Au fond, le problème d'Identity qui reste un très bon petit thriller à twist du dimanche soir (expression de ma création), provient justement de ce qui fait pourtant unes de ses plus grandes qualités : son twist, et en l'occurence, son scénario, qui nous promettait un film-puzzle avec un mystère à la clé, et même un film plutôt choral dans son genre : un conducteur de star (cette même star jouée par une actrice dont le comportement n'est pas du tout stéréotypé (dois-je vraiment signaler l'ironie de ce que je viens de dire ?), mais ça tombe bien, elle est la première à rejoindre l'au-delà dans le film), se retrouvant obligé d'aller dans un hôtel au propriétaire un brin louche avec un homme et son fils dont il a percuté accidentellement sa mère, une call-girl qui dans un autre accident a coupé le réseau téléphonique, étant obligée elle aussi de se rendre au fameux hôtel étant le seul logement possible sur une route bloquée des deux côtés par un orage (le hasard a-t-il opéré une sorte de réunion des imbéciles ?), tout en y ajoutant un policier escortant un dangereux psychopathe, ces dix individus se faisant assassiner les uns après les autres dans d'étranges circonstance. Et c'est là que, sans même en dévoiler plus sur le scénario, qui est de toute façon développé d'une façon beaucoup trop courte pour que vous n'ayez vraiment pas besoin d'en savoir plus, l'on revient à ce fameux twist, qui engendre des sentiments paradoxaux : d'un côté, on a un retournement de situation très bien trouvé surtout d'un point de vue psychologique, et en même temps, on a un échappatoire trop facile à un mystère dont la réalité devient illusoire ; pour mieux expliquer pourquoi je considère ça comme un défaut, d'une part, ce twist aurait été beaucoup plus développé et le film devrait alors être plus long, et d'autre part, la présence d'une véritable résolution du mystère aurait alors mieux collé à la durée plutôt courte du film ; dans les deux cas, c'est-à-dire dans la présence de ce retournement de situation ou de l'absence de véritable conclusion logique à la vision qu'on a du film dès le départ (chers lecteurs, je pense vous avoir complètement perdu mis continuons), il y a défaut. Mais mieux ne vaut pas s'attarder car Identity, sans révolutionner quoique ce soit dépasse son ambiance de série b et reste un de ces films à voir pour le divertissement malgré quelques lacunes : on a ainsi des acteurs principaux très bons et d'autres... Discutables (le film a d'ailleurs la stratégie qu'utilise beaucoup d'autres films du genre qui est de tuer en premier ces incompétents). Bref, on est face à un film qui aurait gagné à être développé dans dix petites minutes supplémentaires qui ne ferait pas de mal à un scénario bien trouvé mais qui souffre de nombreux défauts. Conclusion : Si Identity ne fait surement pas partie des meilleurs thrillers de ces dernières années, on ne peut pas dire que ça soit le pire (dans le même genre, Trouble Jeu qui proposait le même style de dénouement psychologique avait fait beaucoup moins bien) : très agréable à voir même si c'est très très tiré par les cheveux.