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loulou451
123 abonnés
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4,0
Publiée le 21 août 2007
Un film méconnu dans la carrière de William Holden... Et pourtant, l'acteur américain y brille de mille feux. Ce rôle d'actionnaire-ingénieur est littéralement taillé pour lui. Et pour cause, avec cette Tour des ambitieux, Robert Wise signe un film éternel... tant que le capitalisme règnera en maître sur cette terre! En un peu plus d'une heure trente, Wise décortique les mécanismes du capitalisme comme sut le faire en son temps un certain Victor Hugo, lorsqu'il signa "L'Argent". A l'heure où les machines humaines ne pèse d'aucun poids face au profit, aux rentes et aux dividendes, qu'y a-t-il vraiment de neuf depuis 1954, date à laquelle fut réalisée cette oeuvre ? Pas grand chose, hélas. En prenant le parti de concentrer ses efforts sur la hiérarchie dominante d'une grande entreprise, Wise touche au but, démantelant mieux que personne les rouages d'une société vérolée par les conflits d'intérêts et les intrigues de palais... Dommage que la fin vienne un peu contredire le propos. Il n'empêche, sur un sujet rarement abordé au cinéma (et pour cause !), Robert Wise dresse un réquisitoire sans concession contre la toute-puissance de l'argent. Très réussi. Mention spéciale également aux prestations de l'incontournable Barbara Stanwyck et au précieux Louis Calhern.
Un film passionnant qui, chose rare en 1954, dénonce la financiarisation outrancière de certaines sociétés dont les dirigeants sont plus préoccupés par les dividendes remis aux actionnaires qu'à la pérennité de l'entreprise avec investissement, partage de la valeur et bien être du personnel. La partie finale avec la désignation du nouveau PDG est fascinante. D'un côté le financier cynique qui corromp pour obtenir les voix et de l'autre l'idéaliste qui tente de convaincre de manière quasi désespérée . Mené par un William Holden éblouissant, la fin du film est formidable.
C'est plutôt rare de voir un film de cette époque pointer du doigt un problème économique aussi précis, à savoir la focalisation des efforts de l'entreprise vers un seul but: le dividende à donner aux actionnaires, surtout que dans les années 50 le phénomène n'avait pas l'ampleur actuel. Le film passe ainsi dans la catégorie visionnaire du moins dans un premier temps car ensuite il passe malheureusement dans la catégorie optimisme béat. Sinon le film en lui même propose un bon scénario et s' attache à approfondir les personnages avec leurs ambitions et leurs faiblesses. La première partie est réussie avec même un peu de suspense. Ensuite l'histoire devient trop convenue et le réalisateur ne crée qu' une tension artificielle.