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chrischambers86
13 591 abonnés
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3,0
Publiée le 6 mars 2015
Le tarpon, c'est pas un nom de poisson Jean-François Balmer ? Ce dernier incarne un dètective privè plus vrai que nature à Paris sur le meurtre d'une jeune femme qui aurait participè à des films X! Entre une femme fatale, des personnages glauques et une bande de truands qui le traque, le hèros dèpressif se retrouve confrontè à ses vieux dèmons! C'est Jacques Bral qui signe ce bon "Polar" et qui devrait faire aimer ce film rèalisè sur un ton personnel, avec une vraie atmosphère et une musique atonale! Plutôt original si on aime le genre d'affaire qui ne cesse de se compliquer! Un peu à la manière du mythique "The Big Sleep" d'Howard Hawks...
"Tarpon? C'est un nom de poisson." Eugène Tarpon se verrait bien rentrer chez maman, au lieu de quoi il se laisse entraîner dans une histoire assez bizarroïde qui ne cesse de s'obscurcir au fil du temps. "Polar" est un film très 80's, doté d'une esthétique blafarde, pas du tout tape à l'oeil. Bral est un cinéaste rare qui signe ici la meilleure adaptation de Manchette à l'écran. Bizarre et beau.
Adapté de Morgue pleine (roman de Manchette que je n'ai pas lu mais que je possède et en feuilletant le début j'ai constaté que le monologue de Jean-François Balmer ouvrant le film est similaire au 1er paragraphe), Polar est un polar (comme son titre l'indique d'ailleurs) à classer dans ceux à l'ambiance mélancolique et désabusée à l'image de son personnage principal un détective privé loser et à la vie terne, s'occupant de petites affaires sans intérêt particulier (encore quand il a la chance d'en suivre) mais arrive la femme qui va tout chambouler. Le début (environ le 1er quart-d'heure) laissé présager vraiment un grand film du genre, mais à cause d'une intrigue peu élaborée et un peu confuse Polar s'avère un peu en-deçà de notre attente. Toutefois ne boudons pas notre plaisir, car ce polar reste tout de même l'un des meilleurs du cinéma français des années 80. Pour revenir sur l'atmosphère elle est réussie accompagnée d'une musique tout aussi mélancolique, Balmer campe bien ce personnage las et fatigué avec de bons seconds rôles donc vous l'avez compris Polar est un polar à voir.
Vraiment trop mou comme film, le réalisateur tente d'installé un climat noir mais il n'arrive qu'à instauré l'ennui. La mise en scène et le montage ne sont pas inspirés et les personnages pas originaux et moyennement interprétés.
Polar est avant tout un film d'ambiance: une ambiance glauque, créée en grande partie par l'utilisation de la voix off et l'usage fréquent d'une musique dodécaphonique; ambiance à laquelle participe grandement Jean-François Balmer, parfaitement crédible dans son rôle de détective minable. C'est donc l'histoire d'un médiocre, qui sait qu'il l'est, qui se raccroche à son honneteté, qui elle-même sombrera. Le caractère désabusé du récit vient de l'oeuvre de Manchette, qui renvoit dos à dos des voyous sans envergure et des représentants de l'ordre peu compétents et brutaux. Jacques Bral a gommé tout l'aspect politique présent dans les romans de Manchette (et qu'avait par exemple conservé Chabrol dans "Nada"), mais il en subsiste des traces, et elles ne dépeignent pas un monde très positif. Polar peut être vu comme un récit policier, comme la chronique d'une époque un rien décadente, ou de bien d'autres façons. Une oeuvre attachante qu'on a plaisir à revoir.
