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Alasky
358 abonnés
3 437 critiques
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1,5
Publiée le 22 mars 2018
Un film qui vieillit mal malheureusement, et l'histoire d'amour peinte n'est pas trop crédible, malgré la bonne performance de Katharine Hepburn. Un film qui se veut ultra romanesque mais qui en fait est creux et fade. L'unique intérêt de l'oeuvre réside selon moi dans la beauté des décors de la belle ville de Venise.
Jane Hudson alias Katharine Hepburn traîne sa solitude de célibataire à Venise. Elle filme tout ce qu'elle voit dans ces vacances comme pour se donner une contenance ou pour avoir des souvenirs à montrer à son retour. Elle fait un peu pitié quand elle voit des couples se promener alors qu'elle est seule à une terrasse de café. En réalité, elle aimerait rencontrer l'amour même si elle aime son indépendance. Quand un antiquaire vénitien lui fait la cour, elle espère vivre quelque chose d'intense. Cette intrigue n'a rien de très originale et ne doit sa notoriété qu'à la présence de l'actrice britannique.
Belle romance qui permet de revoir Venise avec ses beaux monuments mais aussi derrière son décors de ruelles et canaux des quartiers pauvres. Et puis il y a un petit poulbot qui est craquant. Enfin le bel Italien qui séduit la belle Américaine. Tout ce qu'il faut pour rêver notre prochain retour.
Summertime fait défiler les cartes postales italiennes sans jamais en dire quoi que ce soit, si bien que les blessures intérieures du personnage principal, disséminées entre deux séquences touristiques, n’influencent ni la marche du récit ni la mise en scène, happée par le monumental et le pittoresque. La musique, pompière, écrase l’ensemble sous des thèmes dépourvus de charme et de légèreté. L’amitié entre une Américaine et un jeune orphelin vénitien, qui vit pieds nus, vend des cartes postales peu catholiques, fume et dort dans une gondole, rejoue le cliché du dévoiement sanitaire et moral de certains pays européens entretenu par l’Oncle Sam ; et le paradoxe tient alors à cet illusionnisme général qui exacerbe une certaine idée de la misère, typique elle aussi, en rectifiant l’indécent de sorte à assurer la vraisemblance auprès du public, alors même que la comédienne Katharine Hepburn a contracté une conjonctivite chronique en tombant dans l’eau du canal, préalablement filtrée par l’équipe du film ! L’hypocrisie de Summertime va jusqu’à faire tenir une caméra portative à son personnage, Jane Hudson, qui ferait basculer le long métrage du côté du documentaire si seulement chaque plan capté par David Lean n’était préalablement agencé, trafiqué, transformé. La lourdeur des mouvements de caméra s’avère aussi contradictoire, incompatible avec une telle démarche, occasionnant des séquences fluides dont la plus belle reste la marche à contre-courant de la foule en direction de la place Saint-Marc. Un réel savoir-faire, donc, mais à quoi bon ?
A ne pas confondre avec " Voyage en Italie" de Rossellini ou " Vacances romaines" de William Wyler, " summertime" (" Vacances à Venise) ne bénéficie pas ( et de loin ) de la réputation de ces deux autres références.
Pourtant David Lean ( cinéaste anglais majeur à la filmographie coupée entre les premiers titres réalisés en Angleterre et les grosses productions grand public Hollywoodiennes, à caractère intime) aimait beaucoup ce titre et en faisait même son préféré.
Pourtant, la critique et le public ne furent pas de son avis et " Vacances à Venise" (1955) fut un échec commercial à sa sortie.
La vertu de ce titre est qu'il met sérieusement à contribution le spectateur intéressé par les considérations introspectives.
Il lui faudra faire preuve de psychologie et de sens du détail pour comprendre ( du moins essayer, car les éléments donnés par le scénario sont minces) le personnage principal.
Jane Hudson ( Katherine Hepburn) est une américaine en voyage à Venise ( destination de l'amour qu'elle n'a pas trouvé).
Elle voyage seule, signe d'indépendance et on suppose que même de loin elle voudrait connaître l'amour véritable et pur ( la symbolique du gardénia blanc en témoigne).
Tragédie de la solitude et de la vie, Jane personnage romantique s'il en est, elle approchera l'amour mais de façon superficielle.
Son aventure motivée par une attraction mutuelle et sincère avec son partenaire sera breve, intense et sans doute le souvenir impérissable de sa vie. Le plan sur son escarpin fait penser à Cendrillon et à ses chaussures de vaires.
On ignorera pourquoi cette femme n'a jamais connu le grand amour, même si une courte anecdote qu'elle conte laisse supposer que quelque chose se passa pour elle lors d'un bal organisé dans le milieu de la grande bourgeoisie américaine.
Lean n'est pas tendre non plus avec l'union apparemment aboutie : les deux couples que l'on voit sont-ils vraiment heureux ? Entre celui formé par les deux italiens et le couple de voyageurs américain patauds, ennuyeux, voire le couple séparé formé par le marchand d'antiquités, les perspectives ne sont pas exceptionnelles.
De mon point de vue, on a affaire à un titre vraiment formidable, sans doute largement incompris, d'un des plus grands noms du cinéma anglais de la période et d'un des cinéastes majeurs du septième art.
