Wang Chao n'a pas sollicité d'autorisation de tournage. Son film ne pourra donc pas être distribué en Chine où il n'existe pas. Le réalisateur a accepté de se rendre à l'étranger pour parler de son film mais a refusé une interview dans son pays de peur d'attirer l'attention des autorités chinoises. Il s'est fait d'autant plus discret qu'il prépare un second long métrage qui devrait se dérouler en Mongolie.
Le film a obtenu le Grand Prix du meilleur film étranger au Festival de Belfort 2001.
A l'origine de L' Orphelin d'Anyang il y a un roman du réalisateur du film, Wang Chao. Le cinéaste a d'ailleurs écrit quatre romans avec l'intention de les porter à l'écran, il confie qu'"au départ, j'écris un simple synopsis, il devient roman et ensuite seulement, je l'imagine pour le cinéma".
Le film a été sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes en 2001. Séverine Roinssard, qui s'est occupée avec Thierry Lenouvel de la presse du long métrage raconte: "L'un des producteurs du film, Fang Li nous avait demandé de s'occuper de l'Orphelin d'Anyang lors du Festival de Cannes 2001 à la Quinzaine des réalisateurs. On avait quasiment pas de matériel de promotion, à peine deux photos mais le film a tout de suite bénéficié d'un très bon bouche-à-oreille. Il a même été considéré par certains comme l'une des révélations de Cannes. Et les Films du Losange ont décidé de le distribuer en France."
Avant d'être réalisateur, Wang Chao était ouvrier puis s'est fait licencier (comme le personnage de son film). Il est ensuite devenu critique de cinéma, puis réalisateur. Sur un plan formel, Wang Chao revendique l'influence de Robert Bresson et de Michelangelo Antonioni, mais assure qu'il essaie de se débarrasser de toute référence lorsqu'il filme pour n'être inspiré que par lui-même.