Une équipe de mercenaires est envoyée dans la jungle équatorienne pour y retrouver une escouade disparue de l'armée. Mais les choses ne se passent pas comme prévu...
Ca commence comme un gros film d'action à la "Rambo 2", avec un débarquement dans la jungle, une découverte de corps mutilés ainsi qu'un camp de rebelles à proximité. Et après une première demi-heure bien gérée, où McTiernan sort déjà la grosse artillerie, le film passe de l'action pure à celui de l'épouvante, dont les corps dépecés du début sont les prémices. Cette transition, parfaitement maîtrisée, donne encore plus de charme à l'oeuvre, et permet au film d'approcher deux genres différents, quoique souvent indissociables, pour enfin les faire communier avec une incroyable virtuosité à la fin du film, le tout, bien sûr, avec une pincée de SF. Le résultat que l'on sait est culte et ce résultat, "Predator" ne l'a pas volé. McTiernan alterne à merveille les genres de l'action et de la SF d'épouvante et d'aventure, en se servant d'une créature fascinante : le Predator, monstre culte du cinéma de genre. Et pour cause, c'est de ce traqueur extra-terrestre que l'on attend toute la surprise du film. Et le réalisateur sait y faire, installant un suspense assez effrayant et d'une efficacité remarquable. Les acteurs, eux, peuvent sembler caricaturaux, mais leur présence et leur identité bien définie s'avère nécessaire car en tant que proie du chasseur à l'arsenal sophistiqué, il fallait des hommes de charisme (dans leur genre) et de caractère pour mieux les voir se faire taillader. Ainsi, Arnold Schwarzenneger reste le major intelligent à qui on ne la fait pas, et ses hommes ont tous une place dans l'équipe. C'est dans ce soin du détail, pourtant pas évident à retranscrire à l'écran dans une jungle dense, que l'on reconnait toute la richesse du film. Le combat final, démentiel, est un modèle du genre. Et pour finir, le rythme reste une des principales qualités du long-métrage. Jamais trop long, ni trop court, John McTiernan exploite tout le potentiel de son film dans un laps de temps idéal.
Finalement, que l'on compare le Predator comme l'Alien de la jungle est peut-être le plus beau compliment que l'on peut faire au film. Bref, de l'action monstrueuse et quasi-intimiste comme je l'aime.