Après un premier épisode réussi, un deuxième étant un vrai copié-collé de son prédécesseur mais se regardant bien malgré l‘effet de surprise passé, voici dont le troisième opus de la saga du Justicier, toujours avec Charles Bronson devant la caméra et toujours Michael Winner derrière la caméra. Sauf que cette fois ci, il y a un petit changement. On passe de la série B nerveuse au nanar ! Oui, il faut dire les choses comme elles sont, ce « Death Wish III » est un gros nanar qui tâche. Mais quand on y regarde de plus près, il n’y a rien d’étonnant étant donné que cette « oeuvre » est estampillée Cannon. J’ai lu pas mal de critiques dont les auteurs se montraient tout simplement indignés par le côté réactionnaire des deux premiers opus. Et bien j’ai envie de répondre une seule chose à ces personnes. N’approchez jamais, de près ou de loin ce troisième épisode, vous risqueriez de ne pas vous en remettre. Il est vrai que pris au premier degré, on reste sans voix face à cette avalanche de stupidité. En revanche, pris au second degré, c’est limite jouissif, je dis bien limite jouissif, car il y avait une erreur à ne pas faire et Winner l’a faite: tomber dans la surenchère sans penser à injecter ne serait-ce qu‘un petit brin d‘humour. Avant le carnage final, ça tenait plutôt bien la route, on avait trois ou quatre meurtres suivi de trois ou quatre coups de pétards dans une atmosphère et un décor bien cradingue. Puis d’un coup, ça part en vrille, ça flingue de tous les côtés, ça fout le feu et ça explose ! Pour le coup, la réalisation nerveuse de Winner ne fait pas l’affaire et s’avère particulièrement brouillonne. Cependant, il y a un passage d’anthologie: celui dans lequel Charles Bronson tue le chef de gang au lance-roquette, dans un appartement de 10 ou 15m², je vous jure ! C’est le genre de truc que l’on ne croit pas si on ne le voit pas. Je vais être franc: je suis tout de même déçu, je m’attendais à autre chose. Comme quoi, même les nanars peuvent parfois décevoir.