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chrischambers86
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4,0
Publiée le 3 février 2014
Wendy Hiller ne savait pas qu'elle allait être prise dans la tempête Michael Powell-Emeric Pressburger! Avec "I Know where I'm Going", les deux rèalisateurs britanniques signent une oeuvre passionnante et passionnèe où les lègendes celtiques (en particulier celle de Corryvreckan) sont menèes de longue main par les auteurs! C'est par là et surtout par l’authenticitè de la nature que le film acquiert son statut d'oeuvre d'art, sa petite part d'èternitè et sa beautè plastique et envoûtante, celle ci inconcevable hors du cinèma pourrait-on dire! Et puis il y a ce romantisme so british, le côtè fantastique et surrèaliste, mais aussi cette malèdiction gravèe dans une pierre des remparts du château de Moy où on peut encore la lire! Voici les terrifiantes paroles qu'elle prononça : « Que la malèdiction de Catriona Maclaine d'Erraig pèse sur MacNeil de Kiloran et chacun de ses descendants. Si l'un d'entre-eux franchit un jour le seuil de Moy, il perdra à tout jamais sa libertè. il sera enchaînè à une femme jusqu'à la fin de ses jours et mourra sous le poids de ses chaînes. » Magnifique final [...] "I Know where I'm Going" est aussi typique d'une èpoque où le tandem Powell-Pressburger parvenait à rèaliser chaque annèe une poignèe de films qui ne laissaient personne indiffèrent! La romance inoubliable de Wendy Hiller et Roger Livesey peut-être considèrèe, quand elle est aussi rèussie que celle-ci, comme l’un des trèsors cachès du cinèma britannique! Superbe emploi du noir et blanc par le photographe Erwin Hillier! La couleur n'eût heureusement pas convenue pour une telle histoire combinant plusieurs genres, une histoire possèdant une force poètique, un mystère à peu près uniques dans le genre...
Un très joli conte de ces terres du nord des îles britanniques que Michael Powell aimait tant et qu’il filmait si bien, dans la lignée de The Edge of the World. Un conte gaélique qui parle de malédiction vaincue et d’amour vainqueur après une heure et demie magique en compagnie du peuple de ces terres arides et désolées dont le cœur est plus grand que la fureur de la mer. La mise en scène de Michael Powell (encore une fois secondé par son fidèle Emeric Pressburger) est comme toujours sans reproches et l’interprétation est épatante, à commencer par le chaleureux Roger Livesey, un des acteurs fétiches de l’auteur, et Finlay Currie dans un rôle de femme courageuse qui apprend la vie au fil des épreuves traversées. Un beau film, plein d’humanité, d’humour et de cette poésie particulière à ce grand metteur en scène britannique, trop peu connu du grand public.
Le tandem Powell & Pressburger signe là une comédie romantique sympathique mais sans grande surprise, mettant en scène une femme britannique droite dans ses bottes, qui voyage vers son futur mari. Sauf que le mauvais temps la coince sur une petite île écossais, où elle va découvrir les locaux. On apprécie le duo d'acteurs principaux (Wendy Hiller en femme têtue, Roger Livesey en local chevaleresque et séducteur), mais surtout le portrait pittoresque et affable de l'Ecosse profonde, emprunte de légendes, de lochs dangereux, et d'autochtones de caractère. Pour le reste, c'est du très classique, le film est bien mis en boîte, même s'il on a connu les 2 réalisateurs largement plus inspirés.
C'est cousu de fil blanc mais c'est charmant et bucolique. L'atmosphère des vieux châteaux et des manoirs y joue énormément. Les légendes écossaises, les paysages, la musique, les personnages, tout est extrêmement bien reconstitué et nous promet un très beau film sur une rencontre imprévue.
Une comédie romantique sympathique et raffinée au cœur des magnifiques paysages des Shetlands et de ses légendes ancestrales, mais l’actrice principale manque de charisme.
Quel plaisir que de visionner une romance où chaque élément fait sens! Des chansons principales aux signes divins, de la fausse banalité des personnages à l'ironie du titre, tout concourt à manifester la force du destin ainsi que la capacité du sort à jouer avec les mots ou les voeux que nous formulons tout bas... Inscrite dans l'atmosphère écossaise, l'intrigue évite le cliché de la lande sauvage métaphorique des coeurs, le renversant même avec cette étrangère aveuglée par ses rêves de réussite. Ce badinage avec la sémantique et les a priori culmine dans cette malédiction de l'amour qui illustre l'intégralité du film. Un beau conte, tel ceux que narrent les autochtones sur des princes et des sirènes...
Une romance au scénario classique et prévisible mais une mise en scène à toute épreuve qui permet à l'incroyable duo de comédiens de briller! Un noir et blanc qui sublime l'image et une symbolique forte! Powell/Pressburger voila deux hommes qui ont une histoire à raconter et le font bien!
