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TTNOUGAT
598 abonnés
2 530 critiques
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3,0
Publiée le 4 mai 2018
On peut faire un bon film sans scénario mais surement pas avec un mauvais scénario. C’est exactement le cas ici. Le début est superbe avec en toile de fond deux femmes qui aiment le même homme et deux hommes qui aiment (de manière différente) la même femme. Mais une fois que le décors est bien installé un procès à lieu avec un attendu invraisemblable qui affaiblit considérablement le film. Il ne vaut plus alors que par ses acteurs, ses décors et quelques beaux plans, pas tous, ceux dans la foret étant particulièrement ratés. Ida Lupino est parfaite comme toujours, elle comprend tout ce qu’elle joue et cela se voit, ce n’est pas Negulesco qui la dirige. Cornel Wilde est impeccable mais Widmark dépasse les bornes, il en fait bien trop, nous ne sommes pas dans le contexte du ‘’carrefour de la mort’’. Ce film n’a rien de ‘’Noir’’, c’est tout simplement une tragédie basée sur la folie. Enfin, un gros défaut : le film ne se termine pas respectueusement pour les spectateurs, un cadavre non recouvert laissé à l'abandon et il manque un autre procès pour rétablir la vérité.
Qu'importe les invraisemblances ou les facilités, cette oeuvre est un film noir, un vrai de vrai. Aidé par la superbe photo de Joseph LaShelle, Jean Negulesco arrive avec énormément de talent à composer une atmosphère unique. Et si ça patine un peu dans la première partie, la seconde sait se faire fort angoissante. Elle est même très mémorable par ce côté. Le casting est tout bonnement formidable. Cornel Wilde arrive à faire ressentir la colère rentrée de son personnage et Celeste Holm est excellente dans le rôle de la bonne amie. Ida Lupino en femme de caractère est tellement surprenante de sensualité qu'elle arriverait à fondre un esquimau d'un seul regard. Richard Widmark est quand à lui prodigieux en petite crapule éperdument amoureux, et s'il arrive à faire pitié au début son personnage parvient sans mal à se rendre particulièrement détestable après. Du bon, du très bon même film noir admirablement servi par ceux qui sont derrière et devant la caméra.
13 863 abonnés
12 460 critiques
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4,5
Publiée le 16 octobre 2022
Disons le nettement, haut et fort, "Road House" (1948) est l'un des meilleurs films noirs jamais rèalisès, et l'on èprouve à chaque nouvelle vision un plaisir de plus en plus grand, dû tout d'abord à l'ambiance, aux èclairages et à la sublime « femme aux cigarettes » que joue l'inoubliable Ida Lupino! Aux côtès de la chanteuse / pianiste, deux acteurs remarquables dont le rôle leur apporte un de leurs traits essentiels : le boss du club (le mèchant et psychotique Richard Widmark), le gèrant et meilleur ami (le gentil Cornel Wilde). A aucun moment, la direction ne cesse d'être admirable, efficace, juste! On peut même citer Celeste Holm en caissière secrètement amoureuse, jamais ètrangère au reste du film! C'est d'ailleurs la plus belle rèussite de Jean Negulesco à qui l'on doit quelques classiques du genre ("The Mask of Dimitrios", "Three Strangers"...). A quand une èdition DVD / Blu-Ray digne de ce nom pour ce film noir sublime jadis diffusè au Cinèma de minuit ?
Sans aucun doute un des plus beaux rôles de Ida Lupino qui tient là la vedette de ce film noir. Original, le scénario tourne autour de la personnalité de lily, chanteuse de cabaret amoureuse de l'associé de celui qui l'emploie. Rondement ficelé, le film fait la part belle à l'intrigue psychologique et à l'introspection... Un peu trop à mon goût. Il manque un petit quelque chose de véritablement tragique pour faire de ce film noir un chef-d’œuvre du genre...
A cette époque le film noir est à son apogée et par ricochet à la veille de son déclin. Jean Negulesco qui est encore dans la meilleure phase de sa carrière innove dans un genre très codé. Le film noir est essentiellement urbain avec une utilisation à propos des inquiétudes suscitées par la grande ville. Negulesco transpose son récit dans l’Amérique profonde des petites bourgades rurales. Dans le cadre d’un bar tenu par deux amis d’enfance et de l’arrivée d’une nouvelle chanteuse va se nouer le drame habituel du trio amoureux. Negulesco très bien épaulé par une Ida Lupino tout à la fois femme fatale et créature fragile et un Richard Widmark en plein dans sa période « psychopathe ricanant » ("Le carrefour de la mort" d'Hathaway), fait monter progressivement la sauce jusqu’à un dénouement où les rebondissements sont un peu téléphonés. Du cinéma de très bonne facture qui s’il n’atteint pas la perfection des meilleurs opus du genre style « Laura » ou « Assurance sur la mort » ne déshonore en rien le genre . Ida Lupino dans ses jeunes années était vraiment craquante dégageant un mélange savoureux de détermination et d’extrême vulnérabilité.
A l'époque le film devait faire son effet avec une bonne idée d'intrigue, aujourd'hui on sent tout de même le manque d'ambition, surtout la fin un peu baclée. Sinon un bon role pour Ida Lupino du classique chez Widmark.
Jean Negulesco réunit un plateau de choix pour ce qui est l'une de ses meilleures réalisations. Ida Lupino a 30 ans lorsqu'elle tourne "La femme aux cigarettes" et est déjà au sommet de sa gloire depuis le début des années quarante, notamment avec ses rôles dans "Une femme dangereuse" (1940), "La grande évasion" (1941) et "Le vaisseau fantôme" (1941). Elle a tourné avec les plus grands et se retrouve; dans la présente intrigue, aux côtés de Richard Widmark (Jefty Robbins) et Cornel Wilde (Pete Morgan). Jefty et Pete se retrouvent en concurrence face à la belle Lily Stevens (Ida Lupino), une femme au caractère bien trempé qui rend jalouse la non moins jolie Susie Smith (Celeste Holm). Une idylle s'installe progressivement entre Pete et Lily, ce qui risque de compliquer singulièrement la situation entre les deux prétendants. Ce film noir est une petite merveille et Negulesco déploie tout son talent pour nous faire découvrir ce qui va se tramer. L'intrigue est très bien amenée et l'approche psychologique des différents personnages est soigneusement profilée. Une machination passionnante à découvrir.
De très loin le meileur film de Negulesco, qui signe ici un grand film noir, autour d'un scénario classique mais d'une grande intensité. L'atmospère est remarquablement rendue et les acteurs sont remarquables, avec en tête l'immense Richard Widmark. Du grand cinéma!
Un film noir essentiel, réalisé dans les règles de l'art et maitrisé a la perfection ! Une photographie exceptionnelle, volontairement sombre, et simplement magnifique, des plans géniaux, et des décors de qualité. Mené par une héroïne charmante, interprétée par Ida Lupino, et deux personnages fascinants, le charismatique Pete Morgan, joué par Cornel Wilde et son meilleur ami, incarné lui par Richard Widmark, qui interprète son personnage avec une incroyable justesse ! Un scenario surprenant et quelques chansons sublimes chantées par l'actrice/personnage principal ! A Voir !
Le rythme est lent, le scénario convenu et sans aucune originalité. Film très ennuyeux, sans surprise qui de plus a beaucoup vieilli. Comment peut-il avoir des critiques aussi bonnes. Une déception car dans les films noirs de cette époque, certains étaient très intéressants grâce à un scénario beaucoup plus inventif avec des rebondissements.