Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Pascal
166 abonnés
1 710 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 17 février 2024
Avant dernier titre de O. Preminger ( un des réalisateurs hollywoodiens parmi les plus talentueux) " rosebud" (1975) fut mal accueilli à sa sortie.
La postérité réserve parfois des surprises et aujourd'hui "rosebud" ( nom du bateau ou se trouvent les futures otages de l'organisation"septembre noir") connait une certaine réhabilitation dûe à la pertinence de son analyse politique.
Quatre filles de gens fortunés sont enlevées par une organisation palestinienne afin de peser sur la politique d'Israël.
"Rosebud" nous fera voyager en Corse, à Paris, à Berlin, au Liban notamment dans ce film d'espionnage, traversé de plusieurs scènes d'actions.
Le casting repose surtout sur Peter O'Toole pourtant pas à son meilleur niveau. On retiendra la présence d'Isabelle Huppert à ses débuts et on regrettera surtout ( c'est son défaut majeur) un scénario trop chargé d' ellipses.
L'amateur du cinéma du patrimoine ne le manquera pas, même si on n'a évidemment pas affaire à un des opus majeurs de Preminger.
14 054 abonnés
12 481 critiques
Suivre son activité
1,5
Publiée le 10 octobre 2023
La lutte des palestiniens selon le grand cinèaste Otto Preminger qui signe cependant une oeuvre politique et d'espionnage bien mineure! L'histoire est trop mince pour qu'on y adhère (une prise d'otage de riches et jeunes hèritières sur un yacht à moteur par le mouvement de la libèration de la Palestine), et trop subjective pour qu'on y prête attention! Le conflit israèlo-palestinien est un dèbat beaucoup trop sèrieux pour être racontè de la sorte (on parle dèjà de Yasser Arafat), surtout d'une façon aussi partiale et sans vèritable investissement! Non seulement l''histoire manque de finesse mais en plus le rythme est terriblement lent! Le film vaut avant tout pour son incroyable distribution qui va de Peter O'Toole à Isabelle Huppert en passant par Kim Cattrall, Adrienne Corri et même Georges Beller en prof d'universitè (èconomie politique ça va de soit). Preminger s'est voulu au top de la tendance en embauchant tout ce joli monde! Malheureusement ça ne prend pas, tout comme le numèro de charme de Huppert pour l'ex-mercenaire O'Toole! Le roman est sans doute meilleur et plus profond que cette adaptation cinèmatographique du milieu des seventies...
Preminger se lance ici dans un sujet chaud, si le début du film parait carré la suite plutôt fantaisiste ne sied pas vraiment au sujet. On se retrouve donc dans une série B avec un rôle d'agent spécial pour Peter O'Toole assez ridicule, ce n'est pas beaucoup mieux pour Richard Attenborough sauf qu' entre temps son personnage est devenu une réalité.
Avant-dernier film d'Otto Preminger, bon je n'ai pas encore vu son dernier pour me prononcer de manière certaine dans ce sens, mais ce "Rosebud" est l'oeuvre d'un grand réalisateur qui n'était plus que l'ombre de lui-même... Les dix premières minutes du film, de très loin les meilleures de tout le film, semblent vouloir donner de la consistance aux terroristes kidnappeurs palestiniens en présentant même parmi eux un personnage de femme paralysée psychologiquement après la mort de ses enfants... Mais on peut se demander à quoi sert cette présentation puisqu'on ne verra plus ce personnage par la suite alors qu'on pensait légitimement qu'elle aurait servi par la suite l'intrigue... On va ensuite sur le yacht "Rosebud", où la fille d'un très riche homme d'affaires français est amoureuse d'un professeur communiste, on peut se demander le pourquoi de cette histoire d'amour puisqu'elle ne sera absolument non plus exploitée par la suite. Preminger s'éparpille dans plusieurs histoires mais ne va jamais jusqu'au bout d'une seule. Mais s'il n'y avait que ça... Peter O'Toole est un agent au service de la CIA qui a l'air d'accomplir sa mission avec autant de facilité que l'organisation d'un vide-grenier, la distance géographique n'est pas du tout mise en valeur on passe de Paris à Berlin, de Berlin à Israël, d'Israël à la Corse, etc... comme si chacune de ces destinations étaient juste à deux-trois pâtés de maison l'une de l'autre. On entre dans un camp de terroristes comme si on s’incrustait joyeusement dans une fête à laquelle on n'est pas invitée. Bref bonjour la crédibilité... La caractérisation des personnages n'est guère mieux. Peter O'Toole est cool juste cool, le communiste est 24 heures sur 24 communiste, les filles de riche pourries gâtées restent pourries gâtées. Aucune évolution psychologique pour personne, aucune psychologie tout court d'ailleurs... On sent bien que l'ambition du réalisateur de "Laura" était de dénoncer les terroristes palestiniens qui empêchent toute possibilité de paix avec Israël mais aussi les israéliens qui se permettent de commettre des atrocités sous l’œil bienveillant des occidentaux, mais ce discours de fond est entièrement noyé sous la médiocrité de la mise en scène et du scénario. C'était pas le film idéal pour rendre hommage à un des plus grands films de tous les temps à travers son titre, car c'est la plus mauvaise oeuvre que j'ai vue d'Otto Preminger.
Preminger s'intéresse au conflit Israëlo-palestinien à travers ce film au potentiel fort mais qui se retrouve rapidement sans intérêt, la faute à un scénario cruellement lent qui manque de rythme et à une mise en scène fade, où l'on peine à reconnaître que le metteur en scène de "Laura" se cache derrière. La couleur, ici, ne réussit pas au cinéaste et il faut dire qu'il n'est pas aidé non plus par ses acteurs, la plupart jouant excessivement mal, beaucoup d'entre eux n'ayant pas l'accent adéquat. Il reste Peter O'Toole, toujours aussi flegmatique et charismatique qui porte le film sur ses épaules et qui maintient l'intérêt dans une histoire où les enjeux ne sont pas toujours clairs et où le rythme endort l'intérêt plus qu'il ne le maintient.
Une mise en scène aggressive & directe nous entraîne instantanément dans le feu de l'action; ainsi que certains faits démontrant bien l'inimportance des "pièges-à-gogos" travestis en institutions, toutefois certaines focalisations inexpliquées sépare par instants l'intérêt des flux du film.