Né de la collaboration fructueuse entre le réalisateur Michael Powell et le scénariste Emeric Pressburger, "Je sais où je vais" raconte l'histoire de Joan Webster, jeune femme ambitieuse, orgueilleuse et déterminée à s'élever socialement en épousant un riche homme d'affaire qu'elle n'a jamais vu. C'est pour se mariage qu'elle traverse une partie du pays pour atteindre l'île de Kirolan ou vit son fiancé mais se retrouve dans l'incapacité de faire la traversée lorsqu'une tempête se lève. Joan rencontre alors un marin en permission, Torquil MacNeil, qui va la faire dévier du chemin qu'elle s'était tracé. Si l'histoire, très prévisible, le rapproche du mélodrame, "Je sais où je vais" se révèle au final beaucoup plus proche du conte. Car dés l'arrivée en Écosse, l'héroïne semble littéralement entrée dans un autre univers. L'épais brouillard, l'image trouble, le « chant des phoques » se faisant entendre, les habitants parlant une autre langue (le gaélique)... Tout ça est bien loin du voyage réglé comme une horloge auquel nous avons assisté jusque là. De même, les habitants sont bien différents d'elle. Plus naturels, simples, chaleureux et même superstitieux que la très citadine Joan qui (comme son fiancé) semble plus s'intéresser aux biens qu'aux personnes. Mais le lien le plus évident entre le conte et le film vient du parallèle entre l'histoire « réelle » et la légende racontée par MacNeil. Selon celle-ci, une ancêtre aurait lancée une malédiction sur le château ou elle trouva la mort et selon laquelle chaque MacNeil osant y pénétrer aurait à « subir » un amour si fort qu'il ne pourrait plus jamais s'en séparé. Et la légende devint alors réalité.
Pas le meilleur film du duo Powell-Pressburger, mais encore une grande réussite dominée par l'interprétation magique de Roger Livesey, déjà magnifique dans l'inoubliable "Colonel Blimp". Certes, l'intrigue est ici bien mince et la fin de l'histoire déjà connue, mais le film s'attache surtout à filmer au plus près les contrées reculées de l'Ecosse, évitant les pièges et les clichés.
En attendant d'avoir de la pellicule couleur pour terminer "Une question de vie ou de mort", le duo Powell - Pressburger, écrit cette comédie sentimentale ayant pour fond les paysages et l'ame de l'Ecosse. Powell connaissait parfaitement bien cette région où il aimait se rendre; d'où la magnificence des paysages filmés dans le film. Aujourd'hui ce film s'est un peu effacé face aux succès des films technicolor qui suivront, il n'en est pourtant pas moins bon, les dirigeants du département des scénarios de la Paramount utilisèrent le script du film comme exemple-type auprès des jeunes scénaristes qu'ils formaient.
Le générique de début, ingénieux, présente tant l'équipe technique que le caractère de l'héroïne du film: comme l'indique le titre, elle est sûre d'elle et obstinée. Mais son séjour sur une île écossaise et sa rencontre avec le propriétaire de l'endroit, en attendant de se marier avec un homme riche et âgée, vont bouleverser sa vie. Si le duo Powell-Pressburger montre ici qu'il sait (bien) filmer, notamment dans la remarquable scène de tempête sur le bateau, on reste quand même assez loin de la suprême élégance de "Colonel Blimp" ou des superbes trouvailles visuelles d' "Une question de vie ou de mort" et, par conséquent, le film, pour agréable et divertissant qu'il soit, peine à réellement décoller et donc émouvoir. Malgré ce manque d'intensité dramatique, on apprécie les sympathiques notes d'humour ainsi que les performances dans les rôles principaux de la charmante Wendy Hiller et surtout du charismatique Roger Livesey, acteur fétiche du célèbre duo.
Une excellente comédie romantique bien dans le style unique très reconnaissable du fameux duo Michael Powell-Emeric Pressburger. L'histoire du film est très original non seulement dans son déroulement mais aussi dans son ton et les paysages écossais où elle évolue sont magnifiques. Un autre grand mérite du duo est aussi de nous éviter les poncifs et autres stéréotypes sur les écossais pour nous les montrer comme des êtres humains très complexes. Le film est en outre très bien servi par son casting en particulier par l'excellent Roger Livesey (et sa voix inoubliable !)et par la non moins excellente Wendy Hiller. Il est à noter que la scène de tempête en mer est très impressionnante.
Pas tout à fait une critique du film (magnifique). Mise à jour du début de la synopsis. Joan Webster native de Manchester part en Ecosse pour épouser un riche industriel anglais dont la résidence secondaire est une petite île des Hébrides. Elle prend un grand train, un petit train, un assez grand bâteau...mais l'orage l'empêche d'embarquer sur le plus petit bâteau, celui qui devra l'amener sur l'île, Sur le quai d'où ne part pas ce bâteau, elle rencontre .....Grand film. Tout y est, même un aigle doré qui chasse le renard. Des acteurs magiques, intelligents, des dialogues ouvragés et spirituels, une mise en scène feuilletée, complexe et raffinée, des effets spéciaux de première classe, des seconds rôles savoureux. En fin de compte, ces quelques mots dessinent une petite "critique", mais en aucun sens critique-tout est beau, il n'y a pas de déchets. Un vrai Powell Pressburger du meilleur cru, flamboyant, profond, magique.