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Damien S
31 abonnés
392 critiques
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4,0
Publiée le 11 août 2024
Une bien belle interprétation de Charlotte Gainsbourg mais aussi des seconds rôles. Une histoire originale écrite à l'origine par Truffaut qui est décédé et n'a malheureusement pas eu le temps de tourner son film. Les années 50 sont dépeintes ici telles qu'elles étaient. Les décors sont bien choisis et on passe un super moment.
Claude Miller réalise un portrait sensible et juste d'une adolescente dont la cleptomanie est un trait particulier du caractère, un de ceux par lesquels se manifestent le déséquilibre affectif de la jeune fille. Miller met en scène une scénario co-signé par François Truffaut; rien d'étonnant alors à ce que Janine, "la petite voleuse" interprétée par Charlotte Gainsbourg, présente quelque analogie et lien de cousinage avec l'Antoine Doinel des "400 coups" du même Truffaut, deux personnages dont les histoires et les expériences respectives diffèrent mais que rapprochent de semblables carences affectives et l'instabilité qui en découle. Janine, abandonnée par ses parents, ne rêve que de s'échapper de son existence rurale et solitaire entre un oncle et une tante pas précisément aimants. Le film est le récit des diverses tentatives et expériences sentimentales et sociales de l'adolescente, une histoire dont l'intérêt et la cohérence psychologiques n'excluent ni la fantaisie ni la spontanéité. Le portrait de Janine est celui d'une jeune fille résolument moderne qui s'intègre parfaitement dans une reconstitution minutieuse de la France de la Libération. Cette forme rétro, associée à la modernité du personnage principal détermine l'originalité et le charme du film. Très bien entourée, Charlotte Gainsbourg, tour à tour timide et pleine d'aplomb, est formidable.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 21 mars 2021
La Petite Voleuse est encore un autre fantasme masculin français typique avec des connotations de lolita distinctes. Pour être juste on ne peut pas parler de lolita car Gainsbourg a 17 ans et joue le rôle d'un jeune de 16 ans. L'autre problème du film c'est qu'il n'est pas facile de s'identifier ou de compatir donc de s'intéresser aux épreuves aux tribulations et aux mésaventures d'une petite fille pour la plupart antipathique, menteuse, voleuse, dévergondée et à la limite de l'arriération. Il faut peut-être être étudiant en cinéma pour rire d'une bombe lancée sur un troupeau de vaches. Et de qui Gainsbourg a-t-elle appris à s'introduire dans des maisons fermées à clé. Le réalisateur a-t-il essayé de nous présenter une jeune délinquante ou nous a-t-il donné un aperçu de la vie d'un criminelle en devenir. Elle doit être complètement aliénée et je citerais bien des poèmes de Bob Dylan si seulement je me souvenais des paroles de ce charlatan...
Chroniques des années d'après guerre amorçant la lente mais sûre mutation de notre bonne vieille France.Un regard lucide sur un féminisme étroitement lié à l'avènement du capitalisme en France,dont les ramifications libérales allaient engendrer le cataclysme idéologique de mai 68 quelques années plus tard...
Un remake féminin des 400 coups, prétexte à une reconstitution efficace des années 50 (fascination de la culture américaine, lingerie, méthode Ogino, dactylos formées à Pigier, JOC, Photomaton…) à travers une jeune paumée au bon cœur mais sans repères, excellement incarnée par Charlotte Gainsbourg débutante. Des scènes violentes (échange de l’appareil photo vs avortement).
Un film difficile où une issue heureuse ne peut être entrevue. une représentation de la difficile période d'après guerre où chacun cherche son chemin et de la conduite à suivre pour apporter de la gaieté en temps de reconstruction. Situation économique et sociale difficile, contexte international français tendu avec l Indochine et d une Europe coupée en deux et divisant les français communistes et gaullistes.
Film saisissant et humain où Claude Miller a fini le travail de Truffaut.
