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soniadidierkmurgia
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4 185 critiques
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3,0
Publiée le 22 avril 2024
Jean Delannoy est avec Gilles Grangier, Denys de la Patellière, Jean-Paul Le Chanois et Henri Verneuil l’un des réalisateurs favoris de la seconde partie de carrière de Jean Gabin. Trente- trois films avec ces cinq réalisateurs dont douze avec Gilles Grangier qui détient la palme des collaborations avec l’acteur. Les deux hommes qui ont collaboré pour deux excellents Maigret se retrouvent après sept ans sans s’être croisés sur un plateau. Ce sera pour l’adaptation d’un roman J.M. Flynn, paru en 1961 (« The action man ») que Jean Delannoy écrit avec Alphonse Boudard que Gabin connaît bien après l’avoir croisé sur « Du rififi à Paname » » (Denys de la Patellière en 1966) et sur « Le jardinier d’Argenteuil » (Jean-Paul Le Chanois en 1966). L’acteur s’était spécialisé dans les rôles de grand bourgeois et dans les comédies pimentées par les dialogues de Michel Audiard qu’il affectionnait pour les envoyer comme personne, excepté Bernard Blier le seul à pouvoir rivaliser avec lui dans cet exercice plutôt périlleux. Retiré des affaires, Denis Ferrand organise son temps entre la tenue d’un garage conjointe à celle d’un restaurant qu’il gère en bon père de famille avec l'aide de la très sexy Betty (Margaret Lee) et son rôle d’époux modèle auprès de Marie-Jeanne (Suzanne Flon), une intellectuelle compréhensive. Un mélange de situations bien connues de Gabin, retrouvant en Suzanne Flon son épouse docile du "Singe en hiver". Autant dire que Denis Ferrand s’ennuie ferme, se contentant de rêver au casse juteux qui lui tend les bras, juste en face de son restaurant. Le destin frappe à sa porte avec le retour d’un ancien soldat américain (Robert Stack) rencontré à Saïgon qui le sort d’une situation scabreuse. Il n’en faut pas plus pour que l’esprit aventureux de celui que l’on surnommait « Le fignoleur » se remette en branle. « Le singe en hiver » donc, version voyous comme le titre l’indique. Autant dire qu’il n’y a rien de très original sous le soleil. Et pourtant grâce au savoir-faire de tous les acteurs de cette époque bénie qui a été pourtant fortement vilipendée en son temps avec à leur tête un Gabin comme toujours parfait, Jean Delannoy parvient à sauver la partie en faisant passer un bon moment au spectateur qui ne doit pas espérer voir avec « Le soleil des voyous » l'un des chefs d’œuvre du plus grand acteur français de son époque et peut-être même des suivantes.
Fait partie de ces films de gangsters à l'ancienne qui sont un genre à part entière finalement avec un Gabin parfait dans ce sempiternel rôle de pacha, rangé des voitures, mais toujours d'attaque avec cette droiture et ce plaisir du "travail" bien fait. Toute une époque où les gangsters étaient habillés en cravate !!! On est triste pour lui dans sa dernière image.
Pour le plaisir de voir Jean Gabin (qui plus est, en ce qui me concerne, dans la période que je préfère de lui : entre la seconde moitié des années 60 et la fin de sa carrière - et de sa vie - 10 ans plus tard) et Robert "Elliott Ness" jouer ensemble, et en français dans le texte pour Stack, qui parlait parfaitement la langue de Molière. Sinon, cette histoire de voyou repenti qui, par amitié pour un ancien confrère, reprend du service pour un braquage est sympa, très regardable, mais en rien un chef d'oeuvre. On ne s'ennuie pas trop, mais difficile de mettre ce film au même niveau que "Le Pacha" ou "Le Cave se Rebiffe".
Sympa toutes ces vedettes. On bon film parisien totallement parisien. Avec une star américaine de premier plan. Le grand Jean Gabin. Un bon petit film policier tourné en 1967 à Paris.
Un bon polar bien conçu, où Gabin donne toute sa dimension au film. Il est absolument parfait dans ce rôle de truand à la retraite, qui reprend du service pour un dernier coup. Mais des malfrats l'attendaient au tournant. Un bon suspens , de belles scènes d'action. Un polar à l'ancienne mais qui nous régale.
Typique de ces films de gangsters à la française, cette réalisation de Jean Delannoy (aussi précise que sobre) est l'occasion de revoir Gabin dans un de ses standards, en vieux loup qui a encore les crocs. Bien secondé par Robert Stack et Margaret Lee, il assure le spectacle, même si l'on n'aura pas droit ici à la truculence d'Audiard pour les dialogues. Au programme, du carré et du solide, que demander de plus?
Un polar à la française qui manque sérieusement de nervosité malgré la présence charismatique de Robert Stack. Gabin fait son numéro habituel de vieux dabe mais sans la magie de "Mélodie en sous-sol" et surtout il n’y a pas Audiard. Adapté d’une série noire qui n’est pas du meilleur cru on sent le crépuscule d’une période qui marque sa fin, celle du polar à l’ancienne. Delannoy fait son boulot mais il est dépassé en 1967 par les nouveaux venus que sont les Claude Sautet, Jacques Deray et Yves Boisset, sans parler de Melville, demeuré jusqu’au bout un maître en la matière. Tout n’est finalement que caricature dans ce film qui s’épuise au bout de 40 minutes et que rien ne parvient à relever. Seules Suzanne Flon et surtout Lucienne Bogaert en mémé flingueuse, tirent leur épingle du jeu.
