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Un visiteur
3,5
Publiée le 24 août 2012
Pendez-les haut et court est encore un western des années 1960 à retenir. Tout d'abord, grâce à la présence de Clint Eastwood, qui, charismatique comme toujours, donne un intérêt supplémentaire au film. Cet intérêt est cependant également dû à un personnage aux vues très intéressantes, surtout au sujet de la justice et de la peine de mort, thèmes les plus scrutinés dans ce film. Un autre aspect qui m'a bien plu est l'ambiance, très réussie. Que ce soit le désert au les villages du "far west", le réalisateur, Ted Post arrive toujours à rendre son film crédible, et à intégrer le spectateur dans l'histoire. Histoire qui est d'ailleurs elle aussi très bonne. Comme déjà dit, ce film est une réflexion sur la justice, comment l'appliquer et ce qu'elle représente, un thème difficile, qui est à mon avis bien abordé dans le film. Malheureusement, le film n'est pas parfait. A quelques moments le rythme ramollit un tout petit peu, et on décroche un peu. La musique m'a elle-aussi un peu déçu. Même si à plusiurs moments elle est plutôt pas mal, au début je l'ai trouvée un peu agaçante. Dommage, car la musique est un des gros points forts de beaucoup de westerns. Pour finir, je dirai donc que Pendez-leshaut et court est un bon western, avec une histoire intéressante, de bons acteurs et une ambiance immersive. Malgré quelques défauts, il reste un bon film, à voir.
Accusé de meurtre et de vol de bétail et surtout rescapé d'une pendaison, Jed Cooper se voit proposer par le juge Fenton, après avoir été innocenté, la fonction de marshall. Il décide d'accepter et de se venger des neuf hommes qui ont voulu sa mort. Un western moyen vu maintes fois sur le thème de la vengeance avec le grand Clint Eastwood.
Un western classique (avec sa musique criarde très kitch ...) mais relativement bien mis en scène : des cadrages simples mais efficaces. Le scénario tient globalement la route ; même si la fin est un peu abrupte ... Ce film questionne sur la justice, sur la vengeance ... sur l'humanité. La grande scène d'exécution est un triste spectacle, un mélange de moralisme impudique et de voyeurisme morbide. C'est une séquence plutôt bien construite. Reste globalement un message un peu ambigu et l'image d'une justice faible au final. Bref, pas d'enthousiasme mais pas inintéressant.
« Pendez-les haut et court » est un film de Ted Post réalisé en 1968 qui aborde la question de la justice et nous confronte à une double problématique : d’un côté celle du lynchage (la justice expéditive) et de l’autre celle de la pendaison sur décision de justice avec ses possibles dérapages. Le réalisateur, dans un développé parfois maladroit, renvoie dos à dos ces deux modes de justice. Le film serait-il un plaidoyer déguisé contre la peine de mort ? Les scènes de pendaison « officielles », les « fêtes de la cravate » comme on les appelait au temps béni du Far-West, sont assez insoutenables avec un côté franchement voyeuriste. Elles peuvent néanmoins rendre mal à l’aise le spectateur et lui permettre de s’interroger. Clint Eastwood, à la fois justicier et vengeur qui se fait sa propre justice est égal à lui-même. Pat Hingle joue un juge empêtré dans ses certitudes et jusqu’au-boutiste car incapable de se remettre en cause et de reconnaître qu’il (ou la justice qu’il représente) pourrait se tromper. Un bon film, qui à défaut de s’engager, pose quelques bonnes questions toujours d’actualité. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Du postulat de base, la vengeance, on s'en ecarte plus le film avance... pour finalement tourner autour soit du personnage de Clint soit de comment s'applique la loi en Oklahoma à cette époque... C'est intéressant mais on se disperse. Au milieu de tout cela, il y a 2 scènes du côté des "méchants" que l'on a du coup pas du tout appréhendé et dont on ne connaît rien, difficile de s'y attacher. Le dernière scène est aussi surprenante. Alors que tout le film se déroule dans un paysage désertique, on fini dans 1 végétation luxuriante...on ne sait trop pourquoi... La caractérisation du clan et l'affrontement avec Clint aurait été plus bénéfique au film plutôt que les scènes inutiles avec l'infirmière blonde. L'ensemble n'est pas mauvais mais pas terrible.
