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    L'Oeuf du serpent
    Note moyenne
    4,0
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    26 critiques spectateurs

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    Charlotte28
    Charlotte28

    126 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2021
    Toujours aussi maître de sa mise en scène, fluide et efficace, Bergman propose ici une atmosphère sombre où errent tels des spectres au cœur battant un David Carradine désespéré et une Liv Ullmann faussement fragile. Oscillant entre film noir au fort ancrage politique et drame psychologique aux relents fantasmagoriques, l'intrigue s'attache à diverses problématiques qui se mêlent harmonieusement bien que dans un pessimisme sourd, spoiler: incarné par cette fin faussement apaisante puisque outre la mort de l'héroïne, le sort funeste du héros est annoncé, l'échec du putsch de Munich ne faisant que reporter l'effectivité du Reich.
    Une œuvre définitivement désenchantée.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 652 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 30 septembre 2021
    L'Œuf du serpent est vraiment au canon Bergman car c'est un film étrangement mauvais. Dans le pire des cas il s'agit d'une mauvaise œuvre d'art imitant Kafka qui tente de traiter de la folie qui s'immisce aux confins des individus et des sociétés. Ce qui est vraiment étrange c'est que la narration est futile et l'histoire se passe de la façon dont la plupart des mauvais films se déroulent. Au lieu de s'effilocher à partir d'un début prometteur c'est un désordre qui ne semble trouver son point de convergence que vers sa conclusion. Les fans de Bergman devraient cependant regarder ce film car c'est dans les échecs qu'on peut voir l'architecture que les artistes utilisent dans leurs grandes œuvres mais échoue lamentablement. Ici le rideau est tiré sur un Bergman chancelant et nous ne voyons pas ce film comme le Magicien d'Oz mais simplement comme quelque chose d'étrange qui ne nous passionne en aucun cas. Cette critique est valable pour tous les films de Bergman...
    Max Rss
    Max Rss

    201 abonnés 1 779 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 avril 2019
    Je ne suis pas un fin connaisseur de l'oeuvre laissée par Ingmar Bergman. J'avais beaucoup aimé "Persona", malgré sa complexité. "Les fraises sauvages", quant à lui, m'avait laissé assez froid. Et "Le septième sceau", malgré une technique irréprochable et une plastique renversante m'avait fortement ennuyé à cause de son côté bavard et ses dialogues religieux et pompeux. Au sujet de cet "Oeuf du serpent", je suis assez mitigé. Dire que je ne l'ai pas aimé serait mentir. Mais dire que je l'ai aimé serait mentir aussi. Pour être le plus précis possible, je dirais que je l'ai trouvé fortement irrégulier dans le récit de son histoire. Et pourtant, les qualités ne manquent pas. Comme on est chez Bergman, c'est évidemment très propre sur le plan technique et on nous offre sur un plateau des plans superbes. Et, esthétiquement, c'est travaillé. La reconstitution de l'Allemagne des années 20 est réussie. Le contexte politique dans lequel l'histoire évolue est des plus tendus. Nous sommes en effet à la veille du coup d'état tenté par Hitler, mais qui se soldera par un échec. Ce n'est vulgairement parlant que reculer pour mieux sauter. L'Allemagne s'aventure impuissante dans des contrées très obscures. On ne parle pas encore frontalement de nazisme, mais on en ressent les prémices. Ensuite, que ce film est noir. Distillant tout le long un climat de paranoïa évident. Une paranoïa qui pourrait être le reflet de celle de Bergman lui-même, alors sujet à des embrouilles avec le fisc suédois de l'époque. On peut même, sur la fin, parler sans hésiter, de climat malsain. A l'image de ces expériences testant jusqu'où peut aller la résistance mentale de l'Homme dans des situations bien précises. En voyant ça, j'ai de suite pensé à l'expérience de Millgram. Certes, elle est basée sur la soumission à l'autorité, mais, à son point le plus haut, elle en appelle aussi au mental de l'Homme. Je disais plus haut que je trouvais ce film irrégulier. Je m'explique. Il souffre de scènes entravant sa bonne marche. A chaque fois que la machine semble prendre la bonne cadence, on se tape une séquence venant freiner tout ça. Il n'y a que sur la fin que ce défaut disparaît. Ce film avait bien ce qu'il fallait pour être une vraie réussite. Dommage qu'autant de scènes superflues le parasitent.
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 octobre 2018
    Ce film de 1977 est une méditation métaphysique sur la montée du nazisme. L’action se passe en 1923 au plus fort de l’inflation en Allemagne qui a suivi la défaite. Abel, un juif américain du nom de Rosenberg est trapéziste. spoiler: Son frère se suicide dans d’étranges circonstances. Il se rapproche de la femme se son frère puis trouve un emploi d’archiviste dans d’étranges archives où sont conservés des rapports médicaux secrets d’une clinique inquiétante.

