Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
pierrre s.
422 abonnés
3 298 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 4 octobre 2017
Une comédie sur-mesure dans laquelle le duo Gabin/Blier s'en donne à cœur joie, avec la bénédiction de Michel Audiard et de ses dialogues aux petits oignons.
Un bon film de petits truands regroupant le caïd dit le "Dabe", joué par le monstrueux Jean Gabin et Bernard Blier notamment. On y retrouve également les excellents dialogues, comme toujours, d'Audiard ("si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon"). Franchement, certaines répliques sont tordantes. Le scénario est somme toute assez classique mais efficace jusqu'au bout, ce qui fait que le film est très réussi. Sympa aussi de voir Paris à cette époque.
La collaboration Grangier-Audiard-Gabin aux initiales révélatrices aura finalement produit une oeuvre amorale en celle-ci. Faux-monnayeurs, police incompétente, femmes-objets...Rien ne manque, pas même l'excellent argot du grand dialoguiste, à cette distraction qui se synchronise si bien avec le rythme de l'illégalité rendu bêtement polissonne par le traitement tout en douceur.
"Le cave se rebiffe"... rien que le titre annonce la couleur d'emblée : un festival de répliques délectables savamment écrites par un Michel Audiard au sommet de son art. Les dialogues ne font évidemment pas tout, ils nécessitent les acteurs et les actrices pour les dire, la façon de les balancer, les magnifier. Et un Gabin ou un Blier ou une Rosay qui déclament de l'Audiard, ça devient alors une ode mirifique au franc-parler argotique, une élégie de la prose, une fierté nationale : l'inimitable touche franchouillarde jambon-camembert en somme.
Un autre ingrédient est nécessaire : une bonne histoire. A cet égard, Le Cave repose sur mieux que du solide : du blindé ! et une mise en scène carrée de Gilles Grangier pour la servir. Film de dialogues et de malfaisants comploteurs, Le Cave pâtit un peu de son orientation bavarde à la manière d'une pièce de théâtre, un brin vaudevillesque sur la fin d'ailleurs. On ne lui en tient pas rigueur pour autant, car il s'agit d'une belle pièce dans tous les sens du terme.
Histoire de gangsters avec de savoureux dialogues comme Michel Audiard sait si bien les écrire et comme Gabin et Blier savent si bien les dire. Il ne faut pas plus long, pas plus court pour une mise en bouche et une bonne appréciation de cette "vilaine histoire".
On continue dans la série des classiques de Jean Gabin. Cette fois c'est avec "Le cave se rebiffe" et non pas "La cave se rebiffe" comme je n'ai cessé de le croire avant de rédiger ma critique. Une fois n'est pas coutume, on retrouve Gabin dans un rôle de malfrat mais un malfrat pensant puisqu'il travail sur la fausse monnaie. Finalement le titre est parlant, même un peu trop en en dévoilant finalement l'intrigue. La version original est toujours privilégié et c'est appréciable. Le tournage en noir et blanc rend les événements plus parlant et plus réel.L'enchaînement des scènes est plutôt bien monté et le scénario ne nous laisse pas beaucoup de répit. Comme j'ai pu le dire dans une précédente critique, si le jeux d'acteurs est bon, je n'en suis pas moins lassé de voir toujours Gabin dans le même style de rôle. Sa ne l'empêche pas de bien jouer et de nous montrer son talent... Mais trop répétitif. Un classique à découvrir.
Le plaisir de retrouver l'univers d'Audiard et le génie de sa poésie dans ce film du grand Gilles Grangier. Le format est typique du genre, la misogynie est tolérée par l'époque et les femmes sont des greluches inutiles au scénario, on retrouve les membres de l'équipe infernal, Gabin et ses rôles sur mesure de grand seigneur indéboulonnable typique de sa fin de carrière , Blier la grande gueule qui se fait pigeonner par plus fort que lui et Dalban qui apparaît. Les courses à Dauville, les îles, les maisons closes après le passage de Mathe Richard, pros et artisans de la magouille qui tentent de se doubler mutuellement. Le décor est planté pour une plongée dans la poésie cryptée d'Audiard ou "la connerie d'une servante" devient "une bévue ancillaire". Audiard et Brassens ont en commun de faire de la poésie populaire qui fait appel à la plus grande des éruditions.
Ce n'est peut être pas le meilleur film ou l'on peut voir Gabin et/ou Blier, mais c'est un bon divertissement, de plus comment être insensible à ces deux fabuleux acteurs servis par des dialogues signés Michel Audiard !