Avec seulement six films réalisés en près de quarante ans, carrière très ramassée que celle de Jacques Bral, cofondateur en 1978 de la société de production « Films Noirs »,. Né à Téhéran puis arrivé à Paris à 18 ans et après avoir songé embrasser une carrière d’architecte, il bifurque vers le cinéma en suivant les cours de l’IFC (Institut de Formation Cinématographique). En 1980 sous l’égide de sa société de production, il réalise avec « Extérieur nuit » son deuxième long métrage avec Christine Boisson, André Dussolier et Gérard Lanvin. Comédie dramatique nocturne prenant pour cadre l’univers confidentiel du jazz. Quatre ans plus tard, encouragé par le succès d’estime remporté par « Extérieur nuit », il réalise « Polar » adapté d’un roman tout juste paru de Jean-Patrick Manchette qui est alors considéré par la presse comme l’initiateur du néo-polar. Ce troisième film est sans doute son meilleur, non pas tant par son intrigue que d’aucun jugeront filandreuse et plutôt atone mais par l’ambiance si particulière qu’il diffuse ainsi que par le portrait que Bral dresse de la faune de ce quartier populaire de Paris fait de petits bistrots enfumés et d’appartements un peu miteux jouxtant les sex-shops et les cinémas pornographiques. Eugène Tarpon (Jean-François Balmer) est un ancien gendarme reconverti en détective depuis qu’il a tué accidentellement un manifestant alors qu’il était en poste dans la province dont il est originaire. Mais les affaires ne sont pas florissantes et Eugène Tarpon, engoncé dans une minuscule chambre de bonne, tout à la fois dortoir et bureau, ne semble pas faire preuve de la voracité à laquelle le prédestinerait son patronyme évoquant un poisson des mers chaudes qui ne se laisse pas pêcher sans livrer au préalable une rude bataille. Sur le point de renoncer et de rentrer vivre chez sa mère, il distribue par habitude ses dernières cartes de visite dans les boîtes aux lettres du voisinage. Une jeune femme au physique aussi avenant que mystérieux (Sandra Montaigu) vient frapper à sa porte, lui annonçant avoir tué son amie, actrice occasionnelle dans des films très légers. L’enquête commence alors au rythme sénatorial et décousu d’Eugène Tarpon qui tel un Maigret à la petite semaine hume les choses mais qui aussi, subit parfois dangereusement les événements. Les rencontres, souvent le fruit du hasard, sont autant de moments qui permettent à Jacques Bral de saisir l’humanité qui se dégage de chacun de ses personnages qu’ils soient journaliste à la retraite fantasque (Roland Dubillard excellent), metteur en scène de films X chafouin (Claude Chabrol venu amicalement prêter main forte à son ami), flic buté (Pierre Santini) ou encore riche collectionneur sans scrupule (Marc Dudicourt). Un film d’humeur et d’atmosphère qui reflète une France des années 1950 qui se prolonge encore en ce début des années 1980 pour bientôt complétement disparaître. Un film qui se mérite assurément de la part d’un réalisateur méconnu qui s’il n’était pas à la recherche de la reconnaissance à tout crin était mu par une véritable sincérité et une personnalité artistique affirmée.
Le film, comme le roman de Manchette dont il est l’adaptation, colle au plus près de la mythologie d’un Chandler (privé looser, histoire opaque, grand truand et son équipe de porte flingues, femme paumée et manipulatrice…) en la transplantant dans un Paris contemporain. C’est à deux doigts de tomber dans l’exercice artificiel, mais le réalisateur a heureusement un talent particulier pour créer des ambiances de dérives comateuses (voir dans le même registre « Extérieur nuit » du même J. Bral). Il est aidé par une troupe (en dehors de Balmer : Dubillard, Chabrol…) qui se délecte visiblement à camper des personnages pittoresques. « Polar » réussit à trouver sa singularité et à maintenir l’intérêt jusqu’au bout.
4 463 abonnés
18 103 critiques
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2,0
Publiée le 31 mai 2021
Jacques Bral a réalisé ce film qui est basé sur le roman de Jean-Patrick Manchette Morgue Pleine. Une partie de notre intérêt à regarder ce film était la perspective de voir Claude Chabrol jouer. Le réalisateur a un petit rôle mais un rôle central dans le film mais malheureusement son apparition est de courte durée. Le film suit trop à la lettre les canons des films du genre noir. Un détective privé, une tentatrice, les hommes qui la suivent une intrigue alambiquée une fin attendue tout y est mais le défaut de base est qu'il n'est qu'une simple copie des meilleurs films de ce genre. Le seul aspect intéressant est l'approche pince-sans-rire du rôle joué par Jean-François Balmer et la sirène jouée par Sandra Montaigu...