    Bergman arrive à susciter l’angoisse par sa réalisation en nous enfermant dans des cadres sans perspectives et en multipliant les barreaux, impasses, labyrinthes. Il montre la force de la haine qui se répand par une scène étonnante où le héros Rosenberg s’en prend à un magasin appartenant à un Rosenberg en brisant la vitrine avec un pavé : elle atteint les victimes elles-mêmes en proie à la haine de soi.
    On pense au testament du Dr. Mabuse de Fritz Lang à travers le commissaire de police et à l’expressionnisme allemand lorsque le personnage principal découvre la clinique et son blanc étincelant et inquiétant ce qu’on retrouvera dans Le secret de Veronika Voss de Fassbinder quelques années plus tarrd.
    L’idée exprimée par le personnage principal comme quoi on n’a pas de problèmes si on ne les cherche pas est battue en brèche. spoiler: Il ne tarde pas à être suspecté du meurtre de son frère.

    En choisissant 1923 et non 1929 comme période annonçant le nazisme, le réalisateur passe outre l’amélioration de la période de stabilisation (1924-1929) au cours de laquelle la situation économique s’améliore grâce aux investissements américains et où le parti nazi est insignifiant face au SPD.
    Yves G.
    Yves G.

    1 488 abonnés 3 503 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 septembre 2018
    Abel Rosenberg (David Carradine) est un trapéziste américain échoué à Berlin en novembre 1923. La République de Weimar est en plein chaos, minée par l'hyperinflation et le chômage. Abel et son frère Max partagent une chambre insalubre. Le film débute avec le suicide de Max qui se donne la mort d'une balle de pistolet dans la tête.
    Abel informe la police ; mais le commissaire Bauer (Gert Fröbe), loin de le réconforter, le soupçonne d'être l'auteur des crimes en série qui frappent alors la capitale. Abel retrouve l'ex-femme de Max, Manuela (Liv Ullman) qui a quitté le cirque pour s'employer dans un cabaret. Ils emménagent bientôt ensemble tandis qu'Abel trouve à s'employer aux archives d'une mystérieuse clinique.

    "L'Œuf du serpent" occupe une place à part dans la filmographie d'Ingmar Bergman. C'est le seul film qu'il ait tourné en anglais, durant son exil de Suède qu'il avait précipitamment quittée pour fraude fiscale. Bergman s'installe à Munich et y tourne "L'Œuf du serpent" fin 1976, dans les décors utilisés par Fassbinder pour adapter "Berlin Alexanderplatz". C'est la seconde originalité du film : pour la première - et la dernière - fois de sa carrière, Bergman se frotte à un sujet politique. Comme dans "Cabaret" de Bob Fosse, sorti quatre ans plus tôt , il décrit la République de Weimar, ses établissements louches, la misère repoussante du peuple, l'état d'abrutissement qui allait jeter l'Allemagne quelques années plus tard dans les bras de Hitler.

