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soniadidierkmurgia
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2,5
Publiée le 18 avril 2014
Guy Gilles était un cinéaste un peu obscur et méconnu. Son « Crime d’amour » est un objet insolite, difficile à identifier. Le ton est très particulier, naviguant entre rêverie et enquête policière. Le tout jeune Jacques Penot dit Jacques Doit, écrivain rebelle en quête de notoriété, profite d’une rencontre fortuite dans un cinéma qui se termine à son insu en meurtre pour tenter de monnayer ses informations auprès de journaux à grands tirages. Pour tenir ses « commanditaires » en haleine, le jeune homme multiplie les fausses pistes jusqu’à s’accuser lui-même du meurtre . Ce périple jusqu’au dénouement final est l’occasion pour Guy Gilles de faire défiler sur l’écran une série de personnages décalés tels Richard Berry en journaliste littéraire homosexuel, Jean-Marie Proslier en rédacteur en chef chafouin ou Pieral en éditeur de feuilles de choux à scandales. Andréa Fereol elle-même fera une courte apparition en amazone chassant l’éphèbe au volant de sa voiture. On découvre ainsi l’univers fantasmatique d’un cinéaste underground parti trop tôt en 1996. « Le crime d’amour » n’est sans doute pas un grand film, faute d’une intrigue soutenue et de personnages attachants mais participe à témoigner d’une époque où les liens entre les personnes pouvaient se tisser sans fard contrairement à aujourd'hui où internet sert trop souvent de paravent.