Suite à un accident de voiture mortel, un jeune couple revient sous forme de fantômes dans la vieille demeure qu’il habitait. Quand une famille riche et envahissante vient s’y installer et entreprend de la moderniser, les deux fantômes décident de la faire fuir avec leurs propres moyens. Faute d’y parvenir, ils font appel à un exorciste haut en couleur, Beetlejuice.
Je n’avais pas revu Beetlejuice depuis sa sortie au cinéma en 1988. Après le succès de « Pee Wee Big Aventure », Tim Burton inaugurait avec son deuxième long métrage un univers singulier, souvent macabre, qui, teinté d’onirisme et de poésie, constituerait une œuvre solide et cohérente (« Edward aux mains d’argent », « Sleepy Hollow », « Charlie et la chocolaterie », « Big Eyes », « Dark Shadows »).
Je gardais le souvenir d’avoir apprécié le film sans qu’il m’ait toutefois marqué, en me rappelant essentiellement le repas où la famille d’indésirables envoûtée danse le calypso sur la chanson « Day-O » de Harry Belafonte.
Aujourd’hui, quelle déception, quel ennui et le film n’est pas long (1h32) ! Il a mal vieilli. Il apparaît outrancier, peu drôle pour une comédie. L’originalité et l’inventivité se sont diluées avec le temps. Le film est passé de kitsch branché à kitsch tout court. Les comédiens jouent bien, bien que Michael Keaton en Beetlejuice, méconnaissable et survolté, soit fatigant. Winona Ryder, en fille gothique, illuminait déjà de sa grâce.
Trente-cinq ans après, le succès de la série « Mercredi » avec Jenna Ortega, avec un univers proche, permet à Tim Burton d’offrir une suite à « Beetlejuice ». Pour ma part, ça ne sera pas trois fois Beetlejuice, il ne ressortira pas de sa tombe !
Ça n’intéressa personne sauf elle, si par le plus grande des hasards elle lit ses lignes. A l’époque, il ne m’avait pas sauté aux yeux, comme cette fois, que mon amie Myriam ressemblait alors autant à la Geena Davis brune de Beetlejuice.