    Hélas le scénario de Bergman est bancal - si l'on ose, le rouge au front, adresser au grand maître suédois dont on fête cette année le centenaire de la naissance une critique aussi sacrilège. Car, dans son dernier tiers, le film bascule dans une histoire façon "Marathon Man". On se retrouve dans les sous-sols claustrophobes d'une clinique où un savant fou pratique d'inquiétantes expérimentations. Dans sa dénonciation du nazisme, Bergman mélange tout, au risque de l'anachronisme : l'exploitation démagogue de la misère humaine qui ronge l'Allemagne de Weimar et la mise en œuvre d'un projet eugéniste qui conduira notamment à la Shoah. C'est beaucoup. C'est trop.
    cylon86
    cylon86

    2 539 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 juillet 2018
    Atypique dans la filmographie d'Ingmar Bergman, "L’œuf du serpent" est le premier film que le cinéaste accepta de tourner en anglais : il avait en effet besoin d'argent et ce film produit par Dino de Laurentiis tombait à pic. Bergman n'en oublie cependant pas ses obsessions et livre avec ce récit d'une noirceur incroyable la tragédie d'un être humain et d'un pays en marche vers le nazisme. Nous sommes à Berlin en 1923 et tout va mal, le chômage est omniprésent, la misère aussi et il y a dans le pays un sentiment de lassitude. C'est dans ce cadre qu'Abel Rosenberg, juif, découvre que son frère s'est suicidé. Perdu, errant dans la ville en buvant, Abel ne va pas tarder à mettre à jour d'atroces événements mis en pratique par des scientifiques maniaques... Tout en livrant un récit à la minutie implacable, Bergman pose un regard glaçant de réalisme sur la société sur laquelle a poussé le nazisme, dénonçant la docilité des êtres humains qui s'y sont laissé piéger. Bien que froid et un peu lent, "L’œuf du serpent" se révèle alors particulièrement pertinent et encore d'actualité aujourd'hui, porté par les prestations de David Carradine et Liv Ullman.
    yannick R.
    yannick R.

    108 abonnés 966 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2015
    Un film historique particulièrement sombre et frappant, nous montrant avec réalisme la situation de l'Allemagne à la fin de la République de Weimar. Bonne interprétation.
    il_Ricordo
    il_Ricordo