Charlotte Gainsbourg est une fille instable qui n arrive pas a se trouver une identité et qui a besoin d un modèle pour s accrocher à des valeurs. N ayant ni ami et ni famille, c'est dans ses amours qu elle trouvera une raison de suivre une ligne de conduite, positive ou non. Charlotte est l'allégorie d une fuite en avant. Comment avancer quand on a aucun but? Elle est également l emblème de la féminisation en marche.
Un manque de rythme global et un manque de réponse claire sur le véritable mal être de Charlotte gainsbourg. On reste un peu sur sa faim.
Le scénario est intéressant. Mais l'histoire est un peu longue. Certain acteur aurait peut-être du prendre des cours de comédie. Charlotte Gainsbourg dans ses débuts était déja très prometteuse. A voir pour combler une soirée.
Un remake des "400 coups",Trufaut ayant collaboré à l'écriture du scénario.Charlotte est lumineuse et ne serait-ce que pour elle,ce film est à voir et revoir
Peut-être un peu longuet mais la prestation de Charlotte Gainsbourg est étonnante. Elle incarne si bien le personnage que les faiblesses du film (le jeu des acteurs secondaires, la narration un peu molle) n'ont pas d'importance.
Un beau film avec une charlotte Gainsbourg magnifique de fragilité et de charisme.......le scénario est tres bon et la realisation met en valeur le tres bon jeu de tous les personnages. Bonne musique de film.....A voir!
C'était avant-hier soir à la télé (le 21 avril 2008) : je l'ai revu, je l'ai revue. Emouvante la petite Charlotte dans son jeu de gamine mal aimée, sans foi ni loi, volant à tout va, pour quel motif? Allez savoir. Allez surtout voir. C'est parce qu'elle n'a pas eu un père, pas eu de mère qu'elle vole à tire larigot? Possible. Elle est merveilleuse, cette gamine de seize ans. Sa moue au bord des larmes et pourtant si prête à rire, à courir, à aimer...A se laisser aimer par un homme marié qui lui consacre l'essentiel de son temps, qui la comble de caresses, de livres. Elle apprend le secrétariat : dans un pool de futures dactylos ses petits doigts hésitants finissent par courir sur le clavier. Elle ne recule devant rien, se fait embaucher comme bonne chez une riche famille dont la patronne est toute en douceur, spontanéité. En filigrane, deux chansons, la "jambe de bois" et "mon amant de la saint-jean", envoûtantes comme la principale protagoniste, accompagnent le film de Claude Miller.
Quel sera le sort de cette petite rebelle? Un happy end ou une répétition d'un passé bien ancré? Qu'importe, le film est sublime.
Charlotte Gainsbourg nous réserve une interprétation remarquable et remarquée bien qu'il y ait des passages où on n'entend pas grand chose de ce qu'elle dit
Avant de le visionner, je m'attendais au même genre que Les Quatre Cent coups, excellente pellicule de François Truffaut. Pas du tout. Un film dur avec un début sur "La meilleure façon de marcher" chantée de manière bizarre, qui se poursuit en accompagnant la petite voleuse sur tout son parcours vers l'âge adulte, celui d'une fille de l'après guerre. C'est émouvant de s'apercevoir qu'elle ne fait qu'errer, n'ayant aucun but, courant sur tout les chemins à la fois. Son séjour à la maison de correction est un peu trop âpre( la scène de la fourchette plantée dans la main démontre une violence indigeste). Sinon, très beau film dont la finesse souligne la délicatesse de Charlotte Gainsbourg.
Qu'est ce qu'elle a donc fait la petite hirondelle ? Elle a volé son monde pour survivre socialement dans un nouveau monde édulcoré après des années de guerre, de privation, de "on a pas le droit de ..." son culot pulsionnel qu'elle porte presque inconsciemment, c'est sa petite pulsion de vie de Janine Castang, qui garde les traces d une timidie effrontée qu on a connu aussi. Le personnage de Janine est touchant comme agaçant, sa soif d'être acceptée par le monde des grands et du beau, où sa seule règle est : si tu m aimes, si tu m acceptes je te suis que cela soit bien pour moi ou pas... elle est quand même incarné de manière très juste par Charlotte Gainsbourg.