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boscopax
79 abonnés
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4,5
Publiée le 1 septembre 2013
Encore un grand film de criminalité à la française. Porté par un Gabin ultra charismatique, le métrage de Grangier peut également s'appuyer sur un Blier des grands jours et des dialogues dont seul Audiard avait le secret. Un classique français quoi...
Ce n'est peut être pas le meilleur film ou l'on peut voir Gabin et/ou Blier, mais c'est un bon divertissement, de plus comment être insensible à ces deux fabuleux acteurs servis par des dialogues signés Michel Audiard !
Très bon film dans la veine des comédies policières où Audiard fait montre de tout son talent. Adapté d'un roman de Albert Simonin qui est le second pous de la trilogie de Max le menteur avec "Touchez pas au grisbi" et "Les tontons flingueurs". Le changement important est que Max le menteur disparait dans l'adaptation pour le grand écran. Egalement en ce qui concerne le Dabe, pas si important dans le livre, Audiard en fait un vrai caïd et lepersonnage central. Evidemment les dialogues du maitre associé au casting est un atout solide et imprarable. On a plaisir aussi à revoir Martine Carol (superbe encore dans un de ses derniers films), Ginette Leclerc et Françoise Rosay (rôle trop court)... Cette histoire de petits arnaqueurs qui veulent jouer dans la cour des grands fonctionne à merveille grâce aussi au scénario qui fonctionne comme une horloge, bien aidé il est vrai par les dialogues de Audiard. Un vrai bon film qu'on a plaisir à revoir.
La cave se rebiffe est un vieux film français qui n’a pas pris une ride. Le scénario est plutôt intéressant et les dialogues sont excellents. Le film est divertissant et on ne s’ennui pas malgré le fait que la mise en scène de Gilles Grangier ne soit pas exceptionnelle. En clair se sont les excellents Jean Gabin et Bernard Blier qui tiennent le film , et rien que pour ce duo il vaut le coup. 13 / 20.
Réalisé par Gilles Grangier et scénarisé par Michel Audiard, «Le Cave se rebiffe» (France, 1961) est de ces films français sur les magouilles mafieuses dont la production des années 60 était assez friande. Grangier, spécialiste d’un cinéma de comédie, retrouve Jean Gabin au côté de Bernard Blier. Traité avec plus de légèreté qu’un «Les Tonton flingueur» (France, 1963) de Gérard Lautner, le film est l’histoire véreuse de trois bras cassés qui, ambitieux d’un coup tordu, ramènent un pro de l’affaire de la retraite. Gabin en faux-monnayeur retraité interprète son personnage comme à l’accoutumé avec cette assurance baraquée et ce naturel déconcertant. Audiard et sa poésie vulgaire embaume le film d’une fluidité plaisante et de dialogues mémorables en vue de leur vérité crue. Film divertissant et plaisant, «Le Cave se rebiffe» ne semble n’avoir nulle autre ambition. Sa version colorée, empruntant à «Grease» (USA, 1978) de Randal Kleiser ses couleurs flashs et mièvres, décrédibilise la projection vraisemblable du film pour n’en laisser qu’un nouvel apparat désossé. Le bleu des yeux de Gabin devient des saphirs, tout comme le vert des yeux de Martine Carol devient des émeraudes. Univers de dur à cuir dans une peau de peluche, l’œuvre s’embourbe dans le pathétique de sa modernisation. La coloration d’un tel film est aussi irrespectueuse que le remake d’un autre. Seuls les frères Lumière réussirent à donner à la couleur ajoutée à la pellicule une grâce voluptueuse que «Le Cave…» ne possèdent vraiment pas. Si son histoire de périples plaît et agit par les paroles débitées made in Audiard, son esthétique violée par des couleurs criardes dénaturent le film de Grangier pour en faire quelque chose –à la mode-. Pas de courses avec le temps, c’est même un essoufflement qu’exprime cette version là du film.
Une comédie sur-mesure dans laquelle le duo Gabin/Blier s'en donne à cœur joie, avec la bénédiction de Michel Audiard et de ses dialogues aux petits oignons.
