SAMSARA
Ugo Blériot et Pablo Dardenne
Samsara, 1h 42, réalisé par Ron Fricke, sortie en 2011, Musique deLisa Gerrard, Genre: Documentaire.
Après Koyaanisqatsi et Baraka, comme Yan Artus Bertrand dans Home, Ron Fricke nous fait découvrir le monde depuis notre canapé avec son nouveau documentaire Samsara. Un « road movie » composé d’images tournées en 70 mm dans 26 pays différents sur tous les continents et sur le thème de la résurrection.
« Ce film nous fait voyager »
Ron Fricke nous fait voyager dans le monde entier de manière contemplative en présentant un film telle une œuvre d’art. Epurée de tout commentaire, rien que l’image et la musique, comme il l’avait fait précédemment dans ses deux films : Koyaanisqatsi et Baraka. Ce qui fait la puissance de ce film est qu’il le présente telle une œuvre d’art militante. Plutôt que de commenter le contenu de son film avec une voix off, Fricke préfère faire un film uniquement musical et nous laisser faire notre propre interprétation de ce que l’on voit. Mais ce pourquoi on regarde un Fricke c’est surtout pour son talent dans le domaine de la photographie, on apprécie toujours ses magnifiques plans de drones sur les temples du Népal, ses plans au ralenti sur les statues bouddhistes, ou ses magnifiques times lapses sur les dunes en Namibie, ou encore une succession de regards, comme le photographe JR, sur les prisonniers aux Philippines.
« La relation Humaine à l’éternel »
On remarque grâce au titre du film, Samsara, que le long métrage portera sur la théorie bouddhiste du cycle de la vie. Mais quand on visionne le film en entier on remarque que les plans sont agencés en sorte que le film soit une métaphore du cycle de la vie. Le documentaire débute sur des plans du volcan Etna en Sicile, ce qui représente la naissance de la terre et de la vie. Dans la suite du documentaire on nous montre des plans d’autochtones en Afrique et de momies en Egypte, ce qui représente le berceau de la civilisation et le début de l’humanité. Puis les multiples plans de la ville de Dubaï et des usines, représentant les avancées technologiques que l’humanité a connue, suivis par une alternance de plans sur la beauté de la nature et des Hommes. Enfin le film nous présente des personnes tenant des armes, représentant l’autodestruction de l’humanité, le film se termine sur des plans du désert représentant l’inexistence de la vie, donc la mort ou peut être un recommencement.
Voilà donc un documentaire qui mérite qu’on le visionne et on attend avec impatience le prochain film de Ron Fricke.