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Topaze87
8 abonnés
407 critiques
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4,0
Publiée le 16 février 2024
Un très bon film de Jean Delannoy parfaitement filmé malgré une mise en route un peu lente. Jean-Claude Pascal tient avec beaucoup de justesse le rôle principal parfaitement secondé par Annie Girardot et George Sanders. On peut également y voir Michel Piccoli et Philippe Noiret à leurs débuts.
Un bon thriller à redécouvrir malgré une certaine rigidité, à l'image du jeu de Jean Claude Pascal qui avait cependant l'élégance d'un Grégory Peck. Certains personnages auraient pu être plus approfondis quant on dispose d'un casting de qualité autant en profiter.
"Le rendez-vous", thriller psychologique glacial sur fond de démêlés conjugaux, adapté par Aurenche et Bost d'un roman de Patrick Quentin (pseudo d'un duo d'auteurs de polars américains à succès) et réalisé par Jean Delannoy, le spécialiste des adaptations littéraires au cinéma avait peu de chance de rencontrer un succès critique en 1961 en pleine Nouvelle Vague. Pourtant grâce à la sagacité de René Chateau il est aujourd'hui possible de découvrir ce suspense qui en vaut bien d'autres et surtout qui permet une fois de plus de mesurer combien le talent d'Annie Girardot était grand, arrivant à imprimer sur l'écran toute la détresse de cette femme en perdition après des choix sentimentaux un peu trop radicaux mais surtout mal assumés. Les retrouvailles avec son ex-époux, père de son fils qu'elle a abandonné vont la conduire après un concours de circonstances malheureux au cœur d'une affaire criminelle tortueuse tout à fait crédible quoiqu'improbable. La belle Annie est entourée de Philippe Noiret et Michel Piccoli dans des rôles secondaires roboratifs mais aussi du vétéran George Sanders revenu d'Hollywood pour un court rôle de milliardaire acariâtre et enfin des ravissantes Odile Versois et Andrea Parisy. Jean-Claude Pascal qui assume le rôle principal se défend correctement même si l'on voit très rapidement qu'il n'a pas tout le registre nécessaire à tenir des rôles plus consistants que celui du bel élégant dont il a toute sa carrière donné l'image. On n'est certes pas en présence d'un chef d'œuvre du film noir, sans doute à cause d'un académisme dont Delannoy a du mal à se départir, mais encore aujourd'hui, le film supporte la comparaison avec certaines des plus prétentieuses productions de la Nouvelle Vague, le plus souvent filmées et interprétées avec les pieds. A découvrir.