Il y a quelques plaisirs à regarder cette romance sentimentale, tout d’abord pour ses belles images de Venise, … même si le cinéaste ne respecte pas complètement la ville en faisant s’ébahir Jane devant la Salute alors qu’elle navigue ailleurs (sur le rio novo), fait succéder des plans de trajet sur le grand canal en sens inverse, ou attribue à la « pensione » des vues extérieures incompatibles. Il y a aussi quelques moments réussis, comme le malentendu relatif à la chaise « occupée » à San Marco ou le symbole du gardénia tombé dans le canal. On se laisse donc aller à suivre une histoire simple et sans consistance, l’émotion n’affleurant que peu et la psychologie des personnages restant bien sommaire, en passant sur quelques incohérences (dans quelle langue Jane et le gamin Mauro peuvent-ils bien communiquer, puisque c’est la difficulté rencontrée par l’héroïne tout au long du film ?). David Lean avait fait infiniment mieux dans le « genre », avec « Brève rencontre ».
Cinq étoiles pour la visite de Venise et surtout du petit canal inaccessible en ferry aujourd'hui. A peine deux pour l'histoire romantique invraisemblable et mal jouée. Le film date de 1955 mais le décor est toujours d'actualité.
Le problème d’un classique d’antan ? C’est que plus lisse, tu meurs ! Un bon classique bien mené avec les techniques et les acteurs de l’époque d’hier je peux comprendre le bien que ça a pu faire dans les années 1950. Seulement la réalité c’est qu’avec le temps qui passe et les techniques qui évoluent, voir ce film c’est devoir supporter des techniques de narration archaïques pour finalement avoir dans les mains une histoire des plus banales et un film en fin de compte bien anecdotique pour un cinéphile contemporain.
Intéressant pour les images de Venise en 1955, le reste étant assez lourd et anecdotique. Les actrices-acteurs sont présent mais ailleurs, la faute au dialogues et scénario peut-être... Katharine Hepburn n'est pas au mieux de sa forme dans ce film et Rossano Brazzi en fait des tonnes dans son rôle de latin lover.....
Chez David Lean, les courtes romances se nouent et se dénouent dans une gare, où le train prêt à partir laisse filer l'amour. Dans Summertime, le bonheur est à deux doigts d'être atteint, mais ce sont deux doigts de trop, deux doigts qui laissent filer la fleur à la dérive. Venise éclatante n'est pas encore la Venise de Visconti, mais celle de Lean aux lumières du crépuscule en été est elle aussi charmante et mélancolique. Katharine Hepburn, célibataire de plus de quarante ans souhaitait y passer de tranquilles vacances, sans savoir que son séjour allait la troubler à jamais. Embarrassée de la présence des hommes, elle succombe cependant à un antiquaire vénitien, incarné par Rossano Brazzi. Leur rencontre sera difficile et tumultueuse, lente à démarrer, mais Lean sait s'y bien arranger les choses, qu'une fois ensemble, le magnétisme, sans être rompu, opère dans un sens inverse, et le départ est dès lors inévitable. Summertime n'est pas le plus intéressant des films de David Lean, il est même le plus discret à côté des fresques colossales qui vont suivre, mais il dévoile le regard romantique d'un grand cinéaste sur la Sérénissime, Venise.
Les paysages sont magnifiques, l'histoire est développée de façon basique. Pas de surprise mais ce qui suffisait à l'époque est un peu fade aujourd'hui ! On est très passif devant le scénario de cette femme tombant amoureuse d'un local puis apprenant avec déception qu'il est marié et père de famille ! 2,5/5
Avant de se lancer dans des superproductions d’envergure, le cinéaste britannique David Lean s’est octroyé une pause récréative en tournant cette romance bien peu attirante qui ressemble davantage à un roman à l’eau de rose qu’à une œuvre cinématographique sérieuse. Dépourvu du moindre script, le réalisateur traîne sa caméra indolente dans les rues typiques de Venise et suit les pas de Katharine Hepburn qui n’a rien d’autre à jouer que la lassitude liée à sa solitude. Le couple qu’elle forme avec Rossano Brazzi n’est aucunement crédible et ne parvient jamais à s’extraire du cliché le plus éculé. Bref, on s’ennuie ferme, bien déçu de ne pas retrouver le charme d’une œuvre comme Vacances romaines auquel le titre français fait inévitablement songer.
Ce film me fait penser à "African Queen" de John Huston de 1951. On y retrouve une Katharine Hepburn jouant le rôle d'une vieille fille un peu coincée qui s'ouvre pour la première fois de sa vie à l'amour. Dans ce film de David Lean, le cadre n'est pas l'Afrique mais la charmante ville de Venise, cadre idéal pour tomber amoureux. Je trouve que le réalisateur a bien su montrer l'abondon progressif des derniers préjugés de la vieille fille qui finira par devenir femme avant la fin des vacances.
On cherche l'intrigue... mais y a t'il même un scénario? A part Venise le film se résume aux promenades de Katherine Hepburn le long de magasins de chaussures. Affligeant, ennuyeux, prévisible jusqu'au moindre détail. A éviter à tous prix.