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Ti Nou
508 abonnés
3 509 critiques
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3,0
Publiée le 2 février 2019
Pour son dernier film de la trilogie sur la dictature, Costa-Gavras s’intéresse aux ingérences des États-Unis dans la politique et les coups d’État des pays sud-américains. Les enjeux sont forts et complexes mais il en oublie ses personnages.
Un thriller politique qui, sous fond d'enlèvements, relate l'ingérence des États Unis dans les coups d'états des dictatures sud-américaines dans les années 70. Un film typique du style Costa-Gavras, mais nettement moins bon que ses précédents, intéressant certes, mais trop bavard et manquant d'empathie envers les personnages. Dommage...
La grande epoque de Costa-Gavras ou il enchainait les brulots politiques tout en restant des vrais films de cinema. Montand, á contre emploi, est parfait pour une oeuvre annonciatrice de ce qui allait se passer au Chili.
Venant après Z et l'Aveu et avant bien d'autres films dans la même veine politique, Etat de Siège témoigne une nouvelle fois des préoccupations et du talent de Costa-Gavras pour disséquer, avec peu d'effets et beaucoup de précision, les dérives politiques et les manœuvres totalitaristes. Hélas pour lui, même si l'angle adopté est sensiblement différent, le film est moins fort que ses devanciers car il sonne un peu comme une redite. Cela étant, le casting est solide et l'écriture affûtée.
Superbe réalisation sur l’histoire des dictatures militaires d’Amérique du Sud, Argentine, Paraguay, République Dominicaine, Brésil. D’abord vu le Chili avec « Missing - porté disparu », voilà l’Uruguay soit disant en passant démocratique et justement décrit tel un régime autoritaire camouflé, bel et bien dirigé par des généraux manipulant ses élus parlementaires sacqués comme bon leur semble. Avec le soutien de la CIA présidence Nixon, mettant le grain de sable fauteur de trouble dans l’ordre mondial, une manipulation politique hiérarchique pendant la guerre froide. La peur du communisme n’était qu’un prétexte à instaurer l’arbitraire défense des valeurs chrétiennes civilisatrices. L’agent représentant organisation humanitaire sponsorisé non gouvernemental fut un beau salopard, l’exécuteur venu de l’ordre moral policier de l’infâme dictatorial militariste. L’enlèvement fut une intrigue enquête impartiale questionnée par des opposants kidnappeurs pour faire cracher le morceau justice populaire de l’exécutif. Une très bonne interprétation du Montand Yves associé au cinéma drame français, le temps de dérouler pas mal de longueurs style thriller dans la mise en scène. Les tortures électrochocs font froid dans le dos des opposants révolutionnaires frigorifiées, l’insoutenable vérité révélé des mensonges d’état uruguayen qui n’aura rien à envier de leur farouche ennemi russe anti-fasciste partisan du Che symbole martyr.
Costa-Gravas nous offre ici le troisième opus de sa trilogie sur le totalitarisme. On y retrouve Montand, en fonctionnaire américain, d'ailleurs je trouve que ces cheveux gris lui donne effectivement un air très américain, qui se fait arrêter par une branche armée d'un groupe d’extrême gauche quelque part en Amérique Latine. Le film commence par la fin, ce qui permet dans un sens au spectateur de se concentrer sur l'histoire du film sans tenter d'imaginer ce qui va se passer. Le film est très didactique dans un sens et on ne sent pas perdu comme c'est le cas dans les films politiques. C'est intéressant de voir d'autres acteurs français comme J. Weber ou J.L. Bideau mais on a du mal à les reconnaître je trouve.
Le troisième volet de la trilogie de Costa Gavras sur les dictatures porte sur celles d'Amérique du Sud, soutenues par les Etats Unis. Pour ce faire le réalisateur a choisi l'Uruguay, avec la narration de l'enlèvement et l'exécution par les Tupamaros d'un citoyen Américain qui sous couvert de conseils en communication, forme et encadre la police officielle et les milices parallèles fascistes dans la répression de toute forme de contestation. Cette histoire vraie est traitée avec une précision et une construction quasi documentaire, qui livre aux spectateurs des informations très intéressantes. Elle est aussi le moyen d’une dénonciation virulente de ces systèmes d'oppression, ce qui constitue le projet central du film. En montrant l'arrivée d'un remplaçant chargé des mêmes missions souterraines, le cinéaste exprime la puissance du système au-delà des hommes qu'il utilise. Pour autant il ne cède pas au manichéisme simpliste ; cet Américain spécialiste des basses besognes impitoyables et inhumaines génère paradoxalement une forme de compréhension, voire d'admiration, par son courage, sa lucidité et la conviction aveugle et sincère qui l'on guidé. Pour ce faire, il, fallait aussi l'excellente prestation nuancée de Yves Montand.
