Mis à part le retour de son personnage Jon Rubin dans Hi Mom ! de Brian De Palma, Robert De Niro n'a jamais été friand des suites. Ainsi, on retrouve avec plaisir ce cher Paul Vitti, ce gangster dépressif pris d'affection pour un psy trouillard, dans cette suite tournée trois ans après le premier volet, toujours par Harold Ramis. Malheureusement, si les retrouvailles sont agréables pour le spectateur, elles ne dépasseront jamais le concept du concept tant cette séquelle s'avère bien moins réussie que son prédécesseur. Car Mafia Blues 2 souffre du mal que génèrent la plupart des suites : un manque d'idées neuves... Feintant la folie et bon pour une nouvelle thérapie, Paul Vitti arrive à sortir de prison et est placé sous la surveillance de son psy préféré : le Dr. Ben Sobel. Dès lors, Paul va essayer de mener une vie normale tout en échappant à des gangsters rivaux et en devenant un conseiller pour un film de gangsters. Ce dernier détail est probablement le plus amusant et le plus original du film, voir de véritables tueurs conseiller une équipe de cinéma à comment réellement se conduire quand on veut zigouiller ou même impressionner quelqu'un était une idée remarquable mais ça sera tout, le reste étant du déjà-vu, du rabâché ou pire encore du pas drôle. Dire que le long-métrage est ennuyeux serait mentir, le rythme étant plutôt bien mené, certains dialogues continuant de faire mouche tandis que quelques séquences sont – il faut l'avouer – très drôles (surtout lorsque Paul se confronte à des acteurs de studio mal embouchés) mais dans l'ensemble, rien ne viendra nous faire oublier l'originalité du premier opus et l'écart monstre qui sépare ce petit psy apeuré et ce monstre sacré de la mafia italienne. Sorte de patchwork d'1h30 où sont compilés des morceaux de scènes sans réel souci d'histoire, Mafia Blues 2 est donc une déception que l'on oubliera très vite, malheureusement.