Le qualificatif de chef d'œuvre quand il embrasse l'ensemble de la production cinématographique s'accole le plus souvent aux drames ("Boulevard du crépuscule" de Billy Wilder, "Eve" de Joseph Mankiewicz, "Quai des brumes" de Marcel Carné,…) ou aux films épiques ("Autant en emporte le vent" de Victor Fleming, "Lawrence d'Arabie" de David Lean, "Kagemusha" d'Akira Kurosawa, "Danse avec les loups" de Kevin Costner,...). Les films de genre plus populaires comme le film noir, le thriller, le western ou le film d'horreur sont beaucoup plus rarement à l'honneur. Pour les films comiques, l’appellation relève de l'exception comme pour "Certains l'aiment chaud" du grand Billy Wilder. Revoir au fil des années "Le cave se rebiffe", huitième collaboration entre Gilles Grangier et Jean Gabin (douze au total), finit par interroger sur ce qui empêcherait ce modeste film populaire qui constitue un modèle de perfection d'entrer dans la cour des grands avant même "Les tontons flingueurs" (Georges Lautner en 1963) qui constitue jusqu'alors la référence absolue concernant le même registre et la même époque. Proposé à Gabin par Michel Audiard d'après le roman éponyme d'Albert Simonin largement remanié, "Le cave se rebiffe" est un véritable régal de comédie policière tant le jeu de chacun des acteurs s’accorde avec la musique des dialogues d'Audiard qui offrent un mélange baroque mais parfaitement harmonieux quand ils sont dits par « ceux qui savent ». Entre argot parisien et envolées lyriques dont les chutes sont le plus souvent assassines, ils démontrent de la part de leur auteur une parfaite observation de la nature humaine. Une nature humaine qu'Audiard châtie durement mais dont on sent bien qu'il y est profondément attaché derrière une façade caustique et acerbe cachant une grande sensibilité qu'il laissera progressivement apparaître notamment dans certaines de ses propres réalisations comme le trop méconnu "Le Drapeau noir flotte sur la marmite" (1971) et plus encore après la mort accidentelle de son fils en 1975. Connaître déjà le film, c'est pouvoir se réjouir de l'arrivée d'une scène et y observer plus précisément le jeu d'un acteur. Les femmes par exemple qui sont ici toutes les trois parfaitement raccord. Martine Carole pourtant au creux de la vague, voyant son statut de star sexy renversé d'un coup par Brigitte Bardot est parfaite en gourgandine vénale. Françoise Rosay qu'on ne présente plus, n'a pas besoin de plus d'une scène pour rappeler qu'elle fut une actrice très importante dès le temps du muet sous la direction de son mari Jacques Feyder. Quant à Ginette Leclerc en tenancière au chômage forcé, épouse du veule Bernard Blier, la voir livrer ses œillades entendues est un bonheur de tous les instants. On passera sur les acteurs masculins tous en apesanteur mais en délivrant tout de même une mention particulière pour les moins connus comme Franck Villard, Maurice Biraud et Antoine Balpêtré. Gilles Grangier souvent considéré à tort comme un faiseur aux ordres de Gabin démontre un sens du rythme allié à une direction d'acteurs fluide dont on aimerait que tous les réalisateurs actuels de comédie soient dotés. La musique de Francis Lemarque et Michel Legrand trouve le ton juste pour illustrer l'atmosphère de chacune des scènes. En un mot tout est parfait et chacune des visions apporte son petit lot de surprises sans parler du plaisir intact de voir tout ce petit monde se renvoyer la balle sans jamais la faire tomber. Un chef d'œuvre ? Quoi d'autre alors ?
"Le cave se rebiffe"(1961) rediff sur France 3 le 03.08.2015 C'est le type même de polar de papa qui marchait dans les années 60 ! Le public était friand de films policiers, tout autant que de voir Gabin, acteur chouchou de l'époque ! Et puis, le noir et blanc sied à merveille à ce scénario suranné qui fit pas loin de trois millions d'entrées en salles ! Incroyable de nos jours mais Gilles Grangier a su réunir toutes les clés de ce qui faisait le film à succès de l'époque, en utilisant le talent de deux bons acteurs comme Bernard Blier et Maurice Biraud ou encore d'actrices-fétiche comme Martine Carol. Cela se savoure comme un album de photos-souvenirs de famille ! Avec tendresse. willycopresto
8e des 12 films tournés par Jean Gabin sous la direction de Gilles Grangier, "Le Cave se rebiffe" est aussi l'occasion d'une nouvelle collaboration de l'acteur avec le dialoguiste Michel Audiard. Autant dire que cette histoire de faux-monnayeurs adaptée en 1961 d'un roman d'Albert Simonin nous réserve quelques échanges verbaux joyeusement truculents. Deux petits notables truands, Charles Lepicard (Bernard Blier), ex-tenancier de bordel, et l'avocat maître Lucas Malvoisin, sont de manche avec Éric Masson, bellâtre gigolo, pour monter une affaire juteuse sur le florin qui leur permettrait de s'en mettre plein les poches. Afin de bétonner le coup, la fine équipe s'adjoint les services de Ferdinand Maréchal, dit le Dabe, qui se la coulait douce sous le soleil depuis son retrait du milieu. Il y a enfin le brave Robert Mideau (Maurice Biraud), graveur orfèvre. Le "Cave", c'est lui. Dans cette comédie policière de facture classique où le réalisateur a particulièrement soigné le portrait des différents protagonistes, on retrouve quelques uns des acteurs les plus populaires de l'époque, tous excellents. Mais dans cet univers masculin un brin macho, Gilles Grangier a aussi fait de la place aux femmes, et leur rôle étoffé n'a rien de décoratif. Françoise Rosay prête sa voix éraillée si particulière à Madame Pauline. Ginette Leclerc, alias Léa Lepicard, surveille de près son mari. Quant à Solange Mideau, l'épouse du graveur surdoué, elle est interprétée par Martine Carol. Actrice star des années 50, celle-ci était alors sur le déclin, poussée vers la sortie par une certaine Brigitte Bardot... Bourru comme on l'aime, Gabin râle, dirige, exige et ne s'en laisse pas conter. Certains manipulent, d'autres se font doubler. 1 H 35 de très bon cinéma !