4 707 abonnés
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3,5
Publiée le 28 avril 2021
État de siège est un témoignage de l'histoire de l'Amérique latine dans les années 70. Tous les gouvernements démocratiques élus par le peuple ont été démis par des coups d'état par des dictatures militaires soutenues par le gouvernement américain les forces policières et militaires ont entraînées à la torture par des conseillers américains, les leaderships étudiants et syndicaux ont était détruits et les groupes révolutionnaires luttant sans succès contre le régime dictatorial. Le fantastique réalisateur Costa Gravas expose cette grave blessure en Amérique latine et cette dénonciation ne sera jamais oubliée par les prochaines générations. Ce film reste étonnamment réel et important rappelant parfois un documentaire. Il suit les réalités et les tromperies concernant l'implication de la CIA en Amérique du Sud. Le film est à la fois édifiant et déprimant humoristique et effroyable. Les spectateurs sont contraints de serpenter entre des éléments contrastés profondément personnels et hautement politiques. J'ai vu le film une fois lors de sa première sortie et je n'ai pas pu le retrouver depuis pourtant je me souviens de pratiquement toutes les scènes. Il serait merveilleux de le remettre en circulation...
Je ne suis pas sur que les Tupamaros méritent un portrait aussi flatteur, même si il est vrai que leurs ennemis sont pires. Ce sont des faits plus ou moins réels qui permettent à Costa-Gavras de fustiger tout ce que la gauche déteste : les riches, les uniformes, l'Amérique et l'Eglise (la scène des obsèques en est le symbole).
Le film est très intéressant quand même, mais il y a peu de suspense (le dénouement est révélé au début).
Pas aussi bien fait que Z ou l'aveu, ou pour dénoncer les agissements des américains, comme Missing. Le film a de très bons acteurs et une bonne façon de filmer. Yves montand est bon, mais joué cette fois les enculés de première classe ne lui réussit pas.
Un film magistral à la sobriété quasi documentaire. On reste accroché à ce procès déguisé, le visage de l'agent de la CIA joué par un Yves Montant magnétique apparait petit à petit et dévoile le dessous de cette dictature "d'un petit pays, mais avec de gros problèmes".
Alors voilà, je suis assez mitigé. Ce n'est ni un mauvais film et pas non plus un chef d'œuvre. Commençons par ce qui va. Tout d'abord l'histoire, celle d'un membre d'une organisation de développement dans les pays d'Amérique latine, hors, sous couvert de son noble métier, ce personnage (interprété par Yves Montand) est en réalité un agent américain chargé de former la police des dictatures militaires d'Amérique du Sud en matière de torture. Et cet agent est enlevé par des jeunes étudiants communistes, voilà pour la trame. A noter que l'histoire est tirée d'une histoire vraie. Le sujet est donc intéressant. Les décors sont beau (tournage en ville dans le chili de Salvador Allende juste avant le coup d'Etat). Les personnages sont intéressants, MAIS certains manquent cruellement de crédibilité. Si les acteurs jouant les généraux et les hommes politiques du régime et les citoyens en tout genre sont bons, que dire du personnage joué par Yves Montand ? Presque ridicule en réalité, on ne ressent pas la peur de cet homme enlevé et menacé d'être exécuté, il manque de crédibilité car on ne sent pas qu'il joue vraiment un agent formé, agent qui pour moi loin d'être une sorte de James Bond doit au moins avoir foi en ce qu'il fait (là on a l'impression qu'il déteste sont métier, presque il comprendrait ceux qui l'ont enlevés, il est incapable de raisonner et ses arguments sont ridicules). Que dire des groupes communistes qui l'ont enlevé ? Certains acteurs sont bons, c'est crédible, sauf que là encore on retombe dans les travers, ces groupes terroristes connaissent toute la vie de l'agent capturé (en fait c'est une sorte d'omniscience gênante puisque face à un agent américain on a du mal a croire qu'il est pu laisser des traces aussi compromettante, on ne sait pas comment les groupes ont les informations, bref c'est pas du tout crédible) et là encore ils arrivent presque à retourner l'agent contre sont propre pays bref un peu n'importe quoi.
Cela dit, là ou le film est intéressant c'est de montrer que ni la junte militaire ni les groupes communistes ne sont vraiment différents ( le film montre peut être une image trop idyllique de ces groupes mais je m'attarde pas là dessus), tous luttent par armes, le gouvernement essaye de maintenir une stabilité fragile et au final le dénouement indique que les terroristes (considérés comme tels par le gouvernement) ce sont en fait affaibli avec ce rapt. L'autre point fort c'est d'avoir su évoquer la présence des ces agent qui sous couvert de développer les pays fournissent en fait des armes et enseignent la torture.
Bref, un bon film, trainant trop en longueur, même si il a un certain intérêt historique pour moi c'est loin, TRES loin de Z ou de l'Aveu qui sont eux de très bon films. Note 11/20
Ce quil y a de bien, avec Costa-Gavras, cest quil tape sur tout le monde. Au tour des dictatures dAmérique du Sud, des Etats-Unis et des groupes révolutionnaires den prendre pour leur grade. Bon, certes, les deux premiers remportent la timbale, et cest normal, mais il fallait que tout soit dit. Et ça lest. Le cinéaste décortique minutieusement les étapes qui ont mené et mènent le pays (lUruguay) à la dictature, avec la bénédiction et le concours des USA. Les personnages ne représentent que peu de chose face au mouvement de linfernale machine. Lexcellente distribution rajoute une couche de crédibilité supplémentaire à ce film très réussi, malgré sa réalisation assez classique.
Film à la saveur d'un documentaire, très bien mis en scène, yves montand est excellent comme d'habitude, et costa-gavras touche toujours des sujets de révolte qui sont toujours aussi bien traités.