconter sur ce film, ni bon, ni mauvais, qui se laisse voir sans ennui (pas trop du moins) mais qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable. On peut lui préférer la précédente adaptation du roman de Georges Simenon, la tête d'un homme. Burgess Meredith semble de plus meilleur devant que derrière la caméra, même si sa mise en scène n'est pas non plus nulle. La bonne interprétation de Franchot Tone, Burgess Maredith et surtout de l'immense Charles Laughton, bon Maigret, réhausse un peu le niveau de ce film fort moyen.
Maigret interprété par Charles Laughton c'est un délice en couleur et on y voit le Paris de 1950. cela plus de 5 étoiles. Et en plus il y a une atmosphère surréaliste qui au Paris des années 50 est parfait.