Un véritable festival de cabotinage de Blier et surtout Gabin. Et aussi un catalogue de "mots d'auteur" de Audiard qui se caricature lui-même. C'est tout de même assez lourd, et aussi très misogyne, mais dans les sixties on ne s'embarrassait pas de féminisme. Au passage, on remarquera une Amérique latine de pacotille telle qu'on l'imaginait à l'époque, avec des montages très visibles pour faire couleur locale. Certains raffolent de ces comédies franchouillardes, ce n'est pas mon cas. Et pourtant j'ai échappé à la version colorisée...
06/05/2017: après un nouveau visionnage j'aurais tendance à vouloir baisser ma note de 3.5/5 mais je la laisse: autant rester sur une première impression. Pourtant cette fois-ci j'ai trouvé cette comédie policière un peu trop jouée sur le type vaudeville, bref je ne suis peut être pas un vrai amateur de ces comédies des années 60 type Tonton Flingueurs avec lesquelles Gabin a pu une 2nde carrière ou presque. Il n'en reste pas moins que cela se laisse regarder. Et la fin est assez jubilatoire. Tel est pris qui croyait prendre. Dommage aussi que les policiers venus chercher le Dabe à Roissy puis l'ayant ensuite perdu au champ de course ne réapparaissent plus dans la suite du film.
Le cave se rebiffe, un drôle de nom. C'aurait pu s'appeller le con se rebiffe en fait, un avant goût du diner de con, sauf qu'ici l'accent n'est pas mis sur la niaiserie ou connerie du pigeon. C'est une comédie policière type Tontons Flingueurs, avec Audiard et Simonin en arrière plan. On y retrouve un J. Gabin en fin de carrière toujours fringuant et très bon dans son rôle. Et un B. Blier en pleine forme aussi. Bref un très bon film qu'il ne faut pas louper si on aime le PAris des années 60 avec leur belles américaines qui étaient au sommet de leur gloire, l'argot mis en scéne par Simonin et Audiard et des comédiens hors pairs.
Il y a toute une pléiade d'artiste, Martine Carol, Maurice Biraud, Ginette Leclerc, Françoise Rosay, Robert Dalban et bien entendu Jean Gabin et Bernard Blier, Les dialogues de Michel Audiard sont savoureux ! Tout cela nous fait passer un très bon moment.
"Le cave se rebiffe"(1961) rediff sur France 3 le 03.08.2015 C'est le type même de polar de papa qui marchait dans les années 60 ! Le public était friand de films policiers, tout autant que de voir Gabin, acteur chouchou de l'époque ! Et puis, le noir et blanc sied à merveille à ce scénario suranné qui fit pas loin de trois millions d'entrées en salles ! Incroyable de nos jours mais Gilles Grangier a su réunir toutes les clés de ce qui faisait le film à succès de l'époque, en utilisant le talent de deux bons acteurs comme Bernard Blier et Maurice Biraud ou encore d'actrices-fétiche comme Martine Carol. Cela se savoure comme un album de photos-souvenirs de famille ! Avec tendresse. willycopresto
Un polar humoristique à la française très classique. Les qualités de ce film tiennent surtout aux dialogues plein d'humour de Michel Audiard et à un casting regroupant de nombreuses valeurs sures du cinéma français de cette époque (Jean Gabin, Bernard Blier, Martine Carol, Maurice Biraud, Ginette Leclerc, Françoise Rosay, Robert Dalban...). La mise en scène très classique de Gilles Grangier, quant à elle, est typique de la Qualité française décriée par la Nouvelle vague. Notons au passage que, après Touchez pas au grisbi, Le Cave se rebiffe est l'adaptation du second roman d'Albert Simonin consacré au personnage de Max le menteur mais n'utilise pas ce personnage, tout comme Les Tontons flingueurs (adaptation du troisième roman, Grisbi or not grisbi). Un polar plaisant mais qui ne marque pas le genre. Divertissant sans plus.
Si la réalisation de Grangier est correcte, le film doit énormément à Simonin et à Audiard. Même s'il fait semblant de s'en défendre, le film plonge dans l'immoralité avec une certaine jubilation, Martine Carole trompe son mari avec aplomb, Bernard Blier fait dans une scène mémorable visiter les chambre d'amour de son ancien bordel (bravo les décorateurs !) et tout le monde regrette le bon vieux temps où les truands pouvaient truander. Aucun coup de feu n'est tiré et d'ailleurs personne n'est armé. La distribution est excellente dominée par Gabin mais tous les premiers rôles sont bons (Biraud, Blier), on appréciera en plus la beauté de Martine Carol et la gouaille de Ginette Leclerc. On ne s'ennuie pas, l'intrigue est intéressante et bien menée. Du bon cinoche, sans prise de tête, comme on fait plus beaucoup.
Une sympathique comédie sans prétention avec un excellent boulot de la part des acteurs mais aussi de très bons dialogues de Michel Audiard, comme à son habitude.