3 ans après "L'effrontée",Claude Miller retrouvait Charlotte Gainsbourg dans "La petite voleuse"(1988).Une histoire qui se voulait le prolongement,mais qui en réalité lorgne du côté de François Truffaut.Pompe allègrement pourrait-on dire.Les 400 coups d'une jeune kleptomane qui fait sa crise d'adolescence.Conséquence de l'abandon de ses parents?Envie de se distinguer?Révolte contre le monde qui l'entoure?On ne saura pas les motivations de Janine Castang,à l'air triste,mais goûtant la vie à pleines dents.La dernière phrase du film nous dit qu'il faut suivre son propre chemin,quel qu'il soit.On flirte avec la démagogie.Charlotte Gainsbourg,savant mélange de douceur et de fort caractère,retrouve son côté insaisissable.Claude Miller sait la filmer,c'est indéniable.Il laisse libre cours à la nostalgie de sa France provinciale des années 50.Néanmoins,il ne parvient jamais à décoller du fait divers,et on a bien du mal à s'intéresser à cette adolescente rebelle.Des petits riens qui auraient pu faire un grand tout.Un rendez-vous manqué avec sa jeunesse.N'est pas Truffaut qui veut.