    105 abonnés 407 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 juillet 2012
    "Et, en conséquence, regardons-le comme l'embryon d'un serpent qui, à peine éclos, deviendrait malfaisant par nature, et tuons-le dans l'œuf.." (Jules César, Acte II, scène 1).
    La photographie magique de Sven Nykvist reconstitue admirablement le Munich de 1923, où tombe inlassablement une pluie de peurs et d'angoisses. Inflation, chômage, violences : tel est le lot quotidien des habitants de la capitale bavaroise. Alors, imaginez un Américain, juif de surcroit, dans une telle ambiance de chaos.
    Fuyant le fisc de son pays, Bergman trouve un refuge créatif dans les fonds de producteurs américains. L'Œuf du serpent est donc tourné en anglais, mais avec l'une des actrices fétiches de Bergman, Liv Ullmann, accompagnée de David Carradine.
    Lorsqu'il découvre avec stupeur et effroi le cadavre de son frère, Abel perd son assurance et sa volonté. Ce sont ces mêmes assurance et volonté qui l'empêcheront d'affronter les difficultés et les horreurs qu'il va subir. C'est un artiste raté comme ses frères de La Nuit des forains, et miné par l'alcool, accusé d'une série de meurtres parce qu'il est juif, sombre dans un désespoir, "ses cauchemars sont encore plus beaux que la réalité". Sa tentative de fuite dans le commissariat fait penser à une bête traquée sur qui on crie l'hallali. Comme les foules qu'il croise, il a une vision imprécise de l'avenir. Il y a dans la population une absence totale d'objectifs, il n'y a pas d'autre que désir que celui de vivre. La population erre dans une ville où elle a peur de son ombre. Des lynchages sont improvisés, la police n'intervient pas. Rien n'a plus aucune signification. "Va-t-en enfer" lance Abel à une prostituée "-Mais où donc crois-tu être ?" lui répond-elle.
    Abel finit par trouver du travail dans un service d'archives d'une clinique. Y a-t-il plus absurde que sa position d'archiviste ? Il doit prendre des dossiers dans des pochettes grises et les mettre dans des pochettes jaunes. L'univers kafkaïen de cette clinique renforce le dégoût d'un monde où tout est désespoir.
    Mais le comble de l'atrocité est dans la découverte des expériences faites dans cette clinique sur des êtres humains. Le diabolique docteur n'a aucune compassion pour ses sujets, lesquels sont libres et ont choisi de participer aux expérimentations uniquement pour pouvoir se nourrir. Horreur suprême : le docteur avale une capsule de cyanure et observe son agonie.
    Nous sommes en 1923, Hitler rate son putsch, l'Aktion T4 n'existe pas encore, et pourtant l'apocalypse est annoncé : on le voit dans le regard hagard de ses gens désespérés, qui vont remettre dix ans plus tard leur entière destinée dans un nouveau messie, cet ange de la mort tel qu'on le connaît.
    Lorsque l'inspecteur annonce en plaisantant que Hitler a raté son putsch et qu'un tel pitre n'aurait pas du être pris au sérieux, un frisson nous parcourt.
    Toutefois, rien ne sera pire que tout ce portrait des entrailles de la ville de Munich aux mains du chaos et de la destruction. Bergman nous a montré l'enfer.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 avril 2012
    j'ai vu ce film plusieurs fois avec pal mal d'années de distance et je me rends compte que ce film est un vrai chef-d'-oeuvre, film complètement à part dans la carrière de bergman, on est loin ici de l'univers bergmamien, ce monde clos, étouffant, où tout est montré avec discrétion, ici c'est tout le contraire, il montre une Allemagne qui est à terre après sa défaite de la première guerre mondiale,mise à terre par les vainqueurs qui l'ont voulu ainsi, dans les annés 20 on paie avec des marks qui ne valent plus rien, l'argent n'a plus aucune valeur, sa seule valeur c'est le poids des liasses de billets, à travers la déchéance physique d'abel rosenberg (joué par david carradine), bergman montre la déchéance d'un pays malade de sa défaite, un pays qui avait réussi sa révolution industrielle, mais déjà un air nouveau soufflait dans ce pays en ruines, encore au stade de rumeur,
    avec ses fantômes qui prendront corps une dizaine d'années plus tard, en scandant partout que la faute de toute cette misère est due aux juifs et aux communistes, l'oeuf du serpent n'est pas le nazisme , c'est le peuple allemand, du moins une partie, celle qui voudra bien suivre Hitler et sa clique dans sa folie meurtrière et qui ménera le pays et le monde à l'horreur de la guerre avec tout ce que cela entraine, tout est expliqué dans les dernières minutes du film où le professeur fou démontre sa théorie,
    c'est un film d'une noirceur incroybable qui fait froid dans le dos, il n'a pas vieilli, certaines scènes du film me font penser au film de visconti "les damnés" où on montait des scènes cabaret de de violence,
    ici la vielle logeuse de rosenberg, c'est la vieille allemagne du temps jadis, rosenberg, lui représente l'allemagne hagarde, qui vit très mal, alors que souffle déjà cette représsion qui s'en prend aux juifs pendant que le peuple crève de faim, témoins ces gens qui dans la nuit noire dépècent la carcasse d'un cheval, atroce....
    landofshit0
    landofshit0

    277 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2011
    Un film d'une redoutable noirceur,dans lequel Bergman immerge ses personnages a une époque sombre et sans espoirs.Celle de l'Allemagne et de sa population pris a la gorge,s'enfonçant peu a peu vers le nazisme.Si le film est efficacement mis en scène,et remarquablement interprété par des acteurs arrivant a plonger dans le chaos dans le quel s'enfonce leurs personnages.Il faut tout de même être bien accrocher pour visionner ce film d'un rare pessimisme.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 11 novembre 2011
    Peut être le plus mauvais Bergman. Si loin de sa terre natale, Bergman nous dresse le portrait d'un Berlin qui ne l'inspire pas et n'inspirera donc pas son spectateur.
    Davidhem
    Davidhem

