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tomPSGcinema
767 abonnés
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3,5
Publiée le 29 mars 2012
Réaliser à la fin des années 40 par Richard Fleischer, ce film noir à le mérite de posséder une mise en scène bien nerveuse ainsi qu’un scénario plutôt bien construit. D’ailleurs, il faut signaler que cette production RKO ne dure pas très longtemps (à peine plus d’une heure !!), mais cela a pour avantage que l’intrigue va droit à l’essentiel et contribue grandement au fait qu’on ne s’ennuie pas en le visionnant. Ajoutons à cela une très bonne performance de Lawrence Tierney dans le rôle d’un détective cynique, ainsi qu’une photographie bien élégante et vous aurez compris que ce film mérite clairement le détour.
Avec “Bodyguard” on voit que les années d’apprentissage n’ont pas été vaines pour Fleischer qui ici se cherche encore. Le scénario nous plonge dans le monde des abbatoirs un peu à la manière de Dassin qui nous immergeait dans celui des grossistes en fruit pour « Les bas-fonds de Frisco ». La comparaison s’arrête-là, car si Dassin a volontairement donné un tour social à son film, Fleischer lui veut rester sur la thématique du film noir et de son privé (ici un inspecteur de police) qui mène l’enquête à la manière d’un Marlowe. Ce manque de parti pris clair donne un film un peu bancal avec des enchaînements scénaristiques tirés par les cheveux dans la première partie. Les acteurs semblent un peu figés à l’image d’un Lawrence Tierney préfigurant le Callahan de Don Siegel mais un peu emprunté aux entournures. Malgré tout, un ou deux effets comiques impromptus (le portier, caricature des majordones de Dracula ou l’illusion subtile d’un échange réel entre Tierney et Priscilla Lane lors de l’écoute de l’enregistrement f aite par la secrétaire pour son patron) laisse à penser que le potentiel de l’impétrant est prometteur. On connaît la suite protéiforme de la carrière de Fleischer.
Un Richard Fleischer qui commençait véritablement à très bien faire ses gammes, un Robert Altman au scénario, le dernier film avec la charmante actrice d'"Arsenic et vieilles dentelles" Priscilla Lane, déjà trois bonnes raisons de visionner cette série B de film noir auxquelles on peut en ajouter quelques autres sans mal... Comme 90/100 de toutes les séries B d'un futur très bon réalisateur, il y a de l'imperfection qui se confond avec de l'intérêt et du talent en germe dans l'air... Pour l'imperfection, on peut reprocher au film d'être trop abrupt dans l'intrigue mais aussi dans la psychologie des personnages et puis surtout l'identité du méchant qu'on devine sans mal dès le début. Pour l’intérêt, on peut signaler un couple qui prend beaucoup de plaisir à se taquiner sans cesse donc quelques belles réparties à l'horizon, et dans ce même couple on peut y voir une femme qui est loin d'avoir froid aux yeux. On peut mentionner aussi que l'ensemble se déroule dans le milieu des abattoirs, suffisamment rare donc original pour être signalé et pour donner une très bonne scène de bagarre... C'est là d'ailleurs qu'on voit le plus le talent en germe du futur réalisateur de "L’Étrangleur de Boston" qui impose autrement un rythme efficace à l'ensemble pour qu'on ne s'ennuie jamais. Idéal pour les amateurs de bonnes séries B, viandards ou végétariens...
Sous contrat avec la RKO, Richard O. Fleischer (comme l’indique le générique), signe avec Bodyguard un petit polar bien troussé et parvient à élever une intrigue banale (co-écrite par Robert Altman qui fait ici ses débuts en tant que scénariste) et même sans surprise - un flic accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis mène l’enquête de son côté - grâce à une mise en scène inspirée et dynamique, une direction d’acteurs parfaite (parfait Lawrence Tierney et dernière apparition de l’adorable Priscilla Lane) et même quelques touches d’humour qui font mouche. Bodyguard fait partie des premiers longs-métrages du réalisateur, qui en profite ici pour se faire la main en expérimentant sur le cadre, le rythme et le montage. Série B vive et dynamique (1h montre en main), particulièrement intéressante sur le plan visuel et faisant fi d’un budget somme toute restreint, bourrée d’idées (la scène finale dans l’abattoir) et de trouvailles sympathiques (un gros plan sur un œil), Bodyguard, quatrième long-métrage de Richard Fleischer, se voit encore aujourd’hui comme une belle curiosité annonçant par bribes, les plus grands films du cinéaste.