Le clou du film est la pendaison générale décidée par le juge. Le voyeurisme sadique de la foule venue au spectacle est bien rendu. L'insupportable prêchi-prêcha du jeune pasteur et les réactions contrastées des bientôt pendus sont bien analysés. Ce genre de théâtre macabre en live a été très apprécié par le public parisien pendant la Terreur, nous rapportent les historiens. Le reste du film est un peu du remplissage. Scénario et personnages sont inconsistants. Une bonne musique de western, sauf si c'est une chanson de Frankie Laine, doit coller à l'intrigue. Ici c'est soit du dérangeant mélo sirupeux, soit un agaçant crin-crin. Question acteurs, quand on voit ce que Hitchcock a tiré de Bruce Dern dans son dernier film Affaire de famille, John Ford du magnifique cavalier et cascadeur Ben Johnson, ou même le Dennis Hopper d'Easy Rider, on est en droit d'être déçu. Le juge en fait des tonnes mais au moins on le remarque. Le chef des méchants, qui finit par se pendre, est bien, lui, dans son rôle. La fille de joie dans la maison close est assez amusante. En revanche la modiste éprise de Clint est impassible et dénuée de charme. Les scènes d'amour, si on peut dire ainsi, sont désespérantes. La modiste en question a elle aussi une vendetta à mener à bien, mais qui passe à l'as. Et Clint alors ? Ce n'est pas vraiment un comédien, juste un acteur physique. Son meilleur passage est la liquidation nocturne des trois malfrats qui ont réussi à le manquer à bout portant. Deux fois blessé par balle, Clint se rétablit sans problème. Quelle santé ! Ted Post ne fait pas oublier Sergio Leone pour ce qui est de donner du rythme et de l'humour à l'histoire. Il manque aussi la musique de Morricone. Pourtant, ce Post sortira plus tard Magnum Force avec Clint Dirty Harry, qui est un bon polar. Peut donc mieux faire.
Un western de qualité dans la lignée des nombreux films qu'a tourné Clint Eastwood après les chefs d'oeuvre de La trilogie du dollar . Il donne un registre plus consensuel et un look plus aseptisé que dans les western de Leone. Le tout se démarque par son ambiance très agréable bien caractéristique des western des 60's plus que par son scénario un peu basique. Un bon film de ceux qui consolidèrent la légende de Clint Eastwood.
Au début du film, le montage est vraiment affreux, puis au fur et à mesure, les raccords sont meilleurs et deviennent plus basiques, on peut se demander pourquoi le style change d'une scène à l'autre. Au niveau de l'histoire, rien d'extraordinaire, mais le fil conducteur est en puzzle, et on peut se perdre. Finalement, les points forts du film sont : - Clint Eastwood - La problèmatique sur la justice et de la concentration des pouvoirs.
Points faibles : - un manque de rythme par moment - un montage bizarre par moment aussi - le déroulement de l'histoire n'est pas top.
"Pendez-les haut et court" est un western efficace offrant de bons moments, basé sur un scenario assez classique de vengeance. On note une légère baisse de rythme vers les deux tiers du film, mais on regarde avec plaisir jusqu'au bout, notamment grâce à Eastwood fidèle à lui-même.
Je viens de le voir (ou le revoir ?) plus de 50 ans après sa sortie. Surprenant de modernité. Une musique à la Morricone et une ambiance à la Leone, en plus cru. On ne sait pas qui a influencé qui. Ce long film tient la route de bout en bout. La scène de la pendaison collective, interminable, dans une ambiance de kermesse et d'allégorie religieuse est un chef d’œuvre. Sans discours convenu ni démonstration appuyée, c'est à vous faire douter de la peine de mort (moi qui suis plutôt pour). Les quelques scènes d'amour sont d'une remarquable pudeur, et parfaitement maîtrisées. De mémoire : Clint demande à la jeune femme en quête de vengeance - elle a vécu le pire - "qu'allez-vous devenir si vous les retrouvez ? Et qu'allez-vous devenir si vous ne les retrouvez jamais ?". Un film habité, avec un Eastwood magistral et spoiler: une fin habilement tronquée , à voir de préférence en V.O.