    111 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 octobre 2011
    Nerveux, prenant, ténébreux, pessimiste, "L'oeuf du serpent" réalisé par Ingmar Bergman possède toutes les qualités du cinéma intelligent, distrayant, engagé et dénonciateur. David Carradine effectue dans ce long-métrage l'une de ses meilleures compositions, alternant sobriété, colère, violence et désespoir dans une intrigue se passant dans l'Allemagne des années 1920 soit quelques temps après l'odieux traité de Versailles qui réduisit le peuple allemand à l'état de misère sociale. Le réalisateur suédois organise très bien son long-métrage en exhibant sans tabou tout ce qui implique un état en crise: la prostitution, le travail très mal payé, le racisme, le profit des fortunés qui payent les plus misérables pour des expériences odieuses, l'alcoolisme qui s'empare du personnage principal, lui qui était formé pour effectuer des numéros de trapézistes et qui a perdu tout espoir en voyant son frère se suicider pour des raisons que l'on connaîtra plus tard. On assiste ainsi à un chaos total qui s'installe parmi les allemands qui ne peuvent plus payer pour manger correctement et cette déprime qui s'installe partout dans la société crée des phénomènes de violence, on évoque d'ailleurs la tentative de putsch d'Adolf Hitler qui échoua à ce moment-là. Toujours est-il que l'on constate que les juifs sont les premiers visés, harcelés, torturés par la police. Ce film montre que déjà dix ans avant l'arrivée d'Hitler au pouvoir, le nazisme commençait à devenir un mouvement qui prenait de plus en plus d'ampleur. Le film est évidemment très subjectif, il présente les pauvres juifs contre les nazis, thème qui est évidemment devenu très récurrent mais il démontre que la solidarité en temps de crise économique n'existe pas, que l'on laisse mourir les pauvres et que l'on s'acharne sur une communauté mineure, le film est donc extraordinairement moderne. Le film dispose d'un scénario très riche, très dense, très développé, très profond et à aucun moment l'on ne s'ennuie tant la force révoltée de David Carradine donne vie à ce film qui montre la mort partout. Le protagoniste est l'opposé de la population, lui est indigné, lui est dégoûté, lui refuse de continuer à vivre dans un pays dans le chaos dont il devine que le sang va bientôt couler. Ingmar Bergman filme la misère et la violence avec intelligence et analyse et on ne peut que réfléchir après la vision de ce chef-d'oeuvre qui interroge sur la réalité de l'humanisme et de la solidarité qui ici ont disparu au profit de la haine et de l'égoïsme.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 28 août 2012
    Un grand film malgré un sujet mainte fois traité la montée de l’antisémitisme dans l’Allemagne des années 20. Bergman grâce à un scénario extrêmement bien écrit arrive à ne pas faire du déjà vu. Mise en scène assagie et atmosphère composée de cabaret, alcool et prostitution. Liv Ullman et David Carradine incarnent parfaitement leurs personnages ça sonne vrai à chaque instants.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 9 août 2011
    Entre UN film et L'Oeuf du Serpent, il n'y a pas photo... Malheureusement il n'y a pas non plus photo entre L'Oeuf du Serpent et un vrai Bergman...
    benoitparis
    benoitparis

    112 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2011
    Un film qui tranche avec le reste de l’œuvre de Bergman, réalisateur de films d’auteur par excellence, intimistes et souvent avant-gardistes ou expérimentaux. « L’Œuf du serpent » est visiblement un film de commande, à gros budget, une co-production germano-américaine sous la houlette de De Laurentis. Sa thématique est plutôt bien balisée dans le cinéma des années 70, le scénario a des similitudes avec celui du « Cabaret » de B. Fosse, avec en plus des éléments proches du cinéma d’épouvante. « L’Œuf du serpent » se distingue de toute la production sur l’Allemagne pré-nazie ou nazie par une réalisation d’une qualité exceptionnelle, avec son réalisme dans son tableau d’un Berlin gangrené par la pauvreté et la montée de la violence, et son pouvoir de suggestion de l’angoisse, de la perdition morale. Les décors, la photo sont des merveilles et Bergman prouve qu’il n’était pas simplement un créateur singulier et fécond : c’était aussi un excellent metteur en scène de cinéma tout court.
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