On est bien dans la trempe de toutes ses série B du polar efficace, pas déplaisant, nerveux avec une intrigue assez bien menée. L'enquêteur incorruptible et incontrôlable qui se met à dos sa hiérarchie, qui agit plus avec ses poings qu'avec sa tête, se retrouve à son tour dans la tourmente d'un traquenard. Il lui faudra mener sa propre enquête pour se sortir de se mauvais pas, aidé par sa fiancé, malicieuse et complice Doris, jouée par Priscillia Lane.
Alors que "le Film noir" n'en était qu'à ses frémissements, ce "Bodyguard" sait se faire plutôt appréciable, et ce que ce soit par la solide mise en scène du débutant Richard Fleischer qu'un scénario dans l'ensemble solide bien que somme toute fort classique. Cela dit, que ce soit par son rythme, son ambiance ou encore son très beau noir et blanc, l'oeuvre, sans transcender, réussit à se situer un cran au-dessus des polars lambdas que l'on a si souvent l'occasion de voir, d'autant que certaines scènes s'avèrent tout de même de fort bonne qualité. Pas de chef d'oeuvre en vue donc, mais un bon petit film de genre, tout à fait appréciable pour passer une bonne soirée. Satisfaisant.
Petit Maitre, bon faiseur, R. Fleischer n'a jamais concouru pour les sommets du cinéma, mais comme pour Le Pigeon d'Argile, tourné quelques années plus tard, il est tout à fait à son aise dans ce type de Film Noir de série B , assumée ou sur un canevas prédécoupé, il parvient à jouer et travailler sur ses personnages et sur l'enchainement des séquences pour aboutir assez loin d'un produit formaté mais à un exercice de style personnel et inventif.
Touche-à-tout du cinéma, Richard Fleischer s'est essayé à de nombreux genres avec plus ou moins de succès. Il a réalisé plusieurs films à succès comme "L'énigme du Chicago Express", "20 000 lieues sous les mers", "Les Vikings", ou bien encore Barrabas et plus récemment "Conan le destructeur". On pourrait en citer d'autres, simplement Fleischer s'était fait une réputation dans les films de bonne facture où l'action ne manque pas. Mais il a aussi tourné des séries B assez moyennes tel ce Bodyguard en 1948, avec Laurence Tierney, un acteur de second plan, dans la peau de l'ex-inspecteur Carter. Le scénario est élémentaire pour ce classique polar joué par des acteurs méconnus mais pas mauvais. L'histoire est trop courte (62 mn) mais cela suffit pour rendre l'intrigue acceptable, sans plus. Il y a trop d'invraisemblances, trop de coïncidences téléphonées pour rendre l'enquête crédible. Il manque le suspense et les rebondissements qui font les grands films noirs et la fin est franchement bâclée. Un timide Richard Fleischer.
Bien mieux que "le pigeon d'argile" mais en dessous "l'assassin sans visage" ce film reste un modèle parfait du film policier sans budget,sans genie mais sans prétentions.La mise en scène est épatante,précise,nette et sans bavures ;c'est elle qui nous tient en haleine plus que le scénario ultra classique.Les dialogues sont percutants,toujours à la limite de l'insolence,les scènes amoureuses sont faites pour les boys scouts et l'humour pour les intellectuels du cinéma.Laurence tierney a vraiment la tête de l'emploi et la petite fossette du nez de Pricilla Lane à un charme fou.Vraiment du cinéma agréable,du cinéma hélas disparu que j'aime à retrouver et que trop peu de jeunes cinéphiles actuels connaissent...Ils aimeraient pourtant.La scène finale avec Priscilla Lane à quatres pattes tremblant de peur est un petit bijou de simplicicé cinématographique ...C'est facile à faire ,encore faut-il y penser.