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ManoCornuta
270 abonnés
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3,0
Publiée le 24 janvier 2019
Une comédie américaine intéressante, critiquant subtilement les rôles d'ingénues et de potiches dans lesquelles les femmes étaient enfermées à l'époque dans la bonne société. Les répliques sont assez savoureuses et, même si l'histoire en elle-même est curieusement ficelée (on ne peut pas dire que l'intrigue soit très ingénieuse pour le coup), les interprètes sont très dans le ton et soutiennent sans trop de problèmes les quelques défauts de rythme du film. Agréable, mais sans doute bien plus en VO qu'en VF (le doublage de Judy Holliday étant l'un des plus agaçants jamais entendus).
Certes, "Comment l'esprit vient aux femmes" n'est pas à proprement parler le meilleur film de George Cukor, d'autant plus que la mise en scène n'échappe pas à un certain aspect "théâtre filmé" (plutôt bien, par ailleurs.) Cela dit, les comédies drôles et intelligentes sont-elles suffisamment nombreuses pour faire la fine bouche lorsque l'on en a une devant nous? Manifestement non. Nous offrant même quelques instants de pure jubilation ainsi qu'un propos aussi pertinent que juste, l'oeuvre sait ainsi se faire agréable tout du long durant, aussi bien par la qualité de ses dialogues que ses interprètes on ne peut plus inspirés (Judy Holliday est ici un véritable régal.) Bref, pas de chef d'oeuvre en vue certes, mais tout de même un excellent moment de cinéma à passer, vif et généreux : que demander de plus?
C'est une fable, et comme toute fable elle fait dans le moralisme en n'évitant pas l'extrême naïveté du propos (et ici il faut le voir pour le croire). Ce film serait sans doute tombé dans l'oubli s'il il n'y avait pas eu Judy Holliday qui dans le rôle d'une improbable nunuche de charme, le transcende en nous livrant un numéro d'actrice époustouflant, prodigieux, extraordinaire en écrasant de son talent et de sa présence tout le reste de la distribution (La prestation de William Broderick vaut quand même son pesant de cacahuètes, alors que celle de William Holden est bien fade.)
Le titre français pourrait nous faire croire à une comédie de mœurs allègre et gentiment impertinente sur les femmes : il n’en est rien. S’il ne néglige pas de nous faire souvent rire, le film comporte tout de même un aspect dramatique qui le rend beaucoup plus sérieux qu’il n’y paraît. En effet, la position de Billie, qui se détache de plus en plus du monde corrompu dans lequel elle a grandi, afin de se tourner vers les enseignements de l’histoire de son pays, est l’occasion de réfléchir sur les Etats-Unis et la démocratie. Mais il faut reconnaître que, si le contexte de l’après-guerre a pu favoriser cette ode à la démocratie américaine, vue aujourd’hui, elle prête davantage à sourire, étant donné que la corruption dénoncée par Billie et Paul apparaît tout de même comme une des constituantes principales de la démocratie américaine telle que nous la connaissons aujourd'hui... Pour toucher vraiment au cœur du problème, il aurait fallu développer le contraste entre l'idéalisme un peu naïf des deux protagonistes et l’impossibilité de la tâche louable qu’ils se sont fixée, à savoir débarrasser le gouvernement de toute corruption et rétablir l’égalité de tous devant la loi, égalité rêvée par tous les grands hommes qui ont forgé l’Amérique. Ce contraste est ici trop légèrement mentionné. Il n’en reste pas moins que, comme beaucoup de films de Cukor, celui-ci conserve une fraîcheur plus qu’agréable, principalement par le biais des acteurs principaux, et particulièrement de Judy Holliday, qui livre ici une prestation réjouissante, justement récompensée par un Oscar. Et, pour naïve qu’elle soit, la réflexion aborde des sujets majeurs, qui peuvent alimenter un certain débat. Un Cukor mineur, mais intéressant.
Très décevant pour du Cukor... Le film tourne autour de son sujet sans parvenir à être vraiment drôle. Reste William Holden, beau comme un dieu, et Judy Holiday convaincante en cruche. C'est pour eux que l'on mettra une étoile, tout de même. Mais le scénario est vraiment mauvais - malgré une bonne idée de départ.
"Comment l esprit vient aux femmes" , est sans aucun doute un film que tous les cinéphiles et amateurs du cinéma hollywoodien des années 50 doivent voir . Tout d abord, la distribution prestigieuse Broderick Crawford ( excellent ) william Holden ( quelle élégance !) et surtout Judy Holliday qui recevra l Oscar de la meilleure actrice pour ce rôle. Ajoutons la direction de George Cukor qui signe ici un film dans la veine des meilleures comédies de Lubitsh. On se souviendra que la belle Judy Holiday décédera à 45 ans d un cancer et ne laissera malheureusement pas la longue carrière cinématographique à laquelle elle était promise. So long Judy !
"La mise en scène n'échappe pas à un certain aspect "théâtre filmé" ". Bah ouais c'est normal c'est adapté d'une pièce de théâtre (...) et pour le coup donc chapeaux bas!!!! Le film est excellent, drôle,caustique....Les acteurs sont parfaits...Un petit bijou et un vrai bon moment de cinéma!
1er film de la retrospective George Cukor à la cinémathèque et découverte de Judy Holliday en adorable idiote, ex-call girl provinciale, jureuse, gouailleuse qui va s'éléver grace a l'education et la culture. Elle creve l'ecran.