Un polar classique, un peu décevant car trop convenu. Delannoy et Gabin nous avaient habitués à mieux dans leurs précédentes collaborations. Il est vrai qu'il s'agissait d'adaptations de romans de Simenon, parmi les meilleurs. Surprenant: Robert Stack partage l'affiche avec Gabin.
Amusant de voir Eliot Ness venir tâter de la fourgonnette et du bar à putes dans un polar à la Française dominé par Jean Gabin au tour de taille Jupitérien.
Le concept de la star Américaine en perte de vitesse dans son fief venant astiquer son blason sur d’autres terres n’est pas toujours du meilleur gout.
Laurel et Hardy dans les années cinquante avec le désastreux Atoll K avait déjà essuyés les plâtres de ce concept à risques.
Dans une première analyse c’est comme si Robert Stack en perte de vitesse quittait un grand club de football Espagnol pour venir finir sa carrière dans l’hexagone.
Ce traitement basique contant la reconstitution dans la tourmente d’un duo fraternel de baroudeurs chaleureux possède son unique valeur de prestige dans la récupération d’une grosse pointure.
« Les incorruptibles » célébrissime série américaine télévisée dans les années soixante permet au soleil des voyous d’en récupérer la pièce maitresse le temps d’un film.
Cette époustouflante transaction pour l'époque enrobe ce produit standard de toute sa lumière.
Quand au traitement sans être flamboyant il se regarde comme un produit du genre avec ses malfrats calibrés à la Française auxquels Robert Stack essaie de s'adapter le mieux qu'il peut avec un timbre de voix sonore semblant plus phonétique que réellement verbal..
Suzanne Flon épouse effacée est merveilleuse de simplicité en faisant comme d’habitude semblant de ne rien comprendre.
Le restaurateur Denis Farrand, pas tout à fait retiré du banditisme, retrouve son ancien camarades d'aventures, l'américain Jim Beckley avec lequel il monte le casse d'une banque. L'impassibilité et le sens de la formule pour l'un, la séduction et les biscotos pour l'autre, le duo Jean Gabin- Robertb Stack est contrasté mais est-il vraiment complémentaire? L'ensemble des personnages relève des stéréotypes du cinéma policier de l'époque, tel qu'on pouvait l'attendre d'un réalisateur impersonnel comme Delannoy et des dialogues "fabriqués" d'un Alphonse Boudard. Le manque d'authenticité des personnages est criant et introduit autant de clichés que de complaisances scénaristiques, sinon d'invraisemblances. C'est dans l'action que le film puise le peu d'intérêt qu'on lui porte, l'intrigue du braquage se prêtant bien au suspens.spoiler: La banque dévalisée, il reste une demi-heure à Delannoy pour nous convaincre que le crime ne paie pas et pour raconter les incidents contingents qui causerontspoiler: la perte des gangsters. Un Jacques Becker ou le Jules Dassin de "Rififi à Paname" aurait sans doute su assortir l'échec d'une noirceur ou d'une dimension tragique confinant à la malédiction. Delannoy, sans style ni idées, ne va pas au-delà de l'anecdotisme et d'un cinéma de têtes d'affiche.
Gabin joue Gabin. Suzanne Flon joue Suzanne Flon. Robert Stack joue Robert Stack. Le jeu des autres interprète n'est pas tout-à-fait à la hauteur et la réalisation a laissé faire. Pas vraiment bon ce policier. Mais si on n'a rien d'autre à regarder, pourquoi pas ?
Un bon polar. Gabin est parfait dans son rôle de vieux voyou et son duo avec Robert Stack fait merveille. On devine une vraie complicité entre ces deux acteurs. Et puis jolie prestation également de Suzanne Flon. Un bon moment. L'idée du casse est bien amenée et bien réalisée.
Ah, encore un chouilla et on aura atteint la complète transformation de 1968. Pour l'instant, il manque un an mais on peut déjà sentir un renouvellement certain, incomplet mais rafraîchissant. Finies les simples menaces entre caves en colère, on passe aux jeux de mains et les combats sont surprenamment bien orchestrés. On notera aussi la présence de bolides banalisés chez la police, qui n'en bénéficient en réalité que depuis un an. Au milieu de tout ça, Gabin se fait vieux mais il est toujours le même et il s'apprête assez bien à faire son entrée dans l'ère post-68 qu'il connaîtra peu.
Avoir Jean Gabin et Robert Stack ne suffit pas pour relever ce film de gangsters. C'est du classique : un casse dans une banque mais qui n'a rien d'extraordinaire spoiler: (le sérum de vérité pour avoir la combinaison, c'est un peu gros)
Puis ce final : spoiler: la jeune "poupée" qui se fait arrêter par des policiers en alpine a110, comme par hasard , ils sont là à la suivre et elle fait des fautes de conduite. Puis une fois arrêtée et après le contrôle, la fille peut repartir, mais elle a un pneu crevé.