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TTNOUGAT
599 abonnés
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5,0
Publiée le 28 novembre 2015
Bien que ce film posa des problèmes pour Kazan qui pensait tourner en décors naturels, il demeure un de ses plus émouvants et surtout un de ses plus crédible par rapport à la vraie vie. Il le doit à sa belle mise en scène qui est habituelle chez lui mais surtout à son admirable personnage féminin. Katharine Hepburn y fait montre d’un naturel exceptionnel et à coté d’elle Spencer Tracy n’a qu’à se faire valoir sans faire d’effort particulier, Kazan raconte dans ses mémoires que ce dernier se faisait constamment dorloter par Hepburn qui l’adorait. Le scénario est particulièrement soigné et nous apprend beaucoup de choses sur la vie dans les plaines au nouveau Mexique en 1880. Les multiples tenues vestimentaires de Lutie, ses cabriolets, son allure sont un enchantement et dés qu’elle apparait le film change de dimension. Les prises en extérieurs n’existant pas, il est difficile d’imaginer que ''la grande prairie'' soit aussi bien rendue en noir et blanc et pourtant c’est exactement le cas, qu’elle brille sous le soleil et le vent ou qu’elle souffre sous les tempètes (les techniciens de la M G M, experts en transparences, savaient parfaitement se servir des longues prises exécutées dehors avant que leurs films commencent) . Hepburn tient en fait le rôle principal dans ce vrai western auquel il ne manque rien mais qui privilégie les problèmes humains et conjugaux à l’action. C’est surtout le fait que cette histoire s’étende sur 20 années qui rapproche ce film des grands mélodrames. Chaque personnage est bien identifié et en devient attachant, ils sont tous authentiques et leurs comportements se justifient pleinement. ‘’Le maitre de la prairie’’ est un film profondément vrai, il est impossible de ne pas être bouleversé lors de la scène finale. Dans les cinq dernières minutes, Kazan touche à la perfection dans le rendu des ressentis, il faut penser à préparer de quoi sécher ses yeux.
Un film poignant et bigrement efficace, dans lequel on retrouve avec joie un couple mythique de l'histoire du cinéma. Elia Kazan fait montre d'un immense talent de narration et met en scène avec brio une tragédie superbement écrite. Le scénario est exemplaire et se démarque en ne prenant pas partie et en ne condamnant jamais ses personnages, l'époque étant plutôt au manichéisme religieux et vieille Amérique. La photo est superbe pour l'époque et la mise en scène, classique, est épurée et efficace. Hepburn et Tracy sont absolument fascinants et on est admiratif devant le talent de ces véritables légendes du cinéma mondial.
Ce film, au relent quelque peu écologique, est pas mauvais mais je l'ai trouvé, par moment, terriblement ennuyeux. A cause d'une histoire qui manque un peu d'entrain et peut-être aussi des acteurs assez plats. Pourtant, Spencer Tracy est un acteur que j'apprécie mais qui dans ce rôle est assez limité et figé. L'histoire de cet éleveur s'opposant à la venue de fermiers cultivateurs sur sa "fameuse" prairie dont "l'amour" et la "protection" de celle-ci met en péril son couple aurait pu être plus percutante de la part du réalisateur Elia Kazan. A noter aussi quelques beaux plans de la prairie sous le vent, la neige bien filmé par Kazan.
Le futur très grand réalisateur Elia Kazan n'avait pas la moindre estime pour cette oeuvre de quasi-début de carrière, et c'est difficile de lui donner tort. En effet "Le Maître de la prairie" est un film extrêmement bancal, à l'image de la technique qui propose un coup des plans très beaux de champs battus par les vents dignes de John Ford un autre coup des transparences absolument hideuses, mélodrame westernien qui souffre de moments trop vite expédiés (le début, la fin avec happy-end pas convaincant,... !!!) qui nuisent à la crédibilité des personnages. D'ailleurs c'est uniquement dans ces derniers que l'on peut trouver des signes annonciateurs de la suite de la filmo du réalisateur en évitant autant que possible le manichéisme et en cherchant la justesse ; dans ce domaine le seul qui soit réellement réussi est celui incarné par la stature solide et charismatique de Spencer Tracy, qui nous apparaît d'abord comme un type détestable avant de voir qu'il est juste lucide sur les conséquences désastreuses du "progrès" contre lequel il entame un combat perdu d'avance (on pense un peu au passage à la vieille matriarche jouée par Jo Van Fleet dans le très très injustement méconnu et magnifique "Le Fleuve sauvage" du même metteur en scène, qu'au passage je recommande chaudement !!!) ; dommage que ce sujet soit abandonné totalement dans la seconde partie pour virer au simple mélo familial. On peut aussi regretter un couple d'acteurs trop vieux pour leurs rôles même si ça passe beaucoup mieux pour Tracy que pour Hepburn. En résumé, plus que d'un film mineur d'un futur talent exceptionnel du Septième Art on peut parler ici carrément d'erreur de parcours.
Le Maître de la prairie, 1946, d’Elia Kazan, avec Spencer Tracy et Katharine Hepburn. Un vieux nanar poussiéreux comme mon mari aime en exhumer de temps en temps, pour l’amour du Noir et Blanc. Même les comédiens, que j’adore, sont limités dans des rôles trop étriqués pour eux. Mélo très linéaire : c’est l’histoire d’un éleveur de bétail, vers la fin du XIXème siècle, qui épouse une charmante jeune femme, mais ne la rend pas heureuse, car il semble lui préférer sa « prairie » sur laquelle il exclut (à cause de l’eau, dit VLP) toute installation de fermiers cultivateurs, des pauvres colons. Un soir de déprime, la dame se fait consoler par un autre…et pond un deuxième enfant….illégitime donc. Elle part vivre seule, laissant les 2 gosses, mais finira par se réconcilier avec son mari, lors de la mort du fils devenu adulte violent. Ouf !
Nous avons ici un film de 1946 auquel nous avons la relation tumultueuse d'un homme et d 'une femme qui vivant ensemble ne peuvent plus se supporté, en effet un homme un peu tyrannique et amère agace sa femme Lutie qui décide de le quitté .. Un film noir et blanc plutôt intéressant a regarder pour des prestations plutôt décalé et typique de l'époque . Les Scènes sont vite expéditives et le temps au sein du film n'est pas respecté, des parents inchangé face a la vieillesse de leur enfants.. ce qui est bien dommage car cela piétine sur le tableau du film.. Un film qui veux nous montré le jeu du caractère émotif d'un couple.
• Actions: 3 / 10 • Scénario : 4 /10 • Crédibilité des Acteurs:2.6 /10 • Bluraythèque: Non
Un faux western, qui s'avère être en fait un long mélo un peu daté, ou Spencer Tracy ne desserre jamais la mâchoire, tandis que le personnage de Katerine Hepburn semble sortir du film Lelouch "Partir revenir" ,revenir - partir ....et cela plusieurs fois durant le récit, tout en abandonnant ses enfants parce qu’elle s'ennuie ??? Bref un Tracy/Hepburn et un Kazan mineur !
Un des premiers films d'Elia Kazan qui vaut surtout pour l'interprétation sans faille de Spencer Tracy, inoubliable en éleveur intransigeant et orgueilleux. Le rôle lui va comme un gant, effaçant de tout son talent le reste du casting. Même la grande Katharine Hepburn semble bien pâle à ses côtés tant le génie de Tracy recouvre tout. Quant au film en lui-même, ne restera au final que le face à face entre ces deux grands acteurs du cinéma. Car il faudra vite oublier le scénario famélique de cette fresque sans saveur, le montage catastrophique qui nuit au bon déroulement du récit, sans oublier l'académisme de Kazan encore bercé par les planches de Broadway... Bref, on est loin ici de "A l'Est d'Eden", il est vrai porté par le roman inoubliable de Steinbeck et par l'interprétation magique de James Dean.
Le film grandit dans la confrontation des deux caractères. Hepburn ne devient Hepburn que lorsqu’elle contredit son mari. L’histoire est superbe qui mêle le western et le drame conjugal. L’amour bafoué d’une mère. La douleur de l’abandon face au « maître » qui a l’autorité suprême et le ressentiment des enfants qui grandissent dans un souvenir vague empreint de mélancolie et qui ne se réalisent pas entièrement. Et la partie western où la force des convictions se substitue au droit et les choix ne sont pas faciles à faire. Très beau
Ce film est considéré comme mineur dans la carrière de son metteur en scène Elia Kazan et bien moi j'ai bien aimé "Le maitre de la prairie" !! Cette oeuvre est une commande chez le cinéaste et retrace l'histoire d'une femme qui doit se marier à un riche propriétaire d'un ranch, les choses commencent bien, un peu comme dans un conte de fée avec la présentation des employés et voisinage dans une magnifique prairie superbement filmé. Les choses avancent, deux nouveaux nés arrivent (un garçon et une fille) mais la charmante dame doute de la valeur de son mari avec en même un autre homme qui l'écoute et l'aime et se séparera du premier cité suite à une attaque sur le voisinage et autres choses. Les enfants seront gardés par le riche propriétaire et le récit se passe sur plusieurs années. Un long métrage dans le genre dramatique qui frappe par la beauté des paysages bien décrits au début et le décor du ranch l'est tout autant. Le scénario est bien écrit et les personnages bien transposés avec des comédiens qui les interprètent bien comme Katharine Hepburn, Spencer Tracy, Melvyn Douglas, Robert Walker (excellent acteur qui malheureusement mourra très jeune), Phyllis Thaxter. Un film qui fait Western un peu aussi ou l'action se passe à la fin du 19ème Siècles. A découvrir.
Etrange résonance écologique en 2009 que ce dvd dans sa version originale... Je trouve le résumé du film très réducteur... Une belle prairie sous le vent vaut son prix aujourd'hui, ainsi que d'y laisser paître nos bonnes vieilles vaches, à notre époque de monocultures appauvrissant sols et populations locales, en tous cas si l'eau est un peu juste... Et du côté intrigue amoureuse, le dérapage féminin est dû à un déséquilibre affectif chez ces deux passionnés dont l'un veut que l'autre lui soit soumis (remarquables Spencer Tracy et Katherine Hepburn)... Ce film a peut-être accumulé la poussière durant "les trente glorieuses".... Depuis, on peut lui trouver bien de l'intérêt du fait des familles recomposées qui sont presque devenues la norme. Tourné comme un western peinard, on sent bien la fibre psychologique d'Elia Kazan, homme de caractère, très concerné par la notion d'exil, séparation entre frères et soeurs, débrouillardise, indépendance d'esprit, revers de fortune... Bref, un bon film pour ceux à qui la vie présente de gros déséquilibres à surmonter !
Un des premiers Kazan et déjà l'univers du cinéaste qui prend forme : le propriétaire de bétail, visionnaire, qui reste droit dans ses bottes et lutte contre l'arrivée de nouveaux migrants, agriculteurs dont l'activité serait vouée à l'échec et, d'un autre côté, son épouse progressiste, alliée et maîtresse d'un avocat ambitieux, prônant le partage et l'entraide bienveillante. Deux mondes, deux visions qui s'affrontent, incarnées magnifiquement par deux des plus grands comédiens d'Hollywood, Tracy et Katharine Hepburn, couple modèle à la ville. Si le propos de l'auteur n'est pas toujours des plus subtils, ce film est souvent captivant, se terminant avec une douceur quelque peu inattendue, comme un soulagement après les épreuves subies.
Les sagas familiales ont toujours été un sujet favori de Hollywood : Autant en emporte le vent, Géant... Seulement tous ces films ont pour caractéristique commune de ne pas savoir éviter les longueurs et moments complètement vides. Le Maître de la prairie n'est pas un film qui ressemble à Elia Kazan. Tout comme Pinky, il fait partie du début de la carrière de Kazan, et de ce fait, est moins un film d'auteur qu'une commande de studio. On retient surtout Le Maître de la prairie comme l'un des films de la série du couple Katharine Hepburn et Spencer Tracy. Mais il s'agit aussi d'un western de très bonne facture, avec ses personnages typiques, et de décors splendides : la mer de verdure... (même si quelque fois on sent la scène tournée en studio avec un décor filmé placé derrière), le tout agrémenté d'un petit drame bien sympathique. Dès le début, on sent que le mariage court à la catastrophe : une citadine aimant la vie mondaine avec un campagnard bien dans son pays... Quand elle arrive à la gare, Lutie se retrouve seule. Et c'est seule qu'elle va vivre ses mornes années dans le ranch de son mari, seule qu'elle va s'en retourner à St Louis, et encore seule sans ses enfants qui ne l'aiment pas. La tristesse gagnant peu à peu tous les personnages, leurs actions deviennent volontairement marquées de lassitude, de colère ou de cruauté, sans qu'il y ait véritablement de méchanceté en eux : c'est le cas du fils terrible, fruit de l'adultère et élevé par son père légal au milieu des cow-boys et de la poussière. Comme dans les plus remarquables films de Kazan, et même si cela reste à l'état d'ébauche, Le Maître de la prairie offre de belles questions sur la culpabilité des individus qui agissent mal malgré eux, ou qui sont déçus par une vie moins belle qu'ils auraient pu le penser.