Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
dralnar
17 abonnés
125 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 31 août 2008
Certes la mise en scene est constitué 50% du temps de plan fixe, certes la musique est pourri, certes le film est en noir et blanc... Mais jamais la collaboration Audiart/Gabin aura été si réussi. La pauvreté du scénario, prévisible à la vue du titre, ne vient ternir la qualité du film qui tient que par ses dialogues et SURTOUT ses acteurs ! On a ainsi droit à un récital de notre Gabin national accompagné de Blier tout aussi intenable ! Contrairement aux tontons flingueurs (assez surcoté), ce qui surprend le plus reste l'energie du film (rare pour un film d'époque) ! Egalement pour les plus jeunes, Ne pas confondre Gabin l'acteur et Gabin le rappeur! Pour l'un, il nous manquera à jamais, et pour l'autre des hectolitres d'essence se perdent...
Lepicart, un ancien patron de maison close, son notaire et un marchand de voiture d’occasion se lancent dans l’impression de faux billets, aidés pas un habitué du genre dit « le Dabe » et un graveur dit « le cave ». Fidèle au cinéma « du samedi soir » et ignorant la nouvelle vague, Grangier narre une histoire plaisante, bien menée, avec quelques intéressants effets de mise en scène. Le film est construit autour de Gabin, le Dabe, et de Blier, alias Charles Lepicart. Les deux acteurs en font un peu trop, cabotinant comme ils savaient le faire, mais on leur pardonne. Les femmes placent leurs voix trop haut, selon le mode théâtral de l’époque, mais on y est habitué. Les dialogues d’Audiard sont particulièrement réussis. Aucun génie, pas de prétention à l’œuvre marquante, mais l’ensemble à du rythme, du suspens, de l’humour, et c’est tout ce qu’on en attend. Une des meilleures réalisations de l’auteur, qui n’avait guère besoin d’être colorisée, encore que la Cadillac rose…
"Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon !". Réplique mythique signée Michel Audiard, et dont le film est émaillé. Il s'agit d'un petit bijou. Pour la première fois, j'ai eu un orgasme intellectuel. C'était jouissif. Je serais pour décerner une statue à Audiard, c'est un artiste.
Une technique cinématographique inconsistante mais niveau dialogue c'est le top avec notamment un Maurice Biraud excellent,de quoi passer un bon moment.
La présence de Gabin, des dialogues d'Audiard et des seconds rôles bien choisis soit l'assurance de passer un bon moment. En plus le scénario est bon. Un classique pas forcément indispensable mais sympathique.
Le scénario n'est pas excellents, mais il est largement rattrapé par les dialogues toujours géniaux d'Audiard et la prestation de deux grands acteurs réunis ici pour notre plus grand plaisir: Jean Gabin et Bernard Blier!! A voir.
Réalisé par Gilles Grangier et scénarisé par Michel Audiard, «Le Cave se rebiffe» (France, 1961) est de ces films français sur les magouilles mafieuses dont la production des années 60 était assez friande. Grangier, spécialiste d’un cinéma de comédie, retrouve Jean Gabin au côté de Bernard Blier. Traité avec plus de légèreté qu’un «Les Tonton flingueur» (France, 1963) de Gérard Lautner, le film est l’histoire véreuse de trois bras cassés qui, ambitieux d’un coup tordu, ramènent un pro de l’affaire de la retraite. Gabin en faux-monnayeur retraité interprète son personnage comme à l’accoutumé avec cette assurance baraquée et ce naturel déconcertant. Audiard et sa poésie vulgaire embaume le film d’une fluidité plaisante et de dialogues mémorables en vue de leur vérité crue. Film divertissant et plaisant, «Le Cave se rebiffe» ne semble n’avoir nulle autre ambition. Sa version colorée, empruntant à «Grease» (USA, 1978) de Randal Kleiser ses couleurs flashs et mièvres, décrédibilise la projection vraisemblable du film pour n’en laisser qu’un nouvel apparat désossé. Le bleu des yeux de Gabin devient des saphirs, tout comme le vert des yeux de Martine Carol devient des émeraudes. Univers de dur à cuir dans une peau de peluche, l’œuvre s’embourbe dans le pathétique de sa modernisation. La coloration d’un tel film est aussi irrespectueuse que le remake d’un autre. Seuls les frères Lumière réussirent à donner à la couleur ajoutée à la pellicule une grâce voluptueuse que «Le Cave…» ne possèdent vraiment pas. Si son histoire de périples plaît et agit par les paroles débitées made in Audiard, son esthétique violée par des couleurs criardes dénaturent le film de Grangier pour en faire quelque chose –à la mode-. Pas de courses avec le temps, c’est même un essoufflement qu’exprime cette version là du film.
Pour ceux qui aiment, les échanges verbaux Blier - Gabin sont ici plus jubilatoires que jamais. Audiard signe ici une comédie autour d'une bande de malfrats qui souhaitent se relancer dans la fausse "mornifle". Un petit chef d'oeuvre de la comédie française du temps ou l'on savait encore écrire des dialogues et filmer avec maestria des acteurs d'un gabarit autre que celui de nos contemporains. A voir d'urgence.
Très bon film dans la veine des comédies policières où Audiard fait montre de tout son talent. Adapté d'un roman de Albert Simonin qui est le second pous de la trilogie de Max le menteur avec "Touchez pas au grisbi" et "Les tontons flingueurs". Le changement important est que Max le menteur disparait dans l'adaptation pour le grand écran. Egalement en ce qui concerne le Dabe, pas si important dans le livre, Audiard en fait un vrai caïd et lepersonnage central. Evidemment les dialogues du maitre associé au casting est un atout solide et imprarable. On a plaisir aussi à revoir Martine Carol (superbe encore dans un de ses derniers films), Ginette Leclerc et Françoise Rosay (rôle trop court)... Cette histoire de petits arnaqueurs qui veulent jouer dans la cour des grands fonctionne à merveille grâce aussi au scénario qui fonctionne comme une horloge, bien aidé il est vrai par les dialogues de Audiard. Un vrai bon film qu'on a plaisir à revoir.
Un chef d'oeuvre! Le cave se rebiffe est un pur plaisir, un très bon film de Gilles Grangier. Evidemment, le must est l'interprétation, Gabin est formidable, Blier est fantastique ainsi que tous les autres. Les dialogues sont fabuleux, signés Audiard. Un film à voir absolument.
HEEEEEEELP, cinéphiles ! 0/4 c'est UNIQUEMENT pour ce que je viens de découvrir : la version COLORISEE de cet excellent film, que je ne connaissais qu'en N/B (et qui aurait été côté évidemment 4/4) ! Malheur à vous, marchands du temple colorisé ! Non seulement les teintes sont abominables, "dignes" d'un vulgaire "manga", où ici tout le monde semble atteint de "jaunisse", mais l'ambiance "polar, rififi, gangsters, de vrais, de durs et de tatoués" du film noir français de cette époque (bénie) est entièrement démolie par ce "peinturlurage" épouvantable. Sortez du tombeau, Gabin (oui, je sais : il a été "éparpillé" dans l'Atlantique), Blier, Biraud, Carol, etc ... et allez "tirer par les pieds" ces misérables vandales ! Même en réglant l'appareil sur N/B, la qualité des nuances, du contratse, des divers gris d'origine est abimée, voilée. Tant qu'à faire, pourquoi ne pas remplacer les dialogues de Sa Majesté Michel Audiard et la musique "ambiance